Les ministres Habib Sy et Ousmane Ngom (alors à l’Intérieur) ne sont pas les seuls à être dans le collimateur du président de la République. Plusieurs ministères ont été épinglés par l’Inspection générale des finances (Igf) pour des dépenses hors budget. La liste est très longue : les ministères de l’Education, de l’Enseignement technique, de l’Urbanisme et de l’Habitat, de la Santé, de l’Hydraulique, de l’Environnement, de l’Artisanat, de l’Economie maritime… pour ne citer que ceux-là font partie des départements mis en cause par les enquêteurs des Finances. Une source sûre : «Tous ces ministères ont été interpellés directement par le président de la République après la rencontre du conseil des ministres. Il reste maintenant à voir exactement quelles sont les périodes qui sont concernées par ces dépenses même si les plus graves ont été commises courant 2007». Dans cette affaire, on parle beaucoup de dépassements mais le terme adéquat qui sied est dépense hors budget. Pourquoi ? «Quand on budgétise la construction d’un hôpital pour 1 milliard et que les dépenses finissent par se chiffrer à 1 milliard 100 millions de Fcfa, on peut parler de dépassement. Mais dans cette affaire, on a engagé des projets qui n’étaient pas dans le budget en cours. C’est un abus», confie une source proche des Finances.
Au ministère de l’Habitat et de la Construction, c’est le même jour que les services de Omar Sarr ont remis des explications au Président de la République. Il ressort que les quelques irrégularités ont été relevées au niveau du Programme de construction et de réhabilitation du patrimoine bâti de l’Etat (Pcrpe) qui bénéficie d’une certaine autonomie financière. A ce sujet d’ailleurs, une source renseigne : «Dans cette affaire, le Président est aujourd’hui convaincu que ce sont plutôt les agences (qui dépendent des ministères) que ces derniers eux-mêmes, qui sont fautives. Pour le cas du Pcrpe par exemple, les faits sont graves puisqu’on a fait accepter à des fournisseurs d’accomplir en 2007 des travaux qui ne sont pas pris en compte par le budget en cours. Pour tout masquer, on a voulu répercuter ces montants dans le budget de 2008». Les réponses sur la table de Wade En ce qui concerne les demandes d’explications, tous les ministères ont remis au chef de l’Etat leurs réponses pour appréciation. «Le Président étudie les réponses des uns et des autres et c’est cette semaine que des décisions vont tomber. Si certains ministères ont fourni des explications claires d’autres, par contre, ont du mal à se justifier. Comme ce ministre qui a évoqué une invasion surprise de… criquets». Manœuvres pour débarquer Soumaré Quoi qu’il en soit, le président de la République semble décidé à donner un grand coup de balai dans le gouvernement.
Après Ibrahima Sarr remplacé par Mamadou Abdoulaye Sow au ministère du Budget, trois ministres au moins risquent leur poste, en même temps que…le Premier ministre, Hadjibou Soumaré. Si jeudi dernier, jour du limogeage de Ibrahima Sarr, le Président Wade a tenu à renouveler toute sa confiance au chef du gouvernement, il n’en demeure pas moins, selon des informations sûres, que depuis 48 heures au moins, des consultations sont menées pour lui chercher un remplaçant. «On ne sait pas encore quand, mais il est sûr et certain qu’il va partir», tranche une source très sûre. Abdoulaye Diop et un ancien banquier démarchés A la Présidence, le débat qui se pose est de savoir si l’actuel ministre des Finances, Abdoulaye Diop, acceptera de prendre les rênes de la Primature en remplacement de Hadjibou Soumaré. «Le Président pense qu’il sera un Premier ministre idéal mais doute que Diop accepte le poste. Déjà qu’il voulait même quitter les Finances et se consacrer à autre chose», ajoute notre interlocuteur. Il n’y a pas que Abdoulaye Diop sur les tablettes de Wade. De sources sûres, un ancien banquier, aujourd’hui à la retraite a été «démarché» pour occuper le fauteuil que Soumaré va très bientôt laisser vacant. Seulement, il aurait, vu son âge, décliné l’offre.
Au ministère de l’Habitat et de la Construction, c’est le même jour que les services de Omar Sarr ont remis des explications au Président de la République. Il ressort que les quelques irrégularités ont été relevées au niveau du Programme de construction et de réhabilitation du patrimoine bâti de l’Etat (Pcrpe) qui bénéficie d’une certaine autonomie financière. A ce sujet d’ailleurs, une source renseigne : «Dans cette affaire, le Président est aujourd’hui convaincu que ce sont plutôt les agences (qui dépendent des ministères) que ces derniers eux-mêmes, qui sont fautives. Pour le cas du Pcrpe par exemple, les faits sont graves puisqu’on a fait accepter à des fournisseurs d’accomplir en 2007 des travaux qui ne sont pas pris en compte par le budget en cours. Pour tout masquer, on a voulu répercuter ces montants dans le budget de 2008». Les réponses sur la table de Wade En ce qui concerne les demandes d’explications, tous les ministères ont remis au chef de l’Etat leurs réponses pour appréciation. «Le Président étudie les réponses des uns et des autres et c’est cette semaine que des décisions vont tomber. Si certains ministères ont fourni des explications claires d’autres, par contre, ont du mal à se justifier. Comme ce ministre qui a évoqué une invasion surprise de… criquets». Manœuvres pour débarquer Soumaré Quoi qu’il en soit, le président de la République semble décidé à donner un grand coup de balai dans le gouvernement.
Après Ibrahima Sarr remplacé par Mamadou Abdoulaye Sow au ministère du Budget, trois ministres au moins risquent leur poste, en même temps que…le Premier ministre, Hadjibou Soumaré. Si jeudi dernier, jour du limogeage de Ibrahima Sarr, le Président Wade a tenu à renouveler toute sa confiance au chef du gouvernement, il n’en demeure pas moins, selon des informations sûres, que depuis 48 heures au moins, des consultations sont menées pour lui chercher un remplaçant. «On ne sait pas encore quand, mais il est sûr et certain qu’il va partir», tranche une source très sûre. Abdoulaye Diop et un ancien banquier démarchés A la Présidence, le débat qui se pose est de savoir si l’actuel ministre des Finances, Abdoulaye Diop, acceptera de prendre les rênes de la Primature en remplacement de Hadjibou Soumaré. «Le Président pense qu’il sera un Premier ministre idéal mais doute que Diop accepte le poste. Déjà qu’il voulait même quitter les Finances et se consacrer à autre chose», ajoute notre interlocuteur. Il n’y a pas que Abdoulaye Diop sur les tablettes de Wade. De sources sûres, un ancien banquier, aujourd’hui à la retraite a été «démarché» pour occuper le fauteuil que Soumaré va très bientôt laisser vacant. Seulement, il aurait, vu son âge, décliné l’offre.