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3 475 jours sans règler la crise casamançaise : Wade se perd dans la forêt dense

Sauf erreur de notre part, cela fait maintenant 3 475 jours que le chef de l’Etat, depuis son avènement à la tête du pays, peine à trouver une solution à la crise qui sévit au sud du pays. Cela, après avoir promis, lors de la Présidentielle de 2000 qu’une fois élu, il allait régler ce conflit en 100 jours. En attendant un règlement définitif, les braquages commis sur les populations et autres agressions mortelles contre les soldats se poursuivent. La dernière attaque meurtrière de vendredi dernier à l’encontre de l’Armée vient rappeler que les éléments de celle-ci demeurent une cible de choix pour les bandes armées et autres maquisards.


Rédigé par leral.net le Mardi 6 Octobre 2009 à 18:14 | | 5 commentaire(s)|

3 475 jours sans règler la crise casamançaise : Wade se perd dans la forêt dense
Ils étaient nombreux les Séné­galais qui avaient applaudi des deux mains, quand le candidat Abdoulaye Wade indiquait lors de la campagne électorale de la Présidentielle de 2000 qu’une fois élu, il allait régler la crise casamançaise en 100 jours. 9 ans et quelques mois après son en­gagement devant la Nation sénégalaise, rien de définitif dans ce conflit meurtrier qui perdure toujours dans le sud du pays. Et, la mort tragique de sept soldats, vendredi dernier dans la région de Sédhiou, vient rappeler que la crise au sud du Sénégal est encore loin d’un dénouement.
En arrivant au pouvoir en 2000, le Président Wade disposait de pas mal d’atouts pour en finir avec le conflit casamançais. Il drainait un espoir immense pour le peuple sénégalais. Malheureusement, toutes ces op­por­tunités se sont écroulées com­me un château de cartes. Au début de son mandat, Wade annonce qu’il va mettre un terme aux agissements des nombreux intervenants dans le conflit. Pour parler directement aux maquisards, parce qu’ayant beaucoup de respect pour ceux qui prennent les armes pour se battre pour un idéal. Ainsi, vont é­merger sous l’Alternance des «Mes­sieurs Casa­man­ce». On en connaîtra deux : Mes Pierre Marie Bassène et Mbaye Jac­ques Diop. Le premier a fini par se voir confier la gestion de l’Agence na­tionale de relance des activités économiques et sociales en Casa­man­ce (Anrac), alors que le second, qui faisait de la médiation sociale à travers le Con­seil de la République pour les af­faires économiques et so­ciales (Craes) qu’il dirigeait, va présider au démarrage des négociations de Foundiougne, plus connues sous le nom de Foundiougne I. Me Diop restera à son poste de président du Craes jusqu’au 27 novembre 2007, date de la dissolution du Craes. Hélas, il n’aura pas l’opportunité de diriger Foundiou­gne II que les ac­teurs du processus de paix en Casamance attendent toujours.
La distribution de prébendes aux maquisards, loin des regards indiscrets, a fini par susciter l’avènement de nombreux intervenants aux mé­tho­des et démarches parfois louches. Chacun dans tout ce beau monde se prévaut d’une légitimité qu’il ne tient d’aucun segment représentatif des populations de la région méridionale. A force de subir la loi des bandes armées, ces populations ne sentent pas vraiment l’Etat à leurs côtés.
Au fil du temps, la Casamance s’est avérée être un bourbier pour le gouvernement. L’absence d’une très forte volonté politique contribue pour une grande part à l’absence de règlement de ce conflit, vieux de bientôt 30 ans. Même si l’Armée na­tionale sent derrière elle le soutien de l’Etat, elle peine toujours à maîtriser les bandes armées qui sévissent au sud du pays. Les nombreux braquages qui ont cours en Casamance ne l’épargnent même pas. L’incident qui s’est produit au village de Mlomp, il y a quelques mois, au mo­ment où des soldats acheminaient du ravitaillement pour des troupes ba­sées dans la commune de Thionck-Essyl, tout comme l’attaque meurtrière de vendredi dernier, rappellent que l’Armée de­meure une ci­ble non négligeable pour des ennemis intervenant en ordre dispersé.

REBELLION OU BANDITISME ARME?
Chemin faisant, le Mouvement des forces démocratiques de Casa­man­ce (Mfdc) a perdu ses leaders «charismatiques» : Sidy Badji et l’Ab­bé Augustin Diamacou­ne Senghor. Aujourd’hui, la direction de ce mouvement irrédentiste est incarnée par des personnes auto­pro­clamées ou «désignées» par l’Etat du Sénégal. Quand on prétend défendre une cause indépendantiste et qu’on se permet d’être très distant du ou des cadres des débats, on ne demeure pas un interlocuteur valable, voire même crédible.
Jean-Marie Biagui n’a-t-il pas vou­lu muer le Mfdc en parti politique en le dénommant, à partir d’un hôtel de Dakar et devant la presse, Mouve­ment pour le fédéralisme et la dé­mo­cratie en Casamance (Mfdc). Ma­ma­dou Nkrumah Sané s’est autoproclamé Secrétaire général du Mfdc, après la mort de l’Abbé Dia­macoune.
Et, l’on est toujours tenté de se demander ce que l’Armée combat en Casamance. Des maquisards ou des bandes armées ? Au sud du pays, en effet, tout braquage qui se produit ou tout échange de tirs qui se produit, est vite attribué à des hommes armés, sous l’expression désormais consacrée : «bandes armées supposées appartenir au Mfdc» ou «éléments incontrôlés du Mfdc».
L’évolution de la crise casamançaise n’a pas laissé intact le mouvement rebelle. Ses rangs se sont dé­garnis au fil du temps. A cause de la guerre certes, mais aussi du fait d’un idéal indépendantiste qui tarde à se réaliser. En effet, bon nombre de fran­ges du maquis ont fini de se con­vaincre à l’idée que l’indépendance qu’elles réclament à travers une lutte armée, qui a pris forme en 1982, n’est en réalité qu’une… utopie.

UN ACCORD «PROMETTEUR»
L’Accord général de paix du 30 dé­cembre 2004 devant la gouvernance de Ziguinchor entre le gouvernement du Sénégal, par l’entremise de Me Ousmane Ngom, ministre de l’Intérieur et le Mfdc, par le biais de son président, Abbé Diama­coune Senghor, en présence d’ambassadeurs d’Etats amis, de représentants d’organisations régionales, internationales, humanitaires et non gouvernementales, était perçu comme une lueur d’espoir. Le fameux ac­cord était tellement beau pour être «prometteur» dans son contenu. Puisqu’on y faisait état, entre autres, de loi d’amnistie, de décision solennelle du Mfdc de renoncer définitivement à la lutte armée et à l’usage de la violence pour mener le combat politique qu’il estime devoir conduire. Tout cela assorti de relance des activités économiques et sociales, de réinsertion des anciens combattants. Au finish, que de déceptions !
A la situation de ni paix ni guerre survenue après la signature de l’Accord général de 2004, est venu se greffer un environnement géographique pas du tout favorable à l’avènement d’une paix durable en Casamance. L’arrivée du capitaine Moussa Dadis Camara au pouvoir, sur fond d’un nouveau voisin instable en Guinée avec tous ses effets néfastes -carnage du 28 septembre dernier-, l’assassinat du Président bissau-guinéen Nino Viera et du général Tagmé Na Waï, chef d’Etat-major général de l’Armée de ce pays et enfin un régime gambien, qui est tout sauf coopératif dans la gestion du conflit en Casamance, tout cela contribue à jeter une épaisseur d’encre sur le processus de paix dans cette région méridionale du Séné­gal.

QUE FAUDRA-T-IL NEGOCIER ? AVEC QUI NEGOCIER ?
Mais au fond, que faudra-t-il négocier avec le Mfdc ? L’indépendance de la Casamance, l’autonomie de cette partie du territoire national ou le développement du sud du pays ? Les perspectives du conflit casamançais doivent être claires et l’Etat doit se décider en dehors de toute pression. Mais avant d’en arriver là, il y a lieu de restaurer l’autorité de la puissance publique dans la région. Une autorité qui est mise à mal par les actions interminables de bandes armées. Le gouvernement doit se décider dans ce dossier en disant, comme le déclarait récemment un leader politique originaire de cette région - Robert Sagna pour ne pas le nommer -, s’il accorde l’indépendance ou pas aux maquisards du Mfdc.
source le quotidien

Pape Alé Niang


1.Posté par MOMOU le 06/10/2009 19:59 | Alerter
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Le Sénégal n'est qu'une construction imperialo-economico virtuelle ,sa,s contours bien définis.
Ce pays n'a pas réellement d'existence en tant que nation .
C'est un patchwork très coloré de groupes de personnes aux intérêts très divergents.
Donc pas de solutions à court terme. Les conflits d'interets feront et avancer et régresser ce pseudo pays donc stagnation assurée.
MM

2.Posté par Le Piment le 06/10/2009 20:39 | Alerter
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Chers lecteurs de cette rubrique de l'excelllent site Leral.net.

Faut-il s'appitoyer plus qu'il n'en faut,sur le sort de plus en plus tragique qui attend cet homme prétendument omniscient et omnipotent comme le bon Dieu, qui finit ainsi en catastrophe, une carrière politique qui aurait pu être l'une des plus belles, à cause de l'enthousiasme délirant des élcteurs, l'ayant unanimement porté au pouvoir ? Il faut ajouter pour être juste, que la fin quasiment catastrophique du Parti Socialiste (PS) dont l'usure constatée et les luttes de positionnement avaient finalement assassiné les quelques bons points de son long règne jonché de réalisations certes mais aussi de manquements, y aura été pour quelque chose.

Faut-il s'attarder plus qu'il n'est permis, sur le sort de cet homme qui a sciemment et volontairement confondu les connaissances livresques à l'humble sagesse d'écouter plus souvent et beaucoup plus attentivement qu'il ne l'a fait, l'opinion des autres, ne serait-ce que pour sauver la face et pouvoir un jour dire pour se dédouaner des aléas parfois inattendus de la vie: " je les ai pourtant suivis" , pour dire qu'à un certain niveau, les responsabilités peuvent et doivent être partagées ?

Faut-il avoir forcément pitié d'un homme singulièrement nombriliste et férocement égoïste, qui malgré sa propension à partager gracieusement l'argent du peuple entre lui, sa famille et ses amis, n'a pas su trouver la moindre parcelle de différence, entre sa "sainte" famille et la chose publique, plus que jamais singularisée par son mépris de l'autre, des règles et des convenences, pour avoir géré le Sénégal comme un roi sa cour et un chef sa propre famille ou son arrière-cour, tout le long de ses deux mandats à la tête de ce pays ?

Faut-il ne pas se souvenir de celui-là qui, dès le tout premier jour de son investiture, pardon, de son couronnement au méidien Présient, osa humilier comme cela n'avait jamais été vu avant lui dans les annales diplomatiques, ses roitelets pairs chefs d'Etat africains venus assister aux cérémonies de son sacre, en ces termes : ''c'est fini, l'Afrique des dictateurs, des règnes interminables et des présidents à vie, des républiques bananières qui sont au juste des royaumes déguisés" ? Comme témoins de l'histoire, nous étions heureusement présents ce jour-là et avons vu honteux, feu Omar Bongo du Gabon entrer dans ses petits souliers, feu Robert Gueye de Côte d'Ivoire se retourner nerveusement pour regarder autour de lui, tout comme Blaise Campaoré l'assassin de Thomas Sankara, balayer la salle de son regard de sanguinaire, pour savoir si ce n'était pas à lui personnellement, que s'adressait le nouveau Président sénégalais, etc..etc.

Faut-il enfin ne pas se souvenir de cet homme providentiel qui souleva tellement d'espoir partout en Afrique et plus singulèrement ici au Sénégal après le long règne du PS, qu'il ne trouva rien de mieux tout au début de son mandat, que de descendre personnellement dans les rues comme jamais personne ne l'aurait cru, pour se faire photographier par la presse nationale et internationale, entouré des fameux enfants de la rue objets à tant de controverses, à qui il promit: "plus jamais ça", en parlant de leurs inqualifiables conditions de vie ?

(....)

Naturellement, ma réponse à tous ces "faut-il " est NON.

Non, parce que cet homme a entre temps, fait exactement ce qu'il n'a pas dit et dit ce qu'il n'a pas fait. Il n'a pas tenu compte des nombreux talents que son pays regorge, pour prendre des décisions idoines ou pour agir chaque jour, ne serait-ce qu'en pensant à cette majoritté silencieuse qui l'a élue. Roi comme Nebucanesor ou tout autre, il n'a pensé qu'à ses douze travaux d'Hercules et à ses réalisations pharaoniques, dans le seul but d'asseoir une prétendue postérité historique de bonne facture, tout en oubliant que pendant ce temps, le peuple qui l'avait élu souffrait de tous les maux du monde.

Magicien du verbe, des formules incendiaires et des mots à l'emporte-pièce, il n'y a eu aucune tribune officielle ou officieuse nulle part dans notre monde tout le long de son règne, où le faiseur de miracles ne se soit présenté, pour exiber ses vrais et faux diplômes aux yeux ébahis ou admiratifs des autres, afin d'avoir le plaisir sadique d'exposer ses points de vues irréalistes et/ou alors, pour montrer qu'au Sénégal, après lui c'est son fils ou le déluge, sa famille étant la seule variable sûre qui a existé, existe et existera pour la postérité.

Et comment pourrait-on avoir pitié, même en rêve, de la fin aussi triste et funèbre d'un type aussi à la fois arrogant et imprévisible, qui sait tout dire et se croit le nombrile du monde? Ce matin le voici au nord de son pays, pour éteindre un prétendu feu dans un désert et dont l'empleur n'aurait enflammer que du sable déjà chaud ,à brûler ses mains de mégalomane. Ce midi, il est au sud pour embrasser "paternellement" un fou que tout le monde évite, à qui il tend les bras pour encourager ses fantasmes et ses crimes planifiés. Ce soir, il viendra sans doute éteindre un autre drôle d'incendie, pour la première fois dans son propre pays, mais au juste, c'est pour orchestrer quelque chose de plus que louche, qui pourrait avoir de liens avec les sales draps dans lesquels son fils chéri se serait empêtré, avec les affaires de détournements des déniers publics relatifs à l'Anoci... Autant on ne l'a vu se précipiter ainsi dans son propre pays pour éteindre aucun des feux comme celui plus que catastrohique des innondations, autant son hardiesse pour éteindre celui-là sucite des soupçons parfois fondés....Et dire qu'il avait promis de règler le conflit casamançais en 100 jours et que, pas plus tard qu'avant hier, 6 de nos braves soldats sont encore tombés au champ d'honneur !

On passerait volontiers des jours et des jours, des semaines voire des années, rien qu'à dire que personne ne versera une seule petite larme, le jour où l'histoire et le temps l'emporteront comme ils ont emmporté plus d'un terrible avant lui.

Personne, peut-être même son propre fils chéri, tellement il l'aura préparé à lui succéder, que la longivité légendaire du père finira par poser d'énormes problèmes au fils, si tout fils de son père qu'il est, il n'avait point de limite à ses ambitions ni de bornes morales à construire pour encadrer le possible en ce qui les concerne, lui ,sa mère, son père et sa soeur, qui règnent en maîtres sur le pays de la téranga en ce moment précis de son histoire.

Wassalam


3.Posté par Serigne Bakhantal le 06/10/2009 23:20 | Alerter
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Ce vieux Wade est un salaud.

Il faut oser le reconnaître.

4.Posté par Mansour Diop le 07/10/2009 08:50 | Alerter
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Un article très sévère d'un journaliste français contre
Wade

Sénégal: un régime qui prend l'eau : Wade pense à se
représenter en 2012, éventuellement face à son fils
Jusqu'où ira le Président sénégalais ? Abdoulaye Wade
n'en finit plus d'étonner ses compatriotes.

5.Posté par Souleymane Aw le 07/10/2009 12:22 | Alerter
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je pense qu'il faut être sérieux dans ce problème casamançais qui concerne chaque citoyen sénégalais.Se mettre à insulter le Président Wade ou l'accuser gratuitement ,n'arrangera pas les choses.Il faut dans ce problème crever l'abcès et oser se dire la vérité.Depuis le gouvernement de Mr Abdou Diouf à nos jours ,l'Etat du Sénégal a beaucoup investi et accordé des concessions à ces éléments armés de la Casamance.On ne peut discuter avec des gens qui ne veulent pas ou qui font tout pour que les choses ne se réglent jamais .Aujourdhui ,il est nécessaire que tous les casamançais se parlent entre eux,se déterminent par rapport à ce mot d'ordre d'indépendance L'attaque contre les populations qui se déplacent,les bragages de véhicules,ne font que décrédibiliser le MFDc au yeux des sénégalais .Les combattants de la liberté n'attaquent pas les populations.Il est temps que chaque sénégalais ,chaque casamançais ,s'y mettent de sa sincérité et de sa volonté ,pour montrer à nos frères qui se battent que nous devons dépasser les querelles pour les bouts de territoire ,et nous unir pour ldéveloppement et l'unité de l'Afrique Nous devons tous y participer à la résolution de ce conflit qui a tant tant duré et causé beaucoup de dégâts.Sénégalaisement!

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