Les internautes s'inquiètent de leur vie privée, mais en partagent chaque détail sur les réseaux sociaux. A force d'entendre des histoires d'employés virés à cause de leur e-réputation, vous êtes, a priori, rodée aux dangers de l'oversharing et aux pièges des paramètres Facebook. Mais quid des traces que laissées à l'époque où vous découvriez les joies de Caramail ? Faites une recherche approfondie sur Google/Google Images pour vérifier qu'il n'y a pas une photo de vous, ivre, sur un vieux profil MySpace. Besoin d’un coup de pouce ? L'application SafeSheperd, de son côté, efface votre présence sur les moteurs de recherches ou les bases de données.
ÉVITEZ L'OVERDOSE DE COOKIES
En téléchargeant une application ou en visitant un nouveau site, vous n'avez pas pu échapper à ce message : "Acceptez-vous les cookies ?" De vos mots de passe au contenu de votre panier Asos... Ces fichiers, collectés par votre navigateur, permettent aux sites de vous reconnaître. En analysant votre comportement en ligne, ils rendent la navigation plus fluide. Problème : ces données étant la propriété du site qui les a collectés, elles peuvent être vendues à des tiers. Ayez donc le réflexe de les supprimer régulièrement, voire même de les bloquer automatiquement.
DITES STOP AU TRACKING
Comme le dit le dicton : "Si c'est gratuit, c'est vous le produit". Les géants du web utilisent des systèmes de tracking élaborés pour vous suivre à la trace. Même si vous êtes déconnectée, Facebook est informé quand vous visitez un site comportant le bouton "like". S'il existe une option "ne pas me suivre" dans les paramètres de confidentialité ou un mode navigation privée, il n'est pas superflu d'avoir une protection supplémentaire. Par exemple, l’extension Do Not Track Me pour bloquer les mouchards, les plug-ins Ghostery et Disconnect ou encore le logiciel PrivacyFix, un tableau de bord anti-espionnage.
FAITES GAFFE AU CLOUD
S'il y a une leçon à retenir du hacking massif de célébrités en septembre dernier, c'est que iCloud est loin d'être infaillible. C'est en accédant à ce système de stockage virtuel que le pirate a eu accès aux photos dénudées de Jennifer Lawrence ou Kate Upton. D'autres services du même genre comme Google Drive ou Dropbox ont aussi prouvé leur vulnérabilité. L'autre danger vient des entreprises elles-mêmes. En juin 2013, grâce aux révélations d'Edward Snowden, on découvrait que les géants du web - dont Dropbox - livraient des informations à la NSA (services de renseignements américain) dans le cadre du programme PRISM. Pour éviter les déconvenues, il est possible de crypter ses données avant de les envoyer dans les nuages grâce au logiciel GNU PG, par exemple. Sinon, optez pour un service alternatif comme SpiderOak.
SOYEZ UN CAMÉLÉON DE L'IP
Sur Internet, l'adresse IP est votre carte d'identité, l'empreinte numérique permettant de vous démasquer. Première possibilité, utiliser un VPN (Virtual Private Network), un réseau privé permettant de surfer anonymement et de cacher son IP. De nombreux comparatifs existent sur le net. La solution la plus sûre, mais aussi la plus complexe, est d'utiliser le réseau Tor en téléchargeant le logiciel Tor Browser. L'inconvénient ? Cette plongée dans le darknet risque de vous rendre suspect aux yeux des autorités... Allô, la NSA ?
SORTEZ DES SENTIERS BATTUS
La meilleure solution pour protéger votre vie privée reste d'éviter les sites qui la bafouent. Si Facebook n'a pas trop à se soucier de la concurrence - Ello peine à remuer les foules - , il existe une alternative à Google. Depuis les révélations d'Edward Snowden, le moteur de recherche DuckDuckGo fait de plus en plus d'adeptes. En juin dernier, il comptabilisait 10 millions de requêtes par jour. La recette de son succès ? Des résultats semblables, mais une politique "zero tracking" revendiquée. Pas de cookies ni d'enregistrement de votre adresse IP.
FAITES DES SESSIONS CRYPTAGE
Il existe tout un tas d'alternatives pour crypter vos communications par chat (le plugin Off The Record), par téléphone (RedPhone pour Android, Signal pour iOS) ou par SMS (Silent Text). Mais si vous êtes loin d'être une geek, n'hésitez pas à solliciter des experts. Ainsi, des "cafés vie privée" sont régulièrement organisés pour inculquer aux moins "tech savy" toutes les subtilités de la protection en ligne. L'équivalent des "CryptoParties" Berlinoises.
RETOURNEZ À LA "LOW TECH"
Pour contrer l'espionnage américain, l'Allemagne a songé à revenir à la machine à écrire. Et si, vous aussi, vous ressortiez votre Nokia 3310 ? Une petite cure de low tech présente un double avantage : protéger votre vie privée et vous aider à déconnecter. En utilisant un téléphone portable sans connexion Internet, pas de risque d'être accrochée aux moindres soubresauts de Twitter. Flairant cette vague de nostalgie, les marques de téléphonie ont d'ailleurs ressorti d'anciens modèles. Et ce n'est pas Anna Wintour, adepte du téléphone à clapet, qui ira à l'encontre de ce retour du vintage.
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