C’est un grand nettoyage qu'a lancé YouTube. Peut-être le plus important de son histoire. Depuis quelques jours, le célèbre site de partage de vidéos a commencé à faire le ménage dans ses contenus pour supprimer ceux "incitant à la haine" et, plus spécifiquement, les prêches de l’imam yéménite né aux États-Unis Anwar al-Awlaki, appelant au djihad.
Agissant sur une demande conjointe des autorités américaines et britanniques, le site, propriété de Google depuis 2006, aurait d'ores et déjà effacé des "centaines" de clips de cette nature qui étaient en circulation.
En début de semaine, la secrétaire d’État à la Sécurité britannique, Pauline Neville-Jones, a enjoint l’administration Obama de faire pression sur le géant de l’Internet afin qu’il s’attelle à la tâche et fasse "disparaître ces discours de haine qui appellent au meurtre de sang-froid".
Jusqu'à présent, YouTube a toujours renâclé à ôter des vidéos de son site à la demande d'un État. L'opérateur considère en effet qu'il ne doit pas être tenu pour responsable du contenu mis en ligne par ses utilisateurs. Surtout, il estime que se plier aux exigences d’un État reviendrait à mettre le doigt dans l’engrenage de la censure.
Prêches en anglais
Mais le gouvernement britannique a su relier directement la diffusion des prêches d’Anwar al-Awlaki à un événement qui a choqué tout le pays. En mai dernier, une étudiante britannique, Roshonora Choudhry, avait attenté à la vie du député Stephen Timms. Elle avait ensuite témoigné, révélant qu'elle avait commis ce geste après avoir écouté les paroles de l’imam.
Celle-ci avait indiqué être tombée sur ces vidéos un peu par hasard et s’être "laissée séduire" par le message d’Anwar al-Awlaki. La secrétaire d’État à la Sécurité britannique a souligné qu’environ 5 000 clips de l'imam, considéré comme l’un des principaux porte-parole d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique, étaient disponibles sur YouTube.
Le représentant démocrate du 9e district de New York, Anthony Weiner, a repris cette bataille à son compte, jeudi, déplorant que ces vidéos aient été vues plus de 3,5 millions de fois. "Avec YouTube, les États-Unis facilitent contre leur gré le recrutement de terroristes", a-t-il regretté.
Anwar al-Awlaki, qui a vécu aux États-Unis de 1993 à 2002 puis au Royaume-Uni jusqu’en 2004, a la particularité de s’exprimer parfaitement en anglais et de chercher à séduire de potentielles nouvelles recrues dans les pays "occidentaux".
Dans un premier temps, YouTube cherche à débarrasser son site de tous les prêches en anglais de cet imam. Cette tâche de grande ampleur se heurte au nombre d’extraits déjà mis en ligne mais aussi au fait que, ces derniers jours, certaines vidéos effacées ont réapparu. Une petite guéguerre entre YouTube et les défenseurs de l’imam fanatique semble donc en cours.
En outre, il reste toutes les vidéos dans lesquelles Anwar al-Awlaki s’exprime en arabe. Plusieurs d’entre elles ont été retrouvées par France24.com et constituent clairement des appels au djihad.
France24.com
Agissant sur une demande conjointe des autorités américaines et britanniques, le site, propriété de Google depuis 2006, aurait d'ores et déjà effacé des "centaines" de clips de cette nature qui étaient en circulation.
En début de semaine, la secrétaire d’État à la Sécurité britannique, Pauline Neville-Jones, a enjoint l’administration Obama de faire pression sur le géant de l’Internet afin qu’il s’attelle à la tâche et fasse "disparaître ces discours de haine qui appellent au meurtre de sang-froid".
Jusqu'à présent, YouTube a toujours renâclé à ôter des vidéos de son site à la demande d'un État. L'opérateur considère en effet qu'il ne doit pas être tenu pour responsable du contenu mis en ligne par ses utilisateurs. Surtout, il estime que se plier aux exigences d’un État reviendrait à mettre le doigt dans l’engrenage de la censure.
Prêches en anglais
Mais le gouvernement britannique a su relier directement la diffusion des prêches d’Anwar al-Awlaki à un événement qui a choqué tout le pays. En mai dernier, une étudiante britannique, Roshonora Choudhry, avait attenté à la vie du député Stephen Timms. Elle avait ensuite témoigné, révélant qu'elle avait commis ce geste après avoir écouté les paroles de l’imam.
Celle-ci avait indiqué être tombée sur ces vidéos un peu par hasard et s’être "laissée séduire" par le message d’Anwar al-Awlaki. La secrétaire d’État à la Sécurité britannique a souligné qu’environ 5 000 clips de l'imam, considéré comme l’un des principaux porte-parole d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique, étaient disponibles sur YouTube.
Le représentant démocrate du 9e district de New York, Anthony Weiner, a repris cette bataille à son compte, jeudi, déplorant que ces vidéos aient été vues plus de 3,5 millions de fois. "Avec YouTube, les États-Unis facilitent contre leur gré le recrutement de terroristes", a-t-il regretté.
Anwar al-Awlaki, qui a vécu aux États-Unis de 1993 à 2002 puis au Royaume-Uni jusqu’en 2004, a la particularité de s’exprimer parfaitement en anglais et de chercher à séduire de potentielles nouvelles recrues dans les pays "occidentaux".
Dans un premier temps, YouTube cherche à débarrasser son site de tous les prêches en anglais de cet imam. Cette tâche de grande ampleur se heurte au nombre d’extraits déjà mis en ligne mais aussi au fait que, ces derniers jours, certaines vidéos effacées ont réapparu. Une petite guéguerre entre YouTube et les défenseurs de l’imam fanatique semble donc en cours.
En outre, il reste toutes les vidéos dans lesquelles Anwar al-Awlaki s’exprime en arabe. Plusieurs d’entre elles ont été retrouvées par France24.com et constituent clairement des appels au djihad.
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