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Situation des Sénégalais à Mayotte : Le MAESE en zone d’incertitude, ADHA apporte ses précisions et interpelle le Chef de l’Etat

La situation préoccupante de près de 400 Sénégalais en détresse à Mayotte, suite au passage du cyclone Chido, a suscité une vague d’indignation et de questionnements. L’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) a regretté, dans un communiqué publié ce 21 décembre 2024, l’absence de réaction officielle ou de solidarité manifeste de la part des autorités sénégalaises. Réagissant à cette alerte, le Ministère des affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur (MAESE) souligne n’ avoir reçu aucune saisine concernant cette affaire. ADHA revient à la charge.


Rédigé par leral.net le Samedi 21 Décembre 2024 à 20:35 | | 0 commentaire(s)|

En effet, contacté par le journal EnQuête, le chargé de communication du secrétariat d’État aux Sénégalais de l’Extérieur a indiqué ne pas avoir reçu de saisine concernant cette affaire.

Selon lui, si des Sénégalais figuraient parmi les victimes, les autorités françaises auraient informé l’ambassade du Sénégal en France. Il a ajouté que le Sénégal communiquerait sur la situation et apporterait son assistance si la présence de victimes sénégalaises était confirmée.

ADHA déplore cette posture jugée attentiste. L’organisation affirme avoir recueilli des témoignages fiables confirmant l’ampleur de la détresse des ressortissants sénégalais à Mayotte. Parmi ces témoignages, celui du Professeur Serigne Khadimou Rassoul Thiam, résident sénégalais à Mayotte, qui a rencontré le Président français Emmanuel Macron le 18 décembre dernier. Selon lui, aucun représentant officiel sénégalais n’a, à ce jour, pris contact avec ces Sénégalais en détresse. Il est joignable au + 262 639 65 34 55. Persiste l'ONG

Des devoirs constitutionnels et diplomatiques rappelés

ADHA rappelle que l’État sénégalais a l’obligation de protéger ses citoyens, en vertu :
De l’article 8 de la Constitution sénégalaise, qui garantit la protection des droits des Sénégalais, où qu’ils se trouvent ;

De la Convention de Vienne de 1963, imposant aux représentations diplomatiques de veiller sur leurs ressortissants ;

Du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, engageant les États à répondre aux crises affectant leurs citoyens.

L’organisation juge inacceptable que, malgré des ressources considérables, le secrétariat d’État aux Sénégalais de l’Extérieur n’ait pas été proactif dans ce contexte d’urgence.

Un appel à la solidarité et à l’action immédiate

Le Bureau exécutif de l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) lance un appel pressant aux autorités sénégalaises, en particulier au Président de la République, pour exprimer publiquement compassion et solidarité envers ces compatriotes, tout en prenant des mesures concrètes pour leur venir en aide.

L’organisation rappelle que la protection des Sénégalais, qu’ils soient au pays ou à l’étranger, est une responsabilité fondamentale de l’État.
« Ce silence, face à une détresse humanitaire aussi aiguë, met en lumière une défaillance qu’il est urgent de corriger. » Charge l’ONG