Elle fait désormais partie du décor du Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES). Elle, c’est la Cité Foire. Auparavant, l’espace du CICES s’étendait à perte de vue. Et, seul ce grand centre commercial était visible dans ce périmètre qui fait face aux quartiers comme Nord Foire et les Parcelles Assainies. Aujourd’hui, l’entreprise a changé de visage. Le morcellement de la Foire est passé par là. De belles bâtisses longent le mur. L’unique partie inoccupée demeure la grande porte du Cices. Ces nouvelles maisons se voient de loin, du fait de son emplacement et du nouveau pont qui les surplombe. Elles sont pour la plupart construites à usage d’habitations ou de bureaux. Devant la porte du Cices, des commerçants exposent, sous le chaud soleil, leurs marchandises composées en majorité de tissus en «thioub».
A gauche, une pente indique la direction des habitations. La nouvelle Cité Foire se dresse comme un boa. Elle est sortie de terre en 2007. Une voiture rutilante roule doucement. Elle s’arrêtera devant un immeuble R+6 en construction. Le conducteur, téléphone scotché à l’oreille, y entre. Le jeune homme en ressortira quelques minutes après. Il n’a pas trouvé les maçons. «La maison ne m’appartient pas. C’est un ami qui en est le propriétaire ; il m’a demandé de venir m’enquérir de l’avancement des travaux», informe-t-il avant se s’engouffrer dans son véhicule.
Les vrombissements du moteur troublent la quiétude des lieux. L’endroit est calme. Rien qu’à voir les constructions, on a une idée de la catégorie de personnes qui y vivent: les nantis. De jolies voitures sont garées devant le portail des maisons. Ces dernières sont peintes en couleur blanche, beige, saumon. L’architecture est sans appel. Des pots de fleurs ornent la devanture des résidences. Et les immeubles de cette cité sont encore les plus beaux. On ne peut pas s’empêcher de les admirer.
Tenant une boutique juste à l’entrée de la Cité, le Malien Ismaïla Tangara fait partie des maçons qui ont construit la première maison de cette cité. C’était le 2 février 2008. «A mon arrivée, l’espace était vide. Il n’y avait que les deux premiers immeubles en chantiers. Moi, j’ai été recruté comme manœuvre pour la construction du R+1. Je percevais 2.000f par jour. A la fin du chantier, on m’a pris pour assurer le gardiennage», fait-il savoir. D’après lui, cet immeuble est soumis en location. Comme la plupart d’entre eux. Difficile d’avoir un interlocuteur dans cette cité. Les portes des maisons sont fermées.
Trouvée dans son garage, Madame Sow née Aminata Sylla discute avec ses enfants. C’est l’année dernière que sa famille s’est installée à la Cité Foire. «On habitait à la Cité Damel et on a déménagé en 2011», soutient-elle. Avant de poursuivre : «Il n’y a personne ici. Nous sommes les seuls occupants dans ces allées. Nos voisins sont les maçons. Ici, c’est chacun pour soi. Moi, je n’y connais personne», affirme la dame. Non sans nous suggérer d’aller dans une boutique de la place. «Là- bas, vous aurez certainement de plus amples informations car c’est le lieu de rencontre des gens». Dans la cité, les maisons en chantier sont plus nombreuses que celles dont la construction est achevée. Ainsi, les maçons se mettent au travail sous le soleil ardent. Les intrus sont rapidement repérables. «Vous vous êtes égarés ?», taquine un travailleur du site.
Descendant de son véhicule, Mme Cissé est étudiante dans une école de formation de la place. Elle vit avec son mari dans un immeuble R+7 peint en blanc. «J’ai loué deux chambres plus un salon à 175000FCFA. Je ne connais pas les tarifs des autres résidences, mais je partage cet immeuble avec des étrangers», nous confie-t-elle. Boutiquier de son état, Thierno Ismaïla Bâ soutient que le montant du loyer de sa boutique s’élève à 100.000f. «Dans cette cité, les prix varient entre 125.000, 175.000, 80.000, 70.000 et 50.000 F CFA, selon l’espace occupé», renseigne un gérant de quincaillerie. Ousseynou Badiane veille au bon travail des ouvriers chargés de faire les finitions d’une résidence. Lui, c’est l’ami de l’entrepreneur absent des lieux. «Le propriétaire n’est pas venu aujourd’hui. Il a acquis ce terrain, il y a de cela trois ans», souligne Badiane. Non sans dévoiler le prix des terrains : «Ils coûtent 25.000.000 F CFA». Le vigile Pape Sy explique que «les résidences sont faites généralement pour être louées. Cela, après l’acquisition du terrain à plus de 20 millions F CFA. Toutefois, certains propriétaires ne louent plus leurs maisons, ils préfèrent y habiter».
AWA FAYE lesenegais.net
A gauche, une pente indique la direction des habitations. La nouvelle Cité Foire se dresse comme un boa. Elle est sortie de terre en 2007. Une voiture rutilante roule doucement. Elle s’arrêtera devant un immeuble R+6 en construction. Le conducteur, téléphone scotché à l’oreille, y entre. Le jeune homme en ressortira quelques minutes après. Il n’a pas trouvé les maçons. «La maison ne m’appartient pas. C’est un ami qui en est le propriétaire ; il m’a demandé de venir m’enquérir de l’avancement des travaux», informe-t-il avant se s’engouffrer dans son véhicule.
Les vrombissements du moteur troublent la quiétude des lieux. L’endroit est calme. Rien qu’à voir les constructions, on a une idée de la catégorie de personnes qui y vivent: les nantis. De jolies voitures sont garées devant le portail des maisons. Ces dernières sont peintes en couleur blanche, beige, saumon. L’architecture est sans appel. Des pots de fleurs ornent la devanture des résidences. Et les immeubles de cette cité sont encore les plus beaux. On ne peut pas s’empêcher de les admirer.
Tenant une boutique juste à l’entrée de la Cité, le Malien Ismaïla Tangara fait partie des maçons qui ont construit la première maison de cette cité. C’était le 2 février 2008. «A mon arrivée, l’espace était vide. Il n’y avait que les deux premiers immeubles en chantiers. Moi, j’ai été recruté comme manœuvre pour la construction du R+1. Je percevais 2.000f par jour. A la fin du chantier, on m’a pris pour assurer le gardiennage», fait-il savoir. D’après lui, cet immeuble est soumis en location. Comme la plupart d’entre eux. Difficile d’avoir un interlocuteur dans cette cité. Les portes des maisons sont fermées.
Trouvée dans son garage, Madame Sow née Aminata Sylla discute avec ses enfants. C’est l’année dernière que sa famille s’est installée à la Cité Foire. «On habitait à la Cité Damel et on a déménagé en 2011», soutient-elle. Avant de poursuivre : «Il n’y a personne ici. Nous sommes les seuls occupants dans ces allées. Nos voisins sont les maçons. Ici, c’est chacun pour soi. Moi, je n’y connais personne», affirme la dame. Non sans nous suggérer d’aller dans une boutique de la place. «Là- bas, vous aurez certainement de plus amples informations car c’est le lieu de rencontre des gens». Dans la cité, les maisons en chantier sont plus nombreuses que celles dont la construction est achevée. Ainsi, les maçons se mettent au travail sous le soleil ardent. Les intrus sont rapidement repérables. «Vous vous êtes égarés ?», taquine un travailleur du site.
Descendant de son véhicule, Mme Cissé est étudiante dans une école de formation de la place. Elle vit avec son mari dans un immeuble R+7 peint en blanc. «J’ai loué deux chambres plus un salon à 175000FCFA. Je ne connais pas les tarifs des autres résidences, mais je partage cet immeuble avec des étrangers», nous confie-t-elle. Boutiquier de son état, Thierno Ismaïla Bâ soutient que le montant du loyer de sa boutique s’élève à 100.000f. «Dans cette cité, les prix varient entre 125.000, 175.000, 80.000, 70.000 et 50.000 F CFA, selon l’espace occupé», renseigne un gérant de quincaillerie. Ousseynou Badiane veille au bon travail des ouvriers chargés de faire les finitions d’une résidence. Lui, c’est l’ami de l’entrepreneur absent des lieux. «Le propriétaire n’est pas venu aujourd’hui. Il a acquis ce terrain, il y a de cela trois ans», souligne Badiane. Non sans dévoiler le prix des terrains : «Ils coûtent 25.000.000 F CFA». Le vigile Pape Sy explique que «les résidences sont faites généralement pour être louées. Cela, après l’acquisition du terrain à plus de 20 millions F CFA. Toutefois, certains propriétaires ne louent plus leurs maisons, ils préfèrent y habiter».
AWA FAYE lesenegais.net