Comment en êtes-vous arrivé à la lutte avec frappe ?
C’est le manager Babou qui a démarché mon premier combat en lutte avec frappe avec le promoteur Serigne Modou Niang. J’avais 18 ans à l’époque. Modou Awa était mon adversaire. Il m’avait terrassé et j’avais longtemps pleuré. Car, je me disais qu’on ne devait pas me terrasser. Ensuite, j’ai affronté Pape Sène qui m’a aussi battu. Ce qui est bizarre avec ce dernier, c’est que je l’avais battu en mbappat mais il s’est vengé dans l’arène. Cela m’avait étonné. Je n’avais rien compris. Ce n’est qu’après que mes proches m’ont fait croire que je devais inclure le volet mystique dans ce que je fais. En réalité, je ne croyais pas trop au mystique. Du coup, je ne faisais pas de préparation mystique. Mais après ces deux revers de suite, je me suis rendu compte que le mystique en fait partie. C’est ainsi que je suis allé dans les coins et recoins pour chercher de bons marabouts et me blinder mystiquement. Cela a porté ses fruits parce que j’ai terrassé mon adversaire suivant, Pape Fall.
Et après ce premier succès ?
J’ai attaqué directement Saloum Saloum qui était intraitable à l’époque. Il était en ce moment-là le meilleur espoir. Je l’ai battu en moins de 2mn. Après ce combat, j’ai pris Issa Pouye. Au cours de notre explication, le Caïman de Thiaroye-sur-Mer m’a ceinturé et je l’ai plaqué pour l’envoyer au sol. Mais les arbitres n’avaient pas voulu nous départager. Ils avaient en effet demandé qu’on reprenne le combat. Ce que je n’avais pas accepté, préférant bouder et rentrer. Quand je suis parti, on a accordé la victoire à Issa Pouye (c’est cela le règlement. Le lutteur qui boude est donné perdant, ndlr). En ce moment-là, j’étais avec Eumeu Sène. C’est d’ailleurs lui qui s’était opposé à ce que je reprenne le combat.
Qui était votre adversaire d’après ?
Après j’ai pris Khadim Ndiaye 2. Lors de ce combat, j’étais blessé et les arbitres avaient donné la victoire à mon adversaire sur décision médicale. De là, j’ai pris Balla Diouf qui m’a battu. Justement, je profite de cette interview pour l’encourager car il vit une mauvaise passe. Je me suis rectifié après en battant Pape Faye. Ce succès m’a permis d’être coopté dans le CLAF de Gaston Mbengue. Dans ce championnat, j’ai fait un parcours héroïque jusqu’en finale où j’ai croisé Lac de Guiers 2 qui m’a terrassé. C’est dans ce CLAF que je me suis vengé de Balla Diouf avant de terrasser Boy Sèye. Après la finale de ce CLAF que j’avais perdu devant Lac 2, je me suis rectifié en prenant ma revanche sur Bathie Séras qui m’avait également battu auparavant.
Ce CLAF a été alors un bien pour vous parce que vous aviez repris du poil de la bête par la suite ?
Par la suite, je me suis blessé au genou lors d’un match amical de football à la Cité Fadja avec les Balla Gaye 2. Du terrain de football, je me suis retrouvé directement à l’hôpital. À ma guérison, j’ai pris Papa Sow qui m’a battu.
Après cette infructueuse sortie face à Papa Sow, peut-on dire que c’était le bout du tunnel pour Zoss ?
Oui. Car après ce revers devant Papa Sow, je me suis rendu en Gambie pour dicter ma loi à Djinné Mory (un champion gambien qui était à l’époque inconnu du public sénégalais, ndlr). J’ai pris Gouye Gui que j’ai battu. J’ai continué ma razzia en dominant Issa Pouye, Boy Niang 2, Tidiane Faye et enfin Gouye Gui pour la deuxième fois. A l’époque, j’avais comme objectif de croiser les jeunes espoirs les plus performants de leur génération pour les battre et me faire une bonne santé à tous les niveaux.
Votre dernier combat contre Gouye Gui a fait polémique…
Oui, je l’ai battu mais je ne voulais pas que ça se termine comme ça s’est terminé. Je voullais soit le mettre KO soit le terrasser à plate couture et très proprement.
Pouvez-vous revenir sur votre relation avec Rock Énergie ?
Un jour, j’ai dit à mes camarades lutteurs qu’on pouvait créer notre propre écurie aux Parcelles. Je me rappelle qu’on avait tenu la première réunion chez moi. On était assis sur des nattes pour débattre de cette nouvelle écurie. C’est Khadim Gadiaga qui avait choisi le nom de Demba Dia comme président. J’avais accepté parce que ce qui importait pour moi, c’était d’avoir un cadre. Mais Moussa Dioum avait refusé de nous rejoindre. Toutefois, on ne s’était pas limité là car on a été voir tous les lutteurs des Parcelles Assainies pour les y associer, je veux nommer les Ouza Sow, Papa Sow, entre autres. Mais, ils n’avalent pas accepté de cheminer avec nous.
Pouvez-vous revenir sur vos débuts lorsque vous quittiez les Parcelles Assainies pour Pikine ?
Vous savez, à l’époque, Baboye était notre idole. Il était notre référence. J’avais même voulu casser une de mes dents pour m’identifier à lui, mais mes parents m’en avaient empêché. Lors de l’un de ses combats, on m’avait refusé le blouson estimant que j’étais petit. En ce moment-là, on était ensemble avec Khadim Gadiaga, Moussa Dioum, Talla Gaïndé, Mitrailleuse, Dolph, Mathieu Preira, Eumeu Sène, Jules Baldé, Pathé Baldé et feu Papa Baldé. On était tous à l’écurie Falaye Baldé de Pikine. En ce moment-là, Ama Baldé était tout petit. Quand Baboye a voyagé (en Italie), on s’était rabattu sur Ndiaga Diop (le fils de Pape Diop Boston), qui nous entraînait. D’ailleurs à chaque fois que celui-ci s’absentait, je partais prendre Eumeu Sène et Laye Gaïndé à Pikine Guinaw Rails pour nous entraîner. C’était très cool.
Vous êtes défié de toutes parts par Ama Baldé mais vous semblez le snober royalement Pourquoi ?
Je me demande comment je peux battre Gouye Gui par deux fois et qu’Ama Baldé se permette de me défier alors qu’il n’a pu le battre. Pour avoir le droit de m’affronter, il doit au moins se venger de Gouye Gui. Et puis, quand je croisais Gouye Gui pour la seconde fois, les gens avaient dit que le vainqueur allait entrer dans la cour des grands, qu’il deviendrait ipso facto un VIP. Maintenant que je suis le vainqueur et que je suis désormais parmi les VIP, on veut que je tende encore la perche à d’autres jeunes. Mais c’est insensé.
Pour qu’Ama Baldé puisse en découdre avec vous, qu’est-ce qu’il doit faire alors ?
Qu’il accède à la cour des grands ! Je veux qu’il fasse encore ses preuves pour arriver à mon niveau. Je ne prendrai plus de risque. Il faut que ça soit clair.
La première fois qu’on vous avait proposé Ama Baldé, vous aviez dit que même pour 100 millions de francs vous n’alliez pas lutter avec lui. Aujourd’hui, vous brandissez d’autres arguments…
Ce n’est pas par peur. Je ne peux pas passer ma vie à accorder la chance aux jeunes espoirs sans essayer de toiser le sommet. Vous pensez que je ne suis pas ambitieux ? J’ai envie de progresser comme tout le monde. D’ailleurs, mes supporters sont catégoriques avec moi : ils m’ont dit que si je continue de croiser le fer avec des jeunes, ils ne vont plus me supporter. Je ne vais pas faire plaisir à Ama Baldé en sacrifiant mes intérêts personnels.
Donc, tout ce que vous lui demandez, c’est de faire encore ses preuves ?
Oui, qu’il fasse encore ses preuves et accède à la cour des VIP comme moi. C’est cela la condition. Je n’ai aucunement peur d’Ama Baldé. Il n’a battu que Malick Niang qui n’est pas un VIP. C’est simple à comprendre.
Vous avez lancé un défi lors du combat Bombardier / Balla Gaye 2. Vous visez le B52 seulement ou bien tous les deux ?
J’avais déposé le tam-tam devant eux pour dire que j’étais prêt à en découdre avec le vainqueur, quel qu’il soit II n’y a plus de relation entre Balla Gaye 2 et moi. Cela, depuis qu’il a fait le choix de ne pas venir me présenter ses condoléances suite au décès de mon père. Aujourd’hui, j’attends Bombardier.
Mais iI se dit que Bombardier ne va pas vous prendre car il veut des adversaires plus cotés que vous. Qu’en pensez-vous ?
C’est Bombardier qui a dit publiquement qu’il n’a pas de problème d’adversaires et qu’il est prêt è en découdre avec n’importe qui, pourvu qu’on lui paie un cachet correct. Je le prends, au mot. Il ne fait pas de fixation sur qui que ce soit. Je suis prêt contre Bombardier. S’il refuse, je vais attendre le combat Tyson / Gris. Mais Bombardier n’a pas le choix, il est obligé de me prendre. S’il me snobe, c’est qu’il a tout simplement peur.
Thierno Ndiaye soutient que vous êtes un lutteur qui peut tromper n’importe qui et le battre. Votre commentaire ?
(Sourire en coin) Pa Thierno Ndiaye me connaît très bien. Il peut vous retracer mon parcours dans l’arène. Il m’a suivi depuis le début de ma carrière. Des gens comme Pa Thierno Ndiaye (TFM), Ngagne Diagne (RFM), Bécaye Mbaye (2stv) et Khadim Samb (RTS1) me connaissent très bien. Ce qu’ils vous disent, considérez-le comme argent comptant En dehors de ces derniers, le duo de micros centraux, Hypo Ngary et Niokhobaye, ainsi que Mbaye Guèye et Tapha Guèye, entre autres, connaissent bien la lutte et les jeunes lutteurs.
Est-ce que Zoss pourrait regretter de ne pas être roi des arènes s’il n’y parvenait pas ?
Oui bien sûr. Je regretterai de ne pas enfiler la couronne de roi des arènes comme tout le monde. Ça a toujours été mon rêve.
Êtes-vous convaincu que vous pouvez devenir roi des arènes ?
Qu’on me donne Bombardier pour voir…
Mais Bombardier est très lourd ?
Gouye Gui est un lourd. Pourtant je l’ai battu deux fois.
Il se dit que vous partagez les mêmes adversaires que votre frère Garga. Ne le gênez-vous pas à la limite ?
Mais je ne comprends plus rien. On veut me priver des ténors et en même temps on suppose que je gêne mon frère, Garga. Pour trancher la poire en deux, je demande qu’on me donne Bombardier et à Garga Ama Baldé. C’est simple comme bonjour. Je ne vais pas prendre un lutteur qu’on vient de battre. Je ne veux pas de vaincus. J’étais prêt pour le vainqueur entre Tyson et Gris de même que entre Bombardier et Balla Gaye 2. Je maintiens ma position parce que je suis toujours dans cette logique.
Comment ça se passe entre Zoss et les jeunes filles ?
Je n’ai plus de petite amie depuis que je me suis marié. J’ai tourné cette page parce que j’ai une épouse et des enfants. Ce que je peux dire, c’est que j’ai des admiratrices, point barre. Je ne suis plus dans ces choses mondaines. Je pense à l’avenir de mes enfants.
Est-ce que Zoss a des biens ?
Oui, j’ai une maison aux Mamelles (Ouakam). J’ai aussi une voiture personnelle. J’ai d’autres projets personnels. Je compte en parler avec un personnage du pouvoir pour pouvoir le concrétiser. Je ne vais pas le dévoiler mais c’est un bon projet.
Vous ne parlez plus du rappeur Akon. Qu’est-ce qui se passe ?
Non, il n’y a rien. J’ai grandi maintenant. Je suis plus préoccupé par mes affaires personnelles. Sinon, Akon reste mon ami. Il suit mes combats et me le dit. Avant, j’étais obnubilé par la jeunesse. Parce que j’aimais le rap. J’étais même un rappeur avec trois de mes amis. Notre groupe s’appelait FJ Bokk Brain. J’étais un bon rappeur.
Source : Sunu Lamb avec wiwsport
C’est le manager Babou qui a démarché mon premier combat en lutte avec frappe avec le promoteur Serigne Modou Niang. J’avais 18 ans à l’époque. Modou Awa était mon adversaire. Il m’avait terrassé et j’avais longtemps pleuré. Car, je me disais qu’on ne devait pas me terrasser. Ensuite, j’ai affronté Pape Sène qui m’a aussi battu. Ce qui est bizarre avec ce dernier, c’est que je l’avais battu en mbappat mais il s’est vengé dans l’arène. Cela m’avait étonné. Je n’avais rien compris. Ce n’est qu’après que mes proches m’ont fait croire que je devais inclure le volet mystique dans ce que je fais. En réalité, je ne croyais pas trop au mystique. Du coup, je ne faisais pas de préparation mystique. Mais après ces deux revers de suite, je me suis rendu compte que le mystique en fait partie. C’est ainsi que je suis allé dans les coins et recoins pour chercher de bons marabouts et me blinder mystiquement. Cela a porté ses fruits parce que j’ai terrassé mon adversaire suivant, Pape Fall.
Et après ce premier succès ?
J’ai attaqué directement Saloum Saloum qui était intraitable à l’époque. Il était en ce moment-là le meilleur espoir. Je l’ai battu en moins de 2mn. Après ce combat, j’ai pris Issa Pouye. Au cours de notre explication, le Caïman de Thiaroye-sur-Mer m’a ceinturé et je l’ai plaqué pour l’envoyer au sol. Mais les arbitres n’avaient pas voulu nous départager. Ils avaient en effet demandé qu’on reprenne le combat. Ce que je n’avais pas accepté, préférant bouder et rentrer. Quand je suis parti, on a accordé la victoire à Issa Pouye (c’est cela le règlement. Le lutteur qui boude est donné perdant, ndlr). En ce moment-là, j’étais avec Eumeu Sène. C’est d’ailleurs lui qui s’était opposé à ce que je reprenne le combat.
Qui était votre adversaire d’après ?
Après j’ai pris Khadim Ndiaye 2. Lors de ce combat, j’étais blessé et les arbitres avaient donné la victoire à mon adversaire sur décision médicale. De là, j’ai pris Balla Diouf qui m’a battu. Justement, je profite de cette interview pour l’encourager car il vit une mauvaise passe. Je me suis rectifié après en battant Pape Faye. Ce succès m’a permis d’être coopté dans le CLAF de Gaston Mbengue. Dans ce championnat, j’ai fait un parcours héroïque jusqu’en finale où j’ai croisé Lac de Guiers 2 qui m’a terrassé. C’est dans ce CLAF que je me suis vengé de Balla Diouf avant de terrasser Boy Sèye. Après la finale de ce CLAF que j’avais perdu devant Lac 2, je me suis rectifié en prenant ma revanche sur Bathie Séras qui m’avait également battu auparavant.
Ce CLAF a été alors un bien pour vous parce que vous aviez repris du poil de la bête par la suite ?
Par la suite, je me suis blessé au genou lors d’un match amical de football à la Cité Fadja avec les Balla Gaye 2. Du terrain de football, je me suis retrouvé directement à l’hôpital. À ma guérison, j’ai pris Papa Sow qui m’a battu.
Après cette infructueuse sortie face à Papa Sow, peut-on dire que c’était le bout du tunnel pour Zoss ?
Oui. Car après ce revers devant Papa Sow, je me suis rendu en Gambie pour dicter ma loi à Djinné Mory (un champion gambien qui était à l’époque inconnu du public sénégalais, ndlr). J’ai pris Gouye Gui que j’ai battu. J’ai continué ma razzia en dominant Issa Pouye, Boy Niang 2, Tidiane Faye et enfin Gouye Gui pour la deuxième fois. A l’époque, j’avais comme objectif de croiser les jeunes espoirs les plus performants de leur génération pour les battre et me faire une bonne santé à tous les niveaux.
Votre dernier combat contre Gouye Gui a fait polémique…
Oui, je l’ai battu mais je ne voulais pas que ça se termine comme ça s’est terminé. Je voullais soit le mettre KO soit le terrasser à plate couture et très proprement.
Pouvez-vous revenir sur votre relation avec Rock Énergie ?
Un jour, j’ai dit à mes camarades lutteurs qu’on pouvait créer notre propre écurie aux Parcelles. Je me rappelle qu’on avait tenu la première réunion chez moi. On était assis sur des nattes pour débattre de cette nouvelle écurie. C’est Khadim Gadiaga qui avait choisi le nom de Demba Dia comme président. J’avais accepté parce que ce qui importait pour moi, c’était d’avoir un cadre. Mais Moussa Dioum avait refusé de nous rejoindre. Toutefois, on ne s’était pas limité là car on a été voir tous les lutteurs des Parcelles Assainies pour les y associer, je veux nommer les Ouza Sow, Papa Sow, entre autres. Mais, ils n’avalent pas accepté de cheminer avec nous.
Pouvez-vous revenir sur vos débuts lorsque vous quittiez les Parcelles Assainies pour Pikine ?
Vous savez, à l’époque, Baboye était notre idole. Il était notre référence. J’avais même voulu casser une de mes dents pour m’identifier à lui, mais mes parents m’en avaient empêché. Lors de l’un de ses combats, on m’avait refusé le blouson estimant que j’étais petit. En ce moment-là, on était ensemble avec Khadim Gadiaga, Moussa Dioum, Talla Gaïndé, Mitrailleuse, Dolph, Mathieu Preira, Eumeu Sène, Jules Baldé, Pathé Baldé et feu Papa Baldé. On était tous à l’écurie Falaye Baldé de Pikine. En ce moment-là, Ama Baldé était tout petit. Quand Baboye a voyagé (en Italie), on s’était rabattu sur Ndiaga Diop (le fils de Pape Diop Boston), qui nous entraînait. D’ailleurs à chaque fois que celui-ci s’absentait, je partais prendre Eumeu Sène et Laye Gaïndé à Pikine Guinaw Rails pour nous entraîner. C’était très cool.
Vous êtes défié de toutes parts par Ama Baldé mais vous semblez le snober royalement Pourquoi ?
Je me demande comment je peux battre Gouye Gui par deux fois et qu’Ama Baldé se permette de me défier alors qu’il n’a pu le battre. Pour avoir le droit de m’affronter, il doit au moins se venger de Gouye Gui. Et puis, quand je croisais Gouye Gui pour la seconde fois, les gens avaient dit que le vainqueur allait entrer dans la cour des grands, qu’il deviendrait ipso facto un VIP. Maintenant que je suis le vainqueur et que je suis désormais parmi les VIP, on veut que je tende encore la perche à d’autres jeunes. Mais c’est insensé.
Pour qu’Ama Baldé puisse en découdre avec vous, qu’est-ce qu’il doit faire alors ?
Qu’il accède à la cour des grands ! Je veux qu’il fasse encore ses preuves pour arriver à mon niveau. Je ne prendrai plus de risque. Il faut que ça soit clair.
La première fois qu’on vous avait proposé Ama Baldé, vous aviez dit que même pour 100 millions de francs vous n’alliez pas lutter avec lui. Aujourd’hui, vous brandissez d’autres arguments…
Ce n’est pas par peur. Je ne peux pas passer ma vie à accorder la chance aux jeunes espoirs sans essayer de toiser le sommet. Vous pensez que je ne suis pas ambitieux ? J’ai envie de progresser comme tout le monde. D’ailleurs, mes supporters sont catégoriques avec moi : ils m’ont dit que si je continue de croiser le fer avec des jeunes, ils ne vont plus me supporter. Je ne vais pas faire plaisir à Ama Baldé en sacrifiant mes intérêts personnels.
Donc, tout ce que vous lui demandez, c’est de faire encore ses preuves ?
Oui, qu’il fasse encore ses preuves et accède à la cour des VIP comme moi. C’est cela la condition. Je n’ai aucunement peur d’Ama Baldé. Il n’a battu que Malick Niang qui n’est pas un VIP. C’est simple à comprendre.
Vous avez lancé un défi lors du combat Bombardier / Balla Gaye 2. Vous visez le B52 seulement ou bien tous les deux ?
J’avais déposé le tam-tam devant eux pour dire que j’étais prêt à en découdre avec le vainqueur, quel qu’il soit II n’y a plus de relation entre Balla Gaye 2 et moi. Cela, depuis qu’il a fait le choix de ne pas venir me présenter ses condoléances suite au décès de mon père. Aujourd’hui, j’attends Bombardier.
Mais iI se dit que Bombardier ne va pas vous prendre car il veut des adversaires plus cotés que vous. Qu’en pensez-vous ?
C’est Bombardier qui a dit publiquement qu’il n’a pas de problème d’adversaires et qu’il est prêt è en découdre avec n’importe qui, pourvu qu’on lui paie un cachet correct. Je le prends, au mot. Il ne fait pas de fixation sur qui que ce soit. Je suis prêt contre Bombardier. S’il refuse, je vais attendre le combat Tyson / Gris. Mais Bombardier n’a pas le choix, il est obligé de me prendre. S’il me snobe, c’est qu’il a tout simplement peur.
Thierno Ndiaye soutient que vous êtes un lutteur qui peut tromper n’importe qui et le battre. Votre commentaire ?
(Sourire en coin) Pa Thierno Ndiaye me connaît très bien. Il peut vous retracer mon parcours dans l’arène. Il m’a suivi depuis le début de ma carrière. Des gens comme Pa Thierno Ndiaye (TFM), Ngagne Diagne (RFM), Bécaye Mbaye (2stv) et Khadim Samb (RTS1) me connaissent très bien. Ce qu’ils vous disent, considérez-le comme argent comptant En dehors de ces derniers, le duo de micros centraux, Hypo Ngary et Niokhobaye, ainsi que Mbaye Guèye et Tapha Guèye, entre autres, connaissent bien la lutte et les jeunes lutteurs.
Est-ce que Zoss pourrait regretter de ne pas être roi des arènes s’il n’y parvenait pas ?
Oui bien sûr. Je regretterai de ne pas enfiler la couronne de roi des arènes comme tout le monde. Ça a toujours été mon rêve.
Êtes-vous convaincu que vous pouvez devenir roi des arènes ?
Qu’on me donne Bombardier pour voir…
Mais Bombardier est très lourd ?
Gouye Gui est un lourd. Pourtant je l’ai battu deux fois.
Il se dit que vous partagez les mêmes adversaires que votre frère Garga. Ne le gênez-vous pas à la limite ?
Mais je ne comprends plus rien. On veut me priver des ténors et en même temps on suppose que je gêne mon frère, Garga. Pour trancher la poire en deux, je demande qu’on me donne Bombardier et à Garga Ama Baldé. C’est simple comme bonjour. Je ne vais pas prendre un lutteur qu’on vient de battre. Je ne veux pas de vaincus. J’étais prêt pour le vainqueur entre Tyson et Gris de même que entre Bombardier et Balla Gaye 2. Je maintiens ma position parce que je suis toujours dans cette logique.
Comment ça se passe entre Zoss et les jeunes filles ?
Je n’ai plus de petite amie depuis que je me suis marié. J’ai tourné cette page parce que j’ai une épouse et des enfants. Ce que je peux dire, c’est que j’ai des admiratrices, point barre. Je ne suis plus dans ces choses mondaines. Je pense à l’avenir de mes enfants.
Est-ce que Zoss a des biens ?
Oui, j’ai une maison aux Mamelles (Ouakam). J’ai aussi une voiture personnelle. J’ai d’autres projets personnels. Je compte en parler avec un personnage du pouvoir pour pouvoir le concrétiser. Je ne vais pas le dévoiler mais c’est un bon projet.
Vous ne parlez plus du rappeur Akon. Qu’est-ce qui se passe ?
Non, il n’y a rien. J’ai grandi maintenant. Je suis plus préoccupé par mes affaires personnelles. Sinon, Akon reste mon ami. Il suit mes combats et me le dit. Avant, j’étais obnubilé par la jeunesse. Parce que j’aimais le rap. J’étais même un rappeur avec trois de mes amis. Notre groupe s’appelait FJ Bokk Brain. J’étais un bon rappeur.
Source : Sunu Lamb avec wiwsport