Majoritairement habités par des peuls, ces villages ne disposent de presque rien. Les activités qui s'y pratiquent, reposent principalement sur l’agriculture et l’élevage. Ce sont aussi des zones où l’accès est extrêmement difficile puisqu’elles dépendent du reflux pour rallier Lompoul-sur-Mer ou Potou.
En outre, accéder à cette zone relève d'un véritable parcours du combattant, en ce sens qu’il n’y a pas de pistes de production pouvant faciliter les déplacements des populations. Cette souffrance est sentie partout. Aucun secteur n’est épargné.
Ainsi, le problème le plus sérieux est la santé, car la vie des personnes y est continuellement danger.
Premièrement, des femmes enceintes sont obligées d’accoucher sur place, avec tous les risques que cela engendre ainsi que pour les malades. Les charrettes constituent les principaux moyens de transport aussi bien pour les marchandises que pour les personnes.
Si aujourd’hui, ces populations parvenaient à être dotées de pistes de production praticables, les rendements agricoles et commerciaux allaient connaître une hausse et permettront aux producteurs, dans un temps relativement court, d’écouler leurs produits.
Par contre, ce manque d’infrastructures n’encourage pas ces populations à investir davantage dans les champs, car écouler leur production constitue une vraie problématique. L’État, dans sa politique d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, devrait les appuyer pour qu’ils puissent y adhérer.
Deuxièmement, la question de l’eau est aussi problématique. En effet, depuis la création de ces villages, les populations ne se servent que des puits pour étancher leur soif. Comment peut-on comprendre qu'au 21e siècle, que des gens continuent toujours de boire l’eau des puits sans aucun traitement ?
La fourniture d’eau potable en quantité à tous les Sénégalais est un droit non négociable. Même si de vastes programmes de densification énergétique dans le milieu rural a été lancé par le Gouvernement du Sénégal à travers l'Agence Sénégalaise de l’Électrification Rurale et avec d'autres programmes plus ou moins récents, notamment le PUMA ou avec le financement comme la DER; c’est cette zone qui est le plus en retard, car plusieurs villages ne sont pas électrifiés ni financés.
En plein milieu du 21e siècle, la lumière est pour certains, la pierre précieuse qu’on n'aurait jamais pensé toucher du doigt.
Les ménages vivent jadis dans le noir et les élèves apprennent avec les lanternes. Quant aux enseignants, ce sont de vrais citoyens nonobstant les difficultés qu’ils éprouvent. Ils préparent leurs cours dans l’obscurité et même parfois, pour deux ou trois niveaux différents, c’est un seul enseignant qui chapeaute le tout. Plus grave, il y a des villages où il n’y a même pas d’école.
Enfin, s’agissant de la question sanitaire, c’est aussi dramatique de voir des femmes enceintes accoucher dans leurs chambres ou en cours de route, faute de moyens de transport. C’est une situation inhumaine, chaotique et pathétique que vivent les femmes dans nos villages. Pourtant, ce sont des battantes qui oeuvrent dans l’agriculture et l’élevage. Ne serait-ce qu’un Poste de santé qui va couvrir toute la zone pour soulager les populations.
En somme, le mot « souffrance » résume le quotidien des habitants de ces villages. Ils n’ont absolument rien malgré le fait que de nombreux programmes comme le PUMA et la DER, alimentés à coup de milliards avec l'argent du contribuable, ont été mis en place.
Que l’Etat réoriente sa politique et assiste le monde rural. Ce sont des citoyens à part entière et non entièrement à part, doublés de républicains (au sens large), qui à chaque échéance électorale, parcourent des kilomètres pour accomplir leur devoir citoyen. Mais, en retour, aucune réalisation venant de l’Etat n’est à ce jour visible dans leurs localités coupées du reste du pays. Ceci n'est qu'un rappel de détresse et de secours à ces populations dignes et travailleuses, qui ne croient se nourrir qu’à la sueur de leur front.
Par Abdoulaye Sow Étudiant en Sciences politiques à l'UGB.
Souleymane Bâ, Étudiant en lettres modernes à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar
En outre, accéder à cette zone relève d'un véritable parcours du combattant, en ce sens qu’il n’y a pas de pistes de production pouvant faciliter les déplacements des populations. Cette souffrance est sentie partout. Aucun secteur n’est épargné.
Ainsi, le problème le plus sérieux est la santé, car la vie des personnes y est continuellement danger.
Premièrement, des femmes enceintes sont obligées d’accoucher sur place, avec tous les risques que cela engendre ainsi que pour les malades. Les charrettes constituent les principaux moyens de transport aussi bien pour les marchandises que pour les personnes.
Si aujourd’hui, ces populations parvenaient à être dotées de pistes de production praticables, les rendements agricoles et commerciaux allaient connaître une hausse et permettront aux producteurs, dans un temps relativement court, d’écouler leurs produits.
Par contre, ce manque d’infrastructures n’encourage pas ces populations à investir davantage dans les champs, car écouler leur production constitue une vraie problématique. L’État, dans sa politique d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, devrait les appuyer pour qu’ils puissent y adhérer.
Deuxièmement, la question de l’eau est aussi problématique. En effet, depuis la création de ces villages, les populations ne se servent que des puits pour étancher leur soif. Comment peut-on comprendre qu'au 21e siècle, que des gens continuent toujours de boire l’eau des puits sans aucun traitement ?
La fourniture d’eau potable en quantité à tous les Sénégalais est un droit non négociable. Même si de vastes programmes de densification énergétique dans le milieu rural a été lancé par le Gouvernement du Sénégal à travers l'Agence Sénégalaise de l’Électrification Rurale et avec d'autres programmes plus ou moins récents, notamment le PUMA ou avec le financement comme la DER; c’est cette zone qui est le plus en retard, car plusieurs villages ne sont pas électrifiés ni financés.
En plein milieu du 21e siècle, la lumière est pour certains, la pierre précieuse qu’on n'aurait jamais pensé toucher du doigt.
Les ménages vivent jadis dans le noir et les élèves apprennent avec les lanternes. Quant aux enseignants, ce sont de vrais citoyens nonobstant les difficultés qu’ils éprouvent. Ils préparent leurs cours dans l’obscurité et même parfois, pour deux ou trois niveaux différents, c’est un seul enseignant qui chapeaute le tout. Plus grave, il y a des villages où il n’y a même pas d’école.
Enfin, s’agissant de la question sanitaire, c’est aussi dramatique de voir des femmes enceintes accoucher dans leurs chambres ou en cours de route, faute de moyens de transport. C’est une situation inhumaine, chaotique et pathétique que vivent les femmes dans nos villages. Pourtant, ce sont des battantes qui oeuvrent dans l’agriculture et l’élevage. Ne serait-ce qu’un Poste de santé qui va couvrir toute la zone pour soulager les populations.
En somme, le mot « souffrance » résume le quotidien des habitants de ces villages. Ils n’ont absolument rien malgré le fait que de nombreux programmes comme le PUMA et la DER, alimentés à coup de milliards avec l'argent du contribuable, ont été mis en place.
Que l’Etat réoriente sa politique et assiste le monde rural. Ce sont des citoyens à part entière et non entièrement à part, doublés de républicains (au sens large), qui à chaque échéance électorale, parcourent des kilomètres pour accomplir leur devoir citoyen. Mais, en retour, aucune réalisation venant de l’Etat n’est à ce jour visible dans leurs localités coupées du reste du pays. Ceci n'est qu'un rappel de détresse et de secours à ces populations dignes et travailleuses, qui ne croient se nourrir qu’à la sueur de leur front.
Par Abdoulaye Sow Étudiant en Sciences politiques à l'UGB.
Souleymane Bâ, Étudiant en lettres modernes à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar