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"A défaut du Fesman, Wade invite l’Opposition à un festival de querelles politiciennes"

NETTALI.NET- Au cours de la cérémonie d’ouverture de la session de formation des femmes élues locales et du bureau national de l’Afp , Moustapha Niasse a s’est prononcé sur la dernière lettre que Me Wade a adressée à l’opposition


Rédigé par leral.net le Lundi 3 Août 2009 à 01:55 | | 0 commentaire(s)|

"A défaut du Fesman, Wade invite l’Opposition à un festival de querelles politiciennes"
"L’Afp ne va pas perdre son temps dans des polémiques inutiles, parce que les urgences nous appellent ailleurs", commente le leader de l’Alliance des forces de progrès qui a également refusé de répondre au nom de "Bennoo Siggil Senegaal" car, la coalition n’a pas encore statué sur la question.

Malgré la prudence affichée, Niasse a estimé "qu’aucune mention mettant en cause la gestion commune du début de l’alternance n’a été faite dans les attaques de Wade". Il juge par ailleurs qu’à défaut d’un Fesman, le pouvoir invite l’opposition à un festival de querelles politiciennes .

De l’avis du secrétaire général de l’Afp, aucune diversion ne saurait occulter l’impasse dans laquelle le régime actuel a placé notre pays et ses populations.

"La seule voie qui permette au Sénégal de se reconstruire et de se réhabiliter c’est le départ du régime de Me Abdoulaye Wade", juge-t-il.

Optimiste, l’ancien Premier ministre de Wade, à l’aube de l’Alternance politique au sommet de l’Etat, ne s’avoue pas vaincu quant à l’évemtualité d’un dialogue dans le pays : ’’ Un dialogue comme celui qui va ou peut avoir lieu lorsque la raison sera revenue dans l’esprit de ceux qui seront en face de nous, devra être organisé, comme cela se fait partout, sur la base d’un règlement intérieur dont les dispositions pratiques auront fait l’objet de discussions préalables entre les parties prenantes. Dialoguer signifie "une discussion entre deux ou plusieurs parties, en vue de trouver un terrain d’entente", déclare-t-il.

A ses yeux, un dialogue politique ne peut, en aucun cas, être limité à des questions politiques, lorsqu’un pays, comme le Sénégal, se trouve confronté à une situation de complexité et de gravité qui déstabilise le fonctionnement des Institutions, désorganise les équilibres économiques et sociaux, met en cause les acquis réalisés par le peuple pendant plusieurs décennies et assombrit l’horizon des perspectives de développement devant répondre aux attentes légitimes des citoyens.

En réponse aux récentes attaques contre les initiateurs des "Assises nationales", il affirme : "Les tenants du pouvoir tentent, désespérément, de créer une passerelle – en guise d’échappatoire – entre leur vision du dialogue proposé par Me Abdoulaye Wade et les conclusions des Assises Nationales. Ils tentent, ainsi, de jeter un voile sur les Assises Nationales auxquelles, délibérément, ils ont refusé de participer, après avoir utilisé menaces, intimidations et chantage, en dehors de tout respect des principes républicains et des règles de la morale publique."

Pour lui, l’on peut comprendre, sans l’accepter cependant, que la seule évocation des conclusions des Assises Nationales provoque chez ceux-là frilosité, peur, réactions épidermiques et autres formes d’irritations. Mais, ajoute-t-il, les conclusions des Assises Nationales relèvent, désormais et définitivement, de l’espace du patrimoine inviolable et imprescriptible des Sénégalais, dont la majorité s’est mobilisée, pendant douze mois, dans l’ensemble des régions et des départements, pour exprimer leurs analyses de la situation qui prévaut chez nous, et échanger sur les pistes de recherches de solutions appropriées.

"Les Assises Nationales s’inscrivent ainsi en droit ligne dans le corpus et dans la trajectoire de l’histoire de notre pays", conclut l’ex-Ministre des affaires étrangères.

- Par Béatrice L. -

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