Alors que le nouveau ministre de la Culture et du Tourisme, Youssou Ndour a entamé depuis quelques jours une visite auprès d’anciens ministres qui ont occupé ce poste au Sénégal, il vient de recevoir une lettre de son prédécesseur Makhily Gassama dont le passage à la tête de ce département a été l’un des meilleurs sous l’ère Abdou Diouf. L’ancien ministre et ambassadeur du Sénégal prédit un magistère fructueux à la star sénégalaise.
Dans une lettre ouverte, l’ancien ministre de la Culture, Makhily Gassama a salué la nomination du «Roi du mbalakh» à la tête de ce département qu’il a dirigé sous le régime du Président Abdou Diouf, après avoir été Conseiller Culturel du Président Senghor. «Je salue ce geste intelligent et fortement prometteur du nouveau président de notre République. Le Sénégal te remercie d’avoir accepté l’offre par amour pour lui. Tout indique que tu seras, assurément, le plus grand ministre de la Culture et du Tourisme depuis l’indépendance de notre pays. J’ose le prédire sans mérite car l’œuvre déjà accomplie le confirme», a écrit M. Gassama qui dit avoir déjà rédigé cette lettre de remerciement à Youssou Ndour, avant d’apprendre sa nomination.
Sur cette correspondance parvenue à la rédaction du Quotidien, l’ancien ministre de la Culture considère que Youssou Ndour fait assurément partie des plus grandes fiertés du Sénégal. Il écrit à son sujet : «Je sais qu’il existe, dans ce vieux et beau pays, de nombreuses réputations surfaites, des «personnalités» sans consistance, artificiellement forgées par nos puissants canaux traditionnels et modernes de communication. Assurément, elles ne résisteront pas à l’assaut du Temps. Mais toi, Youssou, c’est à force d’intelligence, de labeur, de sueur, que tu as bâti l’empire que tout Africain est fier d’habiter, un empire que tu ne cesses d’embellir, à chaque étape de ta vie, à la gloire de notre continent.» Un avis qui pousse M. Gassama, par ailleurs écrivain-essayiste, à insister sur ses remerciements au nouveau ministre de la Culture. «Je te remercie surtout d’avoir fait entendre, par ton action, aux élites politique et intellectuelle du continent qu’il ne suffit pas d’être «bedonnant de diplômes» pour détenir le monopole du patriotisme et de la compétence dans la conduite des affaires du pays. Le diplôme a ses limites», écrit-il.
Remerciements pour l’exemple donné
L’ancien ministre et ambassadeur du Sénégal, considère par ailleurs que «l’intelligence, la compétence, l’amour du pays ne connaissent pas de limites». Raison pour laquelle l’engagement de Youssou Ndour, «sur le terrain politique, durant ces heures cruciales que connaît l’Afrique, est salutaire et doit faire réfléchir la classe politique et le monde de la culture», a-t-il indiqué. Il remercie notamment le leader du mouvement politique Fekké Maci Boolé, d’avoir permis un «formidable sursaut national de la jeunesse sénégalaise». «Je te remercie d’avoir mobilisé toute la jeunesse sénégalaise autour du symbole le plus puissant, le plus noble de notre pays, ce symbole que leurs pères piétinent tous les jours : oui, j’ai vu, de mes yeux cette jeunesse brandir notre drapeau comme un glaive - que dis-je ?- comme un Coran, comme une Bible à la face du monde sur le campus de l’université Cheikh Anta Diop !», témoigne Makhily Gassama. Il poursuit : «Je l’ai entendu chanter librement notre hymne, l’hymne du Sénégal, comme si je venais de l’entendre pour la première fois ! C’était inattendu ! C’était beau ! Beau comme la liberté ! Que de symboles, Youssou, ce soir là : ce drapeau - qui n’a plus de signification à nos yeux -, ce campus universitaire, source de lumière, une lumière qui ne parvient pas à percer les ténèbres que nous nous plaisons à entretenir dans nos pays, ce Cheikh Anta Diop dont le nom est chanté dans nos universités, mais dont les enseignements sont tombés dans l’oubli, cette foule immense composée uniquement de jeunes, avenir du continent ! Quels symboles étincelants !»
source: Lequotidien
Dans une lettre ouverte, l’ancien ministre de la Culture, Makhily Gassama a salué la nomination du «Roi du mbalakh» à la tête de ce département qu’il a dirigé sous le régime du Président Abdou Diouf, après avoir été Conseiller Culturel du Président Senghor. «Je salue ce geste intelligent et fortement prometteur du nouveau président de notre République. Le Sénégal te remercie d’avoir accepté l’offre par amour pour lui. Tout indique que tu seras, assurément, le plus grand ministre de la Culture et du Tourisme depuis l’indépendance de notre pays. J’ose le prédire sans mérite car l’œuvre déjà accomplie le confirme», a écrit M. Gassama qui dit avoir déjà rédigé cette lettre de remerciement à Youssou Ndour, avant d’apprendre sa nomination.
Sur cette correspondance parvenue à la rédaction du Quotidien, l’ancien ministre de la Culture considère que Youssou Ndour fait assurément partie des plus grandes fiertés du Sénégal. Il écrit à son sujet : «Je sais qu’il existe, dans ce vieux et beau pays, de nombreuses réputations surfaites, des «personnalités» sans consistance, artificiellement forgées par nos puissants canaux traditionnels et modernes de communication. Assurément, elles ne résisteront pas à l’assaut du Temps. Mais toi, Youssou, c’est à force d’intelligence, de labeur, de sueur, que tu as bâti l’empire que tout Africain est fier d’habiter, un empire que tu ne cesses d’embellir, à chaque étape de ta vie, à la gloire de notre continent.» Un avis qui pousse M. Gassama, par ailleurs écrivain-essayiste, à insister sur ses remerciements au nouveau ministre de la Culture. «Je te remercie surtout d’avoir fait entendre, par ton action, aux élites politique et intellectuelle du continent qu’il ne suffit pas d’être «bedonnant de diplômes» pour détenir le monopole du patriotisme et de la compétence dans la conduite des affaires du pays. Le diplôme a ses limites», écrit-il.
Remerciements pour l’exemple donné
L’ancien ministre et ambassadeur du Sénégal, considère par ailleurs que «l’intelligence, la compétence, l’amour du pays ne connaissent pas de limites». Raison pour laquelle l’engagement de Youssou Ndour, «sur le terrain politique, durant ces heures cruciales que connaît l’Afrique, est salutaire et doit faire réfléchir la classe politique et le monde de la culture», a-t-il indiqué. Il remercie notamment le leader du mouvement politique Fekké Maci Boolé, d’avoir permis un «formidable sursaut national de la jeunesse sénégalaise». «Je te remercie d’avoir mobilisé toute la jeunesse sénégalaise autour du symbole le plus puissant, le plus noble de notre pays, ce symbole que leurs pères piétinent tous les jours : oui, j’ai vu, de mes yeux cette jeunesse brandir notre drapeau comme un glaive - que dis-je ?- comme un Coran, comme une Bible à la face du monde sur le campus de l’université Cheikh Anta Diop !», témoigne Makhily Gassama. Il poursuit : «Je l’ai entendu chanter librement notre hymne, l’hymne du Sénégal, comme si je venais de l’entendre pour la première fois ! C’était inattendu ! C’était beau ! Beau comme la liberté ! Que de symboles, Youssou, ce soir là : ce drapeau - qui n’a plus de signification à nos yeux -, ce campus universitaire, source de lumière, une lumière qui ne parvient pas à percer les ténèbres que nous nous plaisons à entretenir dans nos pays, ce Cheikh Anta Diop dont le nom est chanté dans nos universités, mais dont les enseignements sont tombés dans l’oubli, cette foule immense composée uniquement de jeunes, avenir du continent ! Quels symboles étincelants !»
source: Lequotidien