La 89e cérémonie des prix du cinéma américain a été marquée par le sacre de deux acteurs noirs, une déferlante de messages anti-Trump et un gros cafouillage. L’édition 2017 des Oscars, dimanche 26 février, se terminera sur une note historique: l’acteur Warren Beatty venu annoncer le lauréat du meilleur film ouvre l’enveloppe censée contenir le résultat, hésite, puis sacre La La Land, de Damien Chazelle… En lieu et place de Moonlight, de Barry Jenkins.
Deux producteurs de la comédie musicale étaient déjà en train de remercier l’Académie, quand l’un d’eux s’est rendu compte de l’erreur devant des centaines de millions de téléspectateurs : « Il y a une erreur, “Moonlight”, c’est vous qui avez gagné le prix du meilleur film. ».
Quelques minutes plus tard, Warren Beatty a pris la parole pour expliquer les raisons de son erreur. « J’ai ouvert l’enveloppe et il y avait écrit “Emma Stone – La La Land”. C’est pourquoi j’ai regardé si longtemps l’enveloppe. Je n’essayais pas d’être drôle. » L’acteur avait effectivement entre les mains la catégorie « meilleure actrice » et non celle du « meilleur film ».
Le long-métrage, qui était en lice pour quatorze trophées et de fait grand favori de la 89e cérémonie de remise des prix les plus prestigieux du cinéma américain, se contente donc de six statuettes, dont celles de meilleure actrice, meilleur scénario original et meilleur réalisateur. A 32 ans, Damien Chazelle devient le plus jeune cinéaste distingué dans cette catégorie.
Emma Stone, qui campe dans le film une apprentie comédienne, a, elle, coiffé au poteau ses rivales, dont Natalie Portman – pour Jackie – et Isabelle Huppert – pour Elle.
L’Oscar est le seul trophée notable manquant à l’impressionnant palmarès de l’actrice française, qui a déjà empoché un Golden Globe, un Spirit et un César pour son interprétation d’une femme violée qui traque son agresseur.
Premier musulman oscarisé
Moonlight, drame intimiste et bouleversant sur un jeune garçon noir qui grandit dans un quartier difficile auprès d’une mère toxicomane, concourait, lui, pour huit statuettes. Il a décroché la première récompense de la soirée : celle du meilleur second rôle masculin décerné à Mahershala Ali pour son interprétation d’un trafiquant de drogue. L’Américain de 43 ans devient le premier musulman oscarisé.
"Manchester by the Sea, de Kenneth Lonergan", autre chouchou de la saison des prix, repart, lui, avec la statuette du meilleur scénario original et celle de meilleur acteur pour Casey Affleck.
De son côté, Viola Davis a été sacrée meilleur second rôle féminin pour sa performance d’épouse bafouée dans "Fences". Première actrice noire nommée trois fois pour les Oscars, elle était en lice face à Naomie Harris, Nicole Kidman, Octavia Spencer et Michelle Williams.
Le boycottage iranien
"Le Client", drame de l’Iranien Asghar Farhadi et coproduction française, a reçu le prix du meilleur film en langue étrangère sans son réalisateur, qui protestait ainsi contre le décret migratoire du président des Etats-Unis, Donald Trump. Une ingénieure irano-américaine, Anousheh Ansari, a lu une déclaration en son nom dans laquelle il justifie son absence par « respect pour [s]es concitoyens et ceux des six autres nations qui se sont vu manquer de respect par la [mesure] inhumaine qui empêche l’entrée des immigrés aux Etats-Unis ».
Le bestiaire de Zootopie a, quant à lui, remporté la statuette du meilleur film animé, couronnant une année record pour le géant Disney, qui remporte ainsi son cinquième sacre de rang.
La cérémonie, qui se déroulait au Dolby Theatre de Los Angeles, a été – comme attendu – marquée par la critique politique. En lancement de la soirée, l’animateur Jimmy Kimmel avait donné le ton dans son monologue :
« Cette émission est regardée dans plus de 225 pays dans le monde qui désormais, nous détestent. »
Source Le Monde.fr avec AFP
Le palmarès :
Meilleur acteur dans un second rôle : Mahershala Ali pour Moonlight.
Meilleurs maquillage et coiffures : Alessandro Bertolazzi, Giorgio Gregorini et Christopher Nelson pour Suicide Squad.
Meilleurs costumes : Coleen Atwood pour Fantastic Beasts and Where to Find Them.
Meilleur film documentaire : O. J. Made in America d’Ezra Edelman et de Caroline Waterlow.
Meilleur montage sonore : Sylvain Bellemare pour Premier contact.
Meilleur mixage sonore : Kevin O’Connell, Andy Wright, Robert Mackenzie et Peter Grace pour Tu ne tueras point.
Meilleure actrice dans un second rôle : Viola Davis pour Fences.
Meilleur film en langue étrangère : Le Client, d’Asghar Fahradi (Iran).
Meilleur court-métrage d’animation : Piper, d’Alan Barillaro et Marc Sondheimer.
Meilleur long-métrage d’animation : Zootopie, de Byron Howard, Rich Moore et Clark Spencer.
Meilleurs décors et direction artistique : David Wasco et Sandy Reynolds-Wasco pour La La Land.
Meilleurs effets spéciaux : Robert Legato, Adam Valdez, Andrew R. Jones et Dan Lemmon pour Le Livre de la jungle.
Meilleur montage : John Gilbert pour Tu ne tueras point.
Meilleur court-métrage documentaire : White Helmets, d’Orlando von Einsiedel et Joanna Natasegara.
Meilleur court-métrage de fiction : Sing, de Kristof Deák et d’Anna Udvardy.
Meilleure photographie : Linus Sandgren pour La La Land.
Meilleure musique originale : Justin Hurwitz pour La La Land.
Meilleure chanson originale : City of Stars, La La Land.
Meilleur scénario original : Kenneth Lonergan pour Manchester by the Sea.
Meilleur scénario adapté : Barry Jenkins et Tarell Alvin McCraney pour Moonlight.
Meilleur réalisateur : Damien Chazelle pour La La Land.
Meilleur acteur : Casey Affleck pour Manchester by the Sea.
Meilleure actrice : Emma Stone pour La La Land.
Meilleur film : Moonlight de Barry Jenkins.
Deux producteurs de la comédie musicale étaient déjà en train de remercier l’Académie, quand l’un d’eux s’est rendu compte de l’erreur devant des centaines de millions de téléspectateurs : « Il y a une erreur, “Moonlight”, c’est vous qui avez gagné le prix du meilleur film. ».
Quelques minutes plus tard, Warren Beatty a pris la parole pour expliquer les raisons de son erreur. « J’ai ouvert l’enveloppe et il y avait écrit “Emma Stone – La La Land”. C’est pourquoi j’ai regardé si longtemps l’enveloppe. Je n’essayais pas d’être drôle. » L’acteur avait effectivement entre les mains la catégorie « meilleure actrice » et non celle du « meilleur film ».
Le long-métrage, qui était en lice pour quatorze trophées et de fait grand favori de la 89e cérémonie de remise des prix les plus prestigieux du cinéma américain, se contente donc de six statuettes, dont celles de meilleure actrice, meilleur scénario original et meilleur réalisateur. A 32 ans, Damien Chazelle devient le plus jeune cinéaste distingué dans cette catégorie.
Emma Stone, qui campe dans le film une apprentie comédienne, a, elle, coiffé au poteau ses rivales, dont Natalie Portman – pour Jackie – et Isabelle Huppert – pour Elle.
L’Oscar est le seul trophée notable manquant à l’impressionnant palmarès de l’actrice française, qui a déjà empoché un Golden Globe, un Spirit et un César pour son interprétation d’une femme violée qui traque son agresseur.
Premier musulman oscarisé
Moonlight, drame intimiste et bouleversant sur un jeune garçon noir qui grandit dans un quartier difficile auprès d’une mère toxicomane, concourait, lui, pour huit statuettes. Il a décroché la première récompense de la soirée : celle du meilleur second rôle masculin décerné à Mahershala Ali pour son interprétation d’un trafiquant de drogue. L’Américain de 43 ans devient le premier musulman oscarisé.
"Manchester by the Sea, de Kenneth Lonergan", autre chouchou de la saison des prix, repart, lui, avec la statuette du meilleur scénario original et celle de meilleur acteur pour Casey Affleck.
De son côté, Viola Davis a été sacrée meilleur second rôle féminin pour sa performance d’épouse bafouée dans "Fences". Première actrice noire nommée trois fois pour les Oscars, elle était en lice face à Naomie Harris, Nicole Kidman, Octavia Spencer et Michelle Williams.
Le boycottage iranien
"Le Client", drame de l’Iranien Asghar Farhadi et coproduction française, a reçu le prix du meilleur film en langue étrangère sans son réalisateur, qui protestait ainsi contre le décret migratoire du président des Etats-Unis, Donald Trump. Une ingénieure irano-américaine, Anousheh Ansari, a lu une déclaration en son nom dans laquelle il justifie son absence par « respect pour [s]es concitoyens et ceux des six autres nations qui se sont vu manquer de respect par la [mesure] inhumaine qui empêche l’entrée des immigrés aux Etats-Unis ».
Le bestiaire de Zootopie a, quant à lui, remporté la statuette du meilleur film animé, couronnant une année record pour le géant Disney, qui remporte ainsi son cinquième sacre de rang.
La cérémonie, qui se déroulait au Dolby Theatre de Los Angeles, a été – comme attendu – marquée par la critique politique. En lancement de la soirée, l’animateur Jimmy Kimmel avait donné le ton dans son monologue :
« Cette émission est regardée dans plus de 225 pays dans le monde qui désormais, nous détestent. »
Source Le Monde.fr avec AFP
Le palmarès :
Meilleur acteur dans un second rôle : Mahershala Ali pour Moonlight.
Meilleurs maquillage et coiffures : Alessandro Bertolazzi, Giorgio Gregorini et Christopher Nelson pour Suicide Squad.
Meilleurs costumes : Coleen Atwood pour Fantastic Beasts and Where to Find Them.
Meilleur film documentaire : O. J. Made in America d’Ezra Edelman et de Caroline Waterlow.
Meilleur montage sonore : Sylvain Bellemare pour Premier contact.
Meilleur mixage sonore : Kevin O’Connell, Andy Wright, Robert Mackenzie et Peter Grace pour Tu ne tueras point.
Meilleure actrice dans un second rôle : Viola Davis pour Fences.
Meilleur film en langue étrangère : Le Client, d’Asghar Fahradi (Iran).
Meilleur court-métrage d’animation : Piper, d’Alan Barillaro et Marc Sondheimer.
Meilleur long-métrage d’animation : Zootopie, de Byron Howard, Rich Moore et Clark Spencer.
Meilleurs décors et direction artistique : David Wasco et Sandy Reynolds-Wasco pour La La Land.
Meilleurs effets spéciaux : Robert Legato, Adam Valdez, Andrew R. Jones et Dan Lemmon pour Le Livre de la jungle.
Meilleur montage : John Gilbert pour Tu ne tueras point.
Meilleur court-métrage documentaire : White Helmets, d’Orlando von Einsiedel et Joanna Natasegara.
Meilleur court-métrage de fiction : Sing, de Kristof Deák et d’Anna Udvardy.
Meilleure photographie : Linus Sandgren pour La La Land.
Meilleure musique originale : Justin Hurwitz pour La La Land.
Meilleure chanson originale : City of Stars, La La Land.
Meilleur scénario original : Kenneth Lonergan pour Manchester by the Sea.
Meilleur scénario adapté : Barry Jenkins et Tarell Alvin McCraney pour Moonlight.
Meilleur réalisateur : Damien Chazelle pour La La Land.
Meilleur acteur : Casey Affleck pour Manchester by the Sea.
Meilleure actrice : Emma Stone pour La La Land.
Meilleur film : Moonlight de Barry Jenkins.