
Le rapport de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) est venu troubler une sérénade entamée en février-mars avec les "Nuits du Nord", l'intervention par voie de presse contre l'éternel Idrissa Seck (le 5 mars Pop et L'Evidence) et le meeting de Podor au palais de la République le 7 : sans présumer de la réaction de Macky Sall face aux conclusions de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) et après près de deux ans de silence, Cheikh Oumar Anne s'était lancé résolument dans la seule bataille qui vaille à ses yeux : la victoire de son candidat pour 2019. Le rapport de l'Armp le 8 mars semble alors comme un cheveu dans la soupe : celui de 2014-2015 de l’Ofnac de Nafy Ngom Keïta Ndour avait commencé avec une équipe renforcée par une assistance technique extérieure et à la veille de la visite mouvementée du président de la République sur le campus universitaire le 29 juin 2015 ; pour cette année, l'Armp a attendu le lendemain de la rencontre mémorable du tout-Podor à la salle des banquets du palais de la République pour se rappeler au bon souvenir du directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). Moralité : il y a trop de hasards dans les actes en direction du Coud pour que cela paraisse relever du pur aléa.
Le binôme Macky Sall- Cheikh Omar Anne semble ainsi poser problème aux yeux de certains, au point de susciter chaque fgois une fausse alerte à la prévarication et un appel à une sanction contre le directeur général du Coud, dans une sorte de djihad mal orientée contre une Cheikhou Oumar, ce qui est un comble !
A date, le président de la République n'a pas donné de suite, ayant sans doute compris l'aspect politicien de pareilles démarches ; l'analyse des explications du principal incriminé (Rewmi, Zoom et L'Evidence du 12 mars) renforce ce sentiment diffus d'une sanction pour avoir évité des drames au campus universitaire de Dakar et à Bambey, pour le dernier cas. Il est vrai qu'une animation politique d'envergure à Ndioum peut prêter à interprétation quand, du même souffle, on voit le Dr Anta Sarr Diako faire la tournée des popotes dans la zone ravagée par la famine. C'est là le paradoxe du jeu politique de dénuder Jean pour habiller Paul.
Pathé Mbodj
Journaliste-sociologue
Le binôme Macky Sall- Cheikh Omar Anne semble ainsi poser problème aux yeux de certains, au point de susciter chaque fgois une fausse alerte à la prévarication et un appel à une sanction contre le directeur général du Coud, dans une sorte de djihad mal orientée contre une Cheikhou Oumar, ce qui est un comble !
A date, le président de la République n'a pas donné de suite, ayant sans doute compris l'aspect politicien de pareilles démarches ; l'analyse des explications du principal incriminé (Rewmi, Zoom et L'Evidence du 12 mars) renforce ce sentiment diffus d'une sanction pour avoir évité des drames au campus universitaire de Dakar et à Bambey, pour le dernier cas. Il est vrai qu'une animation politique d'envergure à Ndioum peut prêter à interprétation quand, du même souffle, on voit le Dr Anta Sarr Diako faire la tournée des popotes dans la zone ravagée par la famine. C'est là le paradoxe du jeu politique de dénuder Jean pour habiller Paul.
Pathé Mbodj
Journaliste-sociologue