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Yaya Touré: «Que l’on chasse tous les inutiles qui encombrent les bureaux des fédés Africaines !»


Rédigé par leral.net le Jeudi 5 Juillet 2018 à 10:15 | | 0 commentaire(s)|

Aucune équipe africaine (sur cinq engagées) en huitièmes de finale de la Coupe du monde, pour Yaya Touré, trop, c’est trop : l’Ivoirien revient sur cette situation bien délicate et propose même quelques solutions pour faire grandir son continent.

« Comment se sortir de cet enlisement si on ne veut pas disparaître du très haut niveau ? En reprenant tout de la base ! Commençons d’abord par structurer les Championnats locaux plutôt que de tout mettre en œuvre pour vendre les meilleurs joueurs. La faiblesse de nos Championnats reste un frein. Si l’on ne veut plus voir nos jeunes talents tenter des paris insensés et risqués en partant à l’aventure avant même leur majorité plutôt que de continuer à se former au pays, mettons des moyens dans la formation. C’est ça l’avenir.

Qu’on arrête de dire que l’Afrique n’a pas d’argent. Il y en a, mais seulement il continue d’être soit mal utilisé, soit détourné.
Je crois enfin que les grandes voix de l’Afrique ont également leur responsabilité. Elles doivent se faire davantage entendre au niveau des institutions et des instances. Que l’on écoute les Abedi Pelé, les Eto’o, les Drogba, les Kalou, les Okocha. Mais qu’on ne fasse pas semblant. Tous ces grands-là ont beaucoup à donner, à enseigner.


Créons les conditions pour les associer à des réflexions concrètes. Le très haut niveau, ça ne s’improvise pas. Mais ça peut se transmettre.

Que les fédérations arrêtent de penser à leur petit confort. Les grands joueurs ne veulent surtout pas piquer des places ou des postes, mais juste les aider à mieux appréhender l’avenir. Malheureusement, on ne les écoute pas. Que l’on chasse tous les inutiles qui encombrent les bureaux des fédés et qu’on y installe tous ceux qui ont une vraie compétence et un vécu. Il est temps que l’Afrique se réveille et en finisse avec ces dirigeants qui monopolisent des postes pendant vingt, trente, voire quarante ans ! Sinon, l’histoire risque de se faire sans nous. Et moi, j’aimerais bien être encore sur cette terre pour assister à une nouvelle Coupe du monde sur le sol africain. Mais il ne suffit pas d’en rêver pour y arriver.»





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