AFP - Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni lundi sur le Zimbabwe, où la situation humanitaire et sanitaire empire chaque jour, mais n'a pris aucune décision en raison de l'opposition de l'Afrique du Sud, ont indiqué des diplomates.
Après cette réunion, tenue au niveau ministériel et à huis clos, le secrétaire au Foreign Office David Miliband a condamné "le déni de la réalité" par le régime du président zimbabwéen Robert Mugabe devant la situation catastrophique du pays.
Le Conseil, où siégeait également la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, a entendu un compte-rendu très sombre de la situation au Zimbabwe par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Qualifiant d'"intolérables" les conditions de vie de la population, M. Ban a affirmé que l'actuelle épidémie de choléra était "la manifestation la plus visible d'une profonde crise multi-sectorielle, affectant la nourriture, l'agriculture, l'éducation, la santé, l'eau, les services sanitaires et la lutte contre le sida".
Selon des diplomates, les Occidentaux avaient souhaité que cette réunion permette d'adopter une déclaration non contraignante condamnant l'incapacité du régime Mugabe à protéger la population de la faim et de la maladie, mais ils se sont heurtés à l'opposition de la délégation sud-africaine.
Pour être adoptée, une déclaration nécessite l'unanimité des quinze membres du Conseil.
L'un de ces diplomates, parlant sous couvert de l'anonymat, a indiqué que les Occidentaux envisageaient de faire une nouvelle tentative en janvier, lorsque l'Afrique du sud aura quitté le Conseil de sécurité.
"Nous estimons que cette réunion doit marquer la reprise de l'engagement du Conseil de sécurité sur cette question", a déclaré à la presse M. Miliband. "J'espère que le Conseil continuera ses efforts dans les semaines qui viennent".
Commentant le compte-rendu de M. Ban, M. Miliband l'a décrit comme un tableau "choquant" de "la désintégration des institutions de l'Etat, de l'effondrement de l'économie, (...) des services de santé et d'éducation", à quoi s'ajoute le retour du choléra dans ce pays.
Il a affirmé que de nombreux orateurs avaient souligné l'urgence de la situation humanitaire au Zimbabwe où l'épidémie de choléra a fait près de 1.000 morts depuis août et continue de se propager, selon l'ONU.
Ils ont également affirmé la nécessité que les voisins du Zimbabwe et l'Union africaine (UA) "jouent leur rôle plus vigoureusement" dans la résolution de la crise.
Le Conseil de sécurité se réunissait sur le Zimbabwe sous la pression des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui avaient réclamé la semaine dernière la démission du président Mugabe.
Ils accusent le plus vieux dirigeant africain - 84 ans dont 28 au pouvoir - d'être responsable de l'effondrement économique et social du Zimbabwe, autrefois considéré comme le grenier de l'Afrique australe et aujourd'hui en proie à l'hyperinflation, à un taux de chômage de 80% et à la famine.
Mais le gouvernement sud-africain s'est toujours opposé à toute ingérence de l'ONU dans les affaires de son voisin, plaidant pour la recherche d'une solution au niveau régional.
Pretoria ne soutient pas les appels internationaux en faveur de la démission de Robert Mugabe et estime qu'il ne devrait pas être démis de force de ses fonctions.
Dans son compte-rendu, M. Ban a souligné que la médiation assurée par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) "doit obtenir des résultats rapidement."
"Le peuple du Zimbabwe ne peut pas attendre davantage. La communauté internationale ne peut pas rester les bras croisés alors que la situation s'aggrave," a-t-il dit.
Après cette réunion, tenue au niveau ministériel et à huis clos, le secrétaire au Foreign Office David Miliband a condamné "le déni de la réalité" par le régime du président zimbabwéen Robert Mugabe devant la situation catastrophique du pays.
Le Conseil, où siégeait également la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, a entendu un compte-rendu très sombre de la situation au Zimbabwe par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Qualifiant d'"intolérables" les conditions de vie de la population, M. Ban a affirmé que l'actuelle épidémie de choléra était "la manifestation la plus visible d'une profonde crise multi-sectorielle, affectant la nourriture, l'agriculture, l'éducation, la santé, l'eau, les services sanitaires et la lutte contre le sida".
Selon des diplomates, les Occidentaux avaient souhaité que cette réunion permette d'adopter une déclaration non contraignante condamnant l'incapacité du régime Mugabe à protéger la population de la faim et de la maladie, mais ils se sont heurtés à l'opposition de la délégation sud-africaine.
Pour être adoptée, une déclaration nécessite l'unanimité des quinze membres du Conseil.
L'un de ces diplomates, parlant sous couvert de l'anonymat, a indiqué que les Occidentaux envisageaient de faire une nouvelle tentative en janvier, lorsque l'Afrique du sud aura quitté le Conseil de sécurité.
"Nous estimons que cette réunion doit marquer la reprise de l'engagement du Conseil de sécurité sur cette question", a déclaré à la presse M. Miliband. "J'espère que le Conseil continuera ses efforts dans les semaines qui viennent".
Commentant le compte-rendu de M. Ban, M. Miliband l'a décrit comme un tableau "choquant" de "la désintégration des institutions de l'Etat, de l'effondrement de l'économie, (...) des services de santé et d'éducation", à quoi s'ajoute le retour du choléra dans ce pays.
Il a affirmé que de nombreux orateurs avaient souligné l'urgence de la situation humanitaire au Zimbabwe où l'épidémie de choléra a fait près de 1.000 morts depuis août et continue de se propager, selon l'ONU.
Ils ont également affirmé la nécessité que les voisins du Zimbabwe et l'Union africaine (UA) "jouent leur rôle plus vigoureusement" dans la résolution de la crise.
Le Conseil de sécurité se réunissait sur le Zimbabwe sous la pression des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui avaient réclamé la semaine dernière la démission du président Mugabe.
Ils accusent le plus vieux dirigeant africain - 84 ans dont 28 au pouvoir - d'être responsable de l'effondrement économique et social du Zimbabwe, autrefois considéré comme le grenier de l'Afrique australe et aujourd'hui en proie à l'hyperinflation, à un taux de chômage de 80% et à la famine.
Mais le gouvernement sud-africain s'est toujours opposé à toute ingérence de l'ONU dans les affaires de son voisin, plaidant pour la recherche d'une solution au niveau régional.
Pretoria ne soutient pas les appels internationaux en faveur de la démission de Robert Mugabe et estime qu'il ne devrait pas être démis de force de ses fonctions.
Dans son compte-rendu, M. Ban a souligné que la médiation assurée par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) "doit obtenir des résultats rapidement."
"Le peuple du Zimbabwe ne peut pas attendre davantage. La communauté internationale ne peut pas rester les bras croisés alors que la situation s'aggrave," a-t-il dit.