La mèche allumée par le professeur Babacar Guèye sur la possibilité qu'aurait le Président Sall de briguer légalement un 3e mandat, est en train de se muer en un gigantesque brasier. Malgré les tentatives des sapeurs-pompiers du régime, leur chef en tête, pour éteindre l'incendie, le feu ne cesse de se propager. Comme pour compliquer la tâche des partisans du Président Sall, le professeur Jacques Mariel Nzouankeu vient confirmer l'argumentaire du constitutionnaliste Babacar Guèye.
Un Babacar Guèye sûr de son fait, car ayant été l'un des rédacteurs de la Constitution de 2001.
Seulement, ce qui est regrettable dans cette situation, c'est le fait que ce débat que l'on croyait à jamais enseveli avec la chute de Wade, refasse surface avec toutes les conséquences fâcheuses qu'il avait entraînées et qui pourraient se reproduire. Pourtant le Président Sall avait toute la latitude pour faire en sorte que ce débat soit définitivement clos, d'autant que le pays avait failli plonger le chaos, suite à la volonté du président Wade de briguer un 3e mandat.
Si les Mamadou Diop et autres sont tombés à la place de l'Obélisque, c'est justement pour que ce pays qui nous est si cher, continue de rester debout et qu'il conserve jalousement son statut de pays démocratique. Aujourd'hui, malgré les multiples tentatives entreprises pour calmer les esprits, rien n'y fait et la méfiance reste la chose la plus partagée car nos politiciens sont devenus des adeptes du reniement.
Après avoir promis, assuré, rassuré, crié à cor et à cri qu'il ferait un quinquennat à la place du septennat, le Président Macky Sall est finalement revenu sur sa décision, en soutenant que ce sont les 5 sages qui l'en avaient empêché. Après avoir signé les conclusions des Assises nationales, le Président Sall a fini par les ranger dans les tiroirs de l'oubli.
Après avoir promis un gouvernement restreint de 25 ministres, une gouvernance sobre et vertueuse ; après avoir clamé sur tous les toits que la famille, c'est privé, qu'il ne l’impliquerait pas dans les affaires de l’État, qu'il ne signerait pas de décret de nomination pour son frère Aliou Sall, etc. Macky Sall semble avoir aujourd'hui renoncé à tous ses engagements, l’un après l’autre.
De sorte que les Sénégalais dont la crédulité et la confiance ont été à maintes reprises abusées, ne savent plus à qui se fier. Pour nos politiciens, la fin justifie les moyens, c'est comme si, pour eux, il n'y avait pas de vertus mais que des circonstances.
Aujourd'hui, avec l'entreprise de démantèlement de l'opposition à laquelle s'adonne le Président Sall, qu'est-ce qui nous dit que demain, si jamais il réussissait à faire le vide autour de lui, qu'il ne viendrait pas briguer un 3 e mandat, sous prétexte qu'il ne veut pas que le pays soit confié à des aventuriers. Et sûrement, ce sont les pourfendeurs d'aujourd'hui des professeurs Guèye et Nzouankeu, qui seront demain, les défenseurs d'un 3e mandat pour leur champion. Ainsi va le Sénégal de la rupture.
LA REDACTION LERAL
Un Babacar Guèye sûr de son fait, car ayant été l'un des rédacteurs de la Constitution de 2001.
Seulement, ce qui est regrettable dans cette situation, c'est le fait que ce débat que l'on croyait à jamais enseveli avec la chute de Wade, refasse surface avec toutes les conséquences fâcheuses qu'il avait entraînées et qui pourraient se reproduire. Pourtant le Président Sall avait toute la latitude pour faire en sorte que ce débat soit définitivement clos, d'autant que le pays avait failli plonger le chaos, suite à la volonté du président Wade de briguer un 3e mandat.
Si les Mamadou Diop et autres sont tombés à la place de l'Obélisque, c'est justement pour que ce pays qui nous est si cher, continue de rester debout et qu'il conserve jalousement son statut de pays démocratique. Aujourd'hui, malgré les multiples tentatives entreprises pour calmer les esprits, rien n'y fait et la méfiance reste la chose la plus partagée car nos politiciens sont devenus des adeptes du reniement.
Après avoir promis, assuré, rassuré, crié à cor et à cri qu'il ferait un quinquennat à la place du septennat, le Président Macky Sall est finalement revenu sur sa décision, en soutenant que ce sont les 5 sages qui l'en avaient empêché. Après avoir signé les conclusions des Assises nationales, le Président Sall a fini par les ranger dans les tiroirs de l'oubli.
Après avoir promis un gouvernement restreint de 25 ministres, une gouvernance sobre et vertueuse ; après avoir clamé sur tous les toits que la famille, c'est privé, qu'il ne l’impliquerait pas dans les affaires de l’État, qu'il ne signerait pas de décret de nomination pour son frère Aliou Sall, etc. Macky Sall semble avoir aujourd'hui renoncé à tous ses engagements, l’un après l’autre.
De sorte que les Sénégalais dont la crédulité et la confiance ont été à maintes reprises abusées, ne savent plus à qui se fier. Pour nos politiciens, la fin justifie les moyens, c'est comme si, pour eux, il n'y avait pas de vertus mais que des circonstances.
Aujourd'hui, avec l'entreprise de démantèlement de l'opposition à laquelle s'adonne le Président Sall, qu'est-ce qui nous dit que demain, si jamais il réussissait à faire le vide autour de lui, qu'il ne viendrait pas briguer un 3 e mandat, sous prétexte qu'il ne veut pas que le pays soit confié à des aventuriers. Et sûrement, ce sont les pourfendeurs d'aujourd'hui des professeurs Guèye et Nzouankeu, qui seront demain, les défenseurs d'un 3e mandat pour leur champion. Ainsi va le Sénégal de la rupture.
LA REDACTION LERAL