Venue chercher des médicaments pour une opération qu'elle doit subir le même jour, la jeune fille est l'une des nombreuses victimes de la "Journée sans pharmacie" décrétée par le syndicat des pharmaciens.
A l'instar de la pharmacie "Mouna", les officines voisines ainsi que celles situées dans d'autres endroits de Dakar ont de façon générale fermé leurs portes. Histoire d'amener comme le disent les pharmaciens les pouvoirs publics à sécuriser l'exercice de leur profession, tant ils sont victimes de cambriolages souvent meurtriers.
Que faire, vu qu'il n'y a pas de médicaments, aujourd'hui? D'un ton déçu, la jeune malade qui a requis l'anonymat souligne qu'elle va devoir prendre un autre rendez-vous avec son médecin traitant, même si elle a déjà payé pour ce jour tous les frais inhérents à son intervention.
"Je n'étais pas au courant de la mesure prise par les pharmaciens", souligne-t-elle, impuissante devant la situation.
Pour le syndicat des pharmaciens qui a enregistrà quelque 300 cambriolages en cinq ans, le récent meurtre d'un gérant de la pharmacie "L'Actuel", située au Point E, un quartier résidentiel de la capitale, a été la goutte d'eau ayant fait déborder le vase. Cela s'est passé dans la nuit de dimanche à lundi et la victime, Jean-Philippe Almeida, a reçu une balle aprés avoir surpris les cambrioleurs en pleine opération.
"Mon seul souci, souligne la jeune malade, c'est que j'avais déjà payé mes ordonnances d'avance et on m'avait donné rendez-vous aujourd'hui même pour les récupérer". Ce qui ne sera pas le cas, d'où le profond désarroi qui semble habiter la patiente.
Elle explique : "c'est parce que je ne voulais pas dépenser l'argent que j'ai payé mes ordonnances bien avant mon opération ".
Pour preuve de sa bonne foi, elle fouille dans son sac et exhibe à la volàe un papier portant la mention de son rendez-vous avec le chirurgien. D'un air mutin, elle lâche : "En voulant régler leurs problèmes, ils vont en créer d'autres plus complexes". Il est vrai que ce n'est pas aujourd'hui qu'elle se fera opérer ni prendre possession de ses ordonnances.
Sur ces entrefaites, une dame habillée en tailleur bleu, la tête couverte à demi par un voile, sort de l'hôpital pour se diriger directement vers la pharmacie "Mouna". C'est avec surprise qu'elle se rend compte de la fermeture de officine. Ignorant tout de la gréve, elle est scandalisée quand on la met au courant.
"Ils font grève en oubliant qu'il y a des malades alités dans les hôpitaux. Et qu'est-ce qu'on va faire avec nos ordonnances ?", lance-t-elle avant de rebrousser chemin. Curieusement revenue sur ses pas, elle poursuit sur le même ton indigné : "Ce n'est pas la meilleure façon de revendiquer des droits !".
Trouvé à quelques encablures de la pharmacie "Mouna", Mamadou Coly estime par contre que les "pharmaciens sont dans leur bon droit" et ainsi il tente de justifier le pourquoi de la "Journée sans pharmacie".
Toutefois, souligne-t-il, les pharmaciens auraient dû d'abord faire une marche avant d'en arriver à la fermeture de leurs officines. "En fermant les pharmaciens, dit-il, c'est la vie de nombreux malades qui est hypothéquée".
Puis, il ajoute : "Je crois que c'est leur système de sécurité qu'ils devraient renforcer pour faire front contre les agresseurs".
A la pharmacie "Actuel", lieu du dernier forfait des écumeurs de pharmacies, un vigile veille au grain, comme pour dire que rien se sera plus comme avant.
Mais n'empêche, Aly Ndiaye qui assure l'intérim du titulaire, absent pour un moment, ne compte pas durer dans cette officine. Il craint en effet de subir le même sort que Jean-Philippe Almeida, son collègue tué.
"Je suis là momentanément. Le temps que mon collègue reprenne service", précise-t-il, assis sur un tabouret à l'ombre d'un arbre et à l'abri des regards indiscrets. Selon lui, même les gardiens sont exposés dans leur travail.
"Nous assurons la sécurité des lieux stratégiques sans armes pour nous défendre en cas de danger", fait-il remarquer, avant d'ajouter : "Je ne travaillerai jamais dans une pharmacie ni dans un march?".
Curieusement, une ambiance bon enfant règne au centre-ville, plus précisément au siège de la pharmacie "Guigon", l'une des plus célèbres officines de la capitale sénégalaise. Ici, les pronostics du combat devant opposer dimanche Yékini à Gris Bordeaux vont bon train et retiennent plus que tout l'attention.
Même si l'officine est fermée, on ne semble pas trop savoir les motifs d'une telle mesure. Une jeune fille qui a tenté d'en savoir un peu plus s'est vue servir par un vigile cette répartie n'admettant pas de relance : "Les pharmaciens sont en grève !".
A l'instar de la pharmacie "Mouna", les officines voisines ainsi que celles situées dans d'autres endroits de Dakar ont de façon générale fermé leurs portes. Histoire d'amener comme le disent les pharmaciens les pouvoirs publics à sécuriser l'exercice de leur profession, tant ils sont victimes de cambriolages souvent meurtriers.
Que faire, vu qu'il n'y a pas de médicaments, aujourd'hui? D'un ton déçu, la jeune malade qui a requis l'anonymat souligne qu'elle va devoir prendre un autre rendez-vous avec son médecin traitant, même si elle a déjà payé pour ce jour tous les frais inhérents à son intervention.
"Je n'étais pas au courant de la mesure prise par les pharmaciens", souligne-t-elle, impuissante devant la situation.
Pour le syndicat des pharmaciens qui a enregistrà quelque 300 cambriolages en cinq ans, le récent meurtre d'un gérant de la pharmacie "L'Actuel", située au Point E, un quartier résidentiel de la capitale, a été la goutte d'eau ayant fait déborder le vase. Cela s'est passé dans la nuit de dimanche à lundi et la victime, Jean-Philippe Almeida, a reçu une balle aprés avoir surpris les cambrioleurs en pleine opération.
"Mon seul souci, souligne la jeune malade, c'est que j'avais déjà payé mes ordonnances d'avance et on m'avait donné rendez-vous aujourd'hui même pour les récupérer". Ce qui ne sera pas le cas, d'où le profond désarroi qui semble habiter la patiente.
Elle explique : "c'est parce que je ne voulais pas dépenser l'argent que j'ai payé mes ordonnances bien avant mon opération ".
Pour preuve de sa bonne foi, elle fouille dans son sac et exhibe à la volàe un papier portant la mention de son rendez-vous avec le chirurgien. D'un air mutin, elle lâche : "En voulant régler leurs problèmes, ils vont en créer d'autres plus complexes". Il est vrai que ce n'est pas aujourd'hui qu'elle se fera opérer ni prendre possession de ses ordonnances.
Sur ces entrefaites, une dame habillée en tailleur bleu, la tête couverte à demi par un voile, sort de l'hôpital pour se diriger directement vers la pharmacie "Mouna". C'est avec surprise qu'elle se rend compte de la fermeture de officine. Ignorant tout de la gréve, elle est scandalisée quand on la met au courant.
"Ils font grève en oubliant qu'il y a des malades alités dans les hôpitaux. Et qu'est-ce qu'on va faire avec nos ordonnances ?", lance-t-elle avant de rebrousser chemin. Curieusement revenue sur ses pas, elle poursuit sur le même ton indigné : "Ce n'est pas la meilleure façon de revendiquer des droits !".
Trouvé à quelques encablures de la pharmacie "Mouna", Mamadou Coly estime par contre que les "pharmaciens sont dans leur bon droit" et ainsi il tente de justifier le pourquoi de la "Journée sans pharmacie".
Toutefois, souligne-t-il, les pharmaciens auraient dû d'abord faire une marche avant d'en arriver à la fermeture de leurs officines. "En fermant les pharmaciens, dit-il, c'est la vie de nombreux malades qui est hypothéquée".
Puis, il ajoute : "Je crois que c'est leur système de sécurité qu'ils devraient renforcer pour faire front contre les agresseurs".
A la pharmacie "Actuel", lieu du dernier forfait des écumeurs de pharmacies, un vigile veille au grain, comme pour dire que rien se sera plus comme avant.
Mais n'empêche, Aly Ndiaye qui assure l'intérim du titulaire, absent pour un moment, ne compte pas durer dans cette officine. Il craint en effet de subir le même sort que Jean-Philippe Almeida, son collègue tué.
"Je suis là momentanément. Le temps que mon collègue reprenne service", précise-t-il, assis sur un tabouret à l'ombre d'un arbre et à l'abri des regards indiscrets. Selon lui, même les gardiens sont exposés dans leur travail.
"Nous assurons la sécurité des lieux stratégiques sans armes pour nous défendre en cas de danger", fait-il remarquer, avant d'ajouter : "Je ne travaillerai jamais dans une pharmacie ni dans un march?".
Curieusement, une ambiance bon enfant règne au centre-ville, plus précisément au siège de la pharmacie "Guigon", l'une des plus célèbres officines de la capitale sénégalaise. Ici, les pronostics du combat devant opposer dimanche Yékini à Gris Bordeaux vont bon train et retiennent plus que tout l'attention.
Même si l'officine est fermée, on ne semble pas trop savoir les motifs d'une telle mesure. Une jeune fille qui a tenté d'en savoir un peu plus s'est vue servir par un vigile cette répartie n'admettant pas de relance : "Les pharmaciens sont en grève !".