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Zimbabwe: le partage du pouvoir "impossible" avec Mugabe, selon Londres

Rédigé par leral.net le Mardi 23 Décembre 2008 à 04:57 | | 0 commentaire(s)|

LONDRES (AFP) — L'accord de partage du pouvoir avec l'opposition restera "impossible" à mettre en oeuvre tant que le président Robert Mugabe se maintiendra à la tête du Zimbabwe, a estimé lundi le secrétaire d'Etat britannique à l'Afrique, Mark Malloch-Brown.


Zimbabwe: le partage du pouvoir "impossible" avec Mugabe, selon Londres
L'accord de partage du pouvoir signé en septembre entre l'homme fort d'Harare et l'opposant Morgan Tsvangirai, "n'est pas mort mais Mugabe est devenu un obstacle absolu qui rend impossible sa mise en oeuvre", a déclaré Lord Malloch-Brown à la BBC Radio 4.
"Il a tellement perdu la confiance de toutes les parties et je pense que les Américains ont entièrement raison, il va devoir démissionner", a ajouté le secrétaire d'Etat à l'Afrique, l'Asie et les Nations unies.
La secrétaire d'Etat adjointe américaine Jendayi Frazer a estimé dimanche en Afrique du Sud qu'un gouvernement d'union nationale n'était pas possible au Zimbabwe avec le président Mugabe qui a perdu "le sens des réalités".
Le président zimbabwéen a une nouvelle fois défié vendredi les pays occidentaux, clamant qu'il "ne se rendrait jamais" et que le Zimbabwe lui "appartenait". Ces déclarations "montrent quelqu'un qui ne comprend vraiment pas dans quel état se trouve son pays", a ajouté M. Malloch-Brown.
Le secrétaire d'Etat a par ailleurs démenti un article du quotidien The Times selon lequel des sociétés soutenant le régime Mugabe opéraient en toute liberté au Royaume-Uni en dépit de leur inscription sur une liste noire par les autorités américaines.
"Il est vrai que des filiales entièrement détenues par le Zimbabwe et inscrites ici au Royaume-Uni ont encore la liberté d'agir mais nous n'estimons pas que des activités contraires aux sanctions sont gérées à partir du Royaume-Uni", a répondu M. Malloch-Brown. Interrogé sur la possibilité d'offrir à Mugabe l'impunité en échange de son départ, M. Malloch-Brown a répondu: "Si le président Mugabe devait aller au Royaume-Uni, les Etats-Unis ou un autre pays tiers, ses voisins africains, et dire : +Je m'en vais si on peut m'offrir une retraite paisible+, j'imagine que les gens devraient voir ce qui est réalisable".