En somme, « Fatteliku » (se souvenir), décliné en quatre temps : d’abord, un sublime « Juboo » sur le mode de la musique traditionnelle ressuscite Ndiaga Mbaye ; ensuite « Kontaan », puis, « Kontaannaa » (je suis content) et Souvenirs (mélange de rythmes casamançais et de kassak), sont incontestablement des hymnes à la jeunesse sénégalaise que You engage à persévérer dans l’effort ; enfin « Xajjaloo » (division), un son nettement plus « mbalax », appelle tous, à l’image de « Jubbo », à se détourner de la « fitna », obstacle à l’émergence. Bref, en nous replongeant dans « demb » (hier), au moyen de ce « Fatteliku », You chante tout simplement « tay » (aujourd’hui) et « subë » (demain). Et sans nul doute, il rassure tous ceux qui redoutaient que ses engagements (politiques) du moment n’entament son génie.