• Progression des rebelles à Aden
Les rebelles Houthis et leurs alliés, des militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, « ont progressé dans la nuit à al-Moalla », quartier du centre d'Aden, dans le sud du Yémen, et ont pris le siège de l'administration provinciale, y compris le bureau du gouverneur, selon un responsable local cité par l'Agence France-Presse. Des snipers ont pris position sur les toits des bâtiments de l'administration provinciale et ils ont visé des passants et des membres des comités populaires, formations armées restées fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi, pour sa part réfugié en Arabie saoudite.
Pendant leur progression, les rebelles ont aussi bombardé des zones résidentielles. Certaines habitations ont été endommagées et des dizaines de familles ont dû fuir. Des témoins signalent des morts et des blessés. Des combats d'artillerie et à l'arme lourde se déroulent aussi ce dimanche à Loder, toujours dans le sud du Yémen, ils ont fait plusieurs dizaines de morts.
• Les frappes aériennes de la coalition arabe se poursuivent
Tandis que l'ONU estime que plus de 500 personnes ont été tuées depuis le début des combats, les avions de la coalition conduite par l'Arabie saoudite ont continué de mener des frappes aériennes, bombardant Sanaa dans la nuit de samedi à dimanche. Et l'initiative russe devant le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pour l'instant pas été entendue. Samedi 4 avril, le Kremlin avait plaidé pour une suspension des frappes aériennes, afin de permettre aux services humanitaires d'urgence de se rendre sur place.
Plusieurs ONG, dont la Croix-Rouge internationale, ont aussi été nombreuses à plaider en faveur d'une trêve humanitaire. « L’aide devrait être acheminée par voie maritime, mais aussi par voie aérienne, plaide Marie-Claire Fégali, responsable du CICR, au micro de RFI. Cela consiste en 48 tonnes d’assistance médicale. On parle ici d’équipements médicaux, chirurgicaux. On parle aussi de médicaments, nécessaires pour traiter des blessés de guerre, plus spécifiquement. Et on parle aussi d’assistance comme des tentes, des générateurs, pour pouvoir aussi aider les hôpitaux à continuer à avoir de l’eau. Parce qu’avec les problèmes de coupure d’électricité et de coupure d’eau, ça ne va pas être facile si ça continue comme ça. »
Les membres de la coalition conduite par l'Arabie saoudite ont cependant répondu par la négative à ces demandes jusqu'à maintenant. « L'objectif des appels aux pauses humanitaires est de soulager la pression sur les Houthis et les hommes d'Ali Abdallah Saleh. Nous sommes d'accord avec une intervention humanitaire pour venir en aide aux régions sinistrées, mais pas forcément en instaurant une pause avec les Houthis », a ainsi déclaré samedi Bader Mohammad Baselma, ministre des Transports du gouvernement du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Même fermeté affichée du côté de l'Egypte, qui participe à la coalition menée par l'Arabie saoudite depuis le lancement de l'opération « Tempête de la fermeté », le 26 mars.
Ce dimanche à la mi-journée, Riyad a par ailleurs annoncé sa décision de raser 96 hameaux inhabités qui se trouvent à sa frontière sud, pour empêcher leur éventuelle utilisation par des intrus venus du Yémen, selon le quotidien pan-arabe al-Hayat.
• Multiplication des opération d'évacuation
Le rapatriement des ressortissants étrangers continue également de se dérouler, malgré le contexte chaotique qui règne dans le pays. La Russie, l'Inde, l'Indonésie et le Pakistan ont déjà évacué leurs ressortissants ces derniers jours. La Chine, Djibouti et le Soudan mènent des opérations dans le même sens, ce dimanche. La marine française est également intervenue, samedi, pour évacuer 44 personnes, parmi lesquelles des Français.
L'Algérie a aussi rapatrié ses ressortissants qui ont demandé à quitter le Yémen. Un avion en provenance du pays est arrivé à Alger samedi soir. Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, était à l'aéroport d'Alger pour accueillir les 237 personnes en provenance de Sanaa. L'avion, qui a fait escale au Caire, transportait majoritairement des Algériens, mais aussi des ressortissants d'autres pays du Maghreb.
Parmi ces personnes, des étudiants, des commerçants et des travailleurs humanitaires. Certains ont raconté à la presse avoir été agressés par des groupes armés. Les autorités algériennes estiment que les conditions sécuritaires à Sanaa étaient extrêmement difficiles. L’Algérie refuse d'intervenir militairement dans le pays : la Constitution interdit à l'armée d'intervenir à l'extérieur des frontières. Alger a cependant précisé pouvoir apporter un soutien logistique, sans impliquer de soldats, si cela s'avérait nécessaire.
Lire l'article sur RFI
Les rebelles Houthis et leurs alliés, des militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, « ont progressé dans la nuit à al-Moalla », quartier du centre d'Aden, dans le sud du Yémen, et ont pris le siège de l'administration provinciale, y compris le bureau du gouverneur, selon un responsable local cité par l'Agence France-Presse. Des snipers ont pris position sur les toits des bâtiments de l'administration provinciale et ils ont visé des passants et des membres des comités populaires, formations armées restées fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi, pour sa part réfugié en Arabie saoudite.
Pendant leur progression, les rebelles ont aussi bombardé des zones résidentielles. Certaines habitations ont été endommagées et des dizaines de familles ont dû fuir. Des témoins signalent des morts et des blessés. Des combats d'artillerie et à l'arme lourde se déroulent aussi ce dimanche à Loder, toujours dans le sud du Yémen, ils ont fait plusieurs dizaines de morts.
• Les frappes aériennes de la coalition arabe se poursuivent
Tandis que l'ONU estime que plus de 500 personnes ont été tuées depuis le début des combats, les avions de la coalition conduite par l'Arabie saoudite ont continué de mener des frappes aériennes, bombardant Sanaa dans la nuit de samedi à dimanche. Et l'initiative russe devant le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pour l'instant pas été entendue. Samedi 4 avril, le Kremlin avait plaidé pour une suspension des frappes aériennes, afin de permettre aux services humanitaires d'urgence de se rendre sur place.
Plusieurs ONG, dont la Croix-Rouge internationale, ont aussi été nombreuses à plaider en faveur d'une trêve humanitaire. « L’aide devrait être acheminée par voie maritime, mais aussi par voie aérienne, plaide Marie-Claire Fégali, responsable du CICR, au micro de RFI. Cela consiste en 48 tonnes d’assistance médicale. On parle ici d’équipements médicaux, chirurgicaux. On parle aussi de médicaments, nécessaires pour traiter des blessés de guerre, plus spécifiquement. Et on parle aussi d’assistance comme des tentes, des générateurs, pour pouvoir aussi aider les hôpitaux à continuer à avoir de l’eau. Parce qu’avec les problèmes de coupure d’électricité et de coupure d’eau, ça ne va pas être facile si ça continue comme ça. »
Les membres de la coalition conduite par l'Arabie saoudite ont cependant répondu par la négative à ces demandes jusqu'à maintenant. « L'objectif des appels aux pauses humanitaires est de soulager la pression sur les Houthis et les hommes d'Ali Abdallah Saleh. Nous sommes d'accord avec une intervention humanitaire pour venir en aide aux régions sinistrées, mais pas forcément en instaurant une pause avec les Houthis », a ainsi déclaré samedi Bader Mohammad Baselma, ministre des Transports du gouvernement du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Même fermeté affichée du côté de l'Egypte, qui participe à la coalition menée par l'Arabie saoudite depuis le lancement de l'opération « Tempête de la fermeté », le 26 mars.
Ce dimanche à la mi-journée, Riyad a par ailleurs annoncé sa décision de raser 96 hameaux inhabités qui se trouvent à sa frontière sud, pour empêcher leur éventuelle utilisation par des intrus venus du Yémen, selon le quotidien pan-arabe al-Hayat.
• Multiplication des opération d'évacuation
Le rapatriement des ressortissants étrangers continue également de se dérouler, malgré le contexte chaotique qui règne dans le pays. La Russie, l'Inde, l'Indonésie et le Pakistan ont déjà évacué leurs ressortissants ces derniers jours. La Chine, Djibouti et le Soudan mènent des opérations dans le même sens, ce dimanche. La marine française est également intervenue, samedi, pour évacuer 44 personnes, parmi lesquelles des Français.
L'Algérie a aussi rapatrié ses ressortissants qui ont demandé à quitter le Yémen. Un avion en provenance du pays est arrivé à Alger samedi soir. Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, était à l'aéroport d'Alger pour accueillir les 237 personnes en provenance de Sanaa. L'avion, qui a fait escale au Caire, transportait majoritairement des Algériens, mais aussi des ressortissants d'autres pays du Maghreb.
Parmi ces personnes, des étudiants, des commerçants et des travailleurs humanitaires. Certains ont raconté à la presse avoir été agressés par des groupes armés. Les autorités algériennes estiment que les conditions sécuritaires à Sanaa étaient extrêmement difficiles. L’Algérie refuse d'intervenir militairement dans le pays : la Constitution interdit à l'armée d'intervenir à l'extérieur des frontières. Alger a cependant précisé pouvoir apporter un soutien logistique, sans impliquer de soldats, si cela s'avérait nécessaire.
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