En les reprenant et même en nous les appropriant, nous ne savons pas que les renards libres de la « Communauté Internationale » choisissent ces mots très lourds de sens pour eux et que nous, le poulailler libre, ne nous reconnaissons pas en ces termes. Insurgés, forces vives, dictateurs, libération des peuples, démocratie et j’en passe.
Le sujet que nous abordons ici est plus terre à terre mais est en réalité une conséquence de la bataille médiatique remportée par l’occident à travers le beau qu’il nous montre dans les films, les magazines, son beau à lui. Ce que nous avons tiré de nos traditions, de notre religion n’est pas beau. Nous devons tout transformer à l’image des pays « modernes ».
Nous avons assisté ces dernières années à Dakar, à l’érection de lieux de résidence, de divertissement, de shopping de « dernière génération ». Ceci est une bonne chose quelque part car relevant le plateau de réception hôtelière et rendant accessibles des services et produits qui n’étaient disponibles qu’ailleurs. Pour la plupart effectivement, l’architecture est d’une inspiration occidentale et la réalité des faits montre que les bureaux d’architecture ayant eu en charge ces projets sont basés dans ces pays ou ont été sollicités par une façade locale. Ceci n’est pas forcément la faute de nos architectes locaux dont la renommée et l’expertise ne sont plus à démontrer. La vision est le plus souvent déclinée par le maître d’ouvrage qui a son cahier des charges basé sur ce qu’il a vu à Dubaï, à Singapour, lors d’un séminaire ou en vacance.
Ce qui nous a poussé à rédiger cette note, c’est l’insoutenable non-conformité que nous dénotons dans les toilettes quand lors d’un séminaire dans un hôtel ou des courses dans un centre commercial, nous avons une envie subite de nous soulager. Les toilettes son « hors-norme » si nous utilisons le terme tant aimé par nos bureaux de contrôle et tant redouté par les entreprises de travaux, clin d’œil à nos condisciples. Non conformes si nous nous référons à nos valeurs traditionnelles et religieuses.
Dans un pays ou plus de neuf personnes sur dix doivent s’essuyer avec de l’eau après s’être soulagées, et encore je parle juste la petite commission, ce n’est pas concevable de ne pas en trouver à sa portée dans les toilettes. De plus les positions qui nous sont imposées ne correspondent pas à ce que nous ont enseignés nos parents.
En prenant un peu de recul, nous sommes d’accord qu’il est équerrant de voir dans la rue un homme en position debout pointer son membre vers un mur pour se soulager. Nous lecteurs nous excuseront de la simplicité des termes que nous venons d’utiliser, ils reflètent juste le dégoût qu’offre un tel spectacle. Ceci est équerrant pour trois raisons au moins:
- La première raison, c’est le manque de pudeur car cette personne est à découvert dans la place publique ;
- La deuxième, c’est la détérioration de l’environnement qui est une chose partagée ;
- La troisième, c’est cette position qui n’est pas du tout correcte si nous nous référons à nos valeurs culturelles.
Dans les toilettes publiques de « dernière génération » on nous impose deux de ces trois éléments. Ce n’est pas correct et c’est impudique. Quand plusieurs personnes utilisent en même temps les sanitaires, il ne faut pas se détourner de beaucoup, les yeux vers le bas, pour assister à un spectacle désolant. L’alternative serait dans cette situation de faire sa petite commission dans les espaces prévus pour les grandes. Et dans ces lieux aussi se pose toujours le problème de l’eau. Les chaises turques qui sont maintenant délaissées nous offraient au moins la possibilité de nous accroupir et ainsi de bien respecter notre corps.
Je termine par une invite à l’endroit de ceux qui ont la tâche de nous fournir des lieux d’aisance dans lesquels nous nous retrouvons, à repenser les toilettes publiques de sorte qu’elles soient en phase avec nos réalités
Ousmane CISSE
Ingénieur Automaticien, Electromécanicien
Ousmane.cisse@gmail.com
Le sujet que nous abordons ici est plus terre à terre mais est en réalité une conséquence de la bataille médiatique remportée par l’occident à travers le beau qu’il nous montre dans les films, les magazines, son beau à lui. Ce que nous avons tiré de nos traditions, de notre religion n’est pas beau. Nous devons tout transformer à l’image des pays « modernes ».
Nous avons assisté ces dernières années à Dakar, à l’érection de lieux de résidence, de divertissement, de shopping de « dernière génération ». Ceci est une bonne chose quelque part car relevant le plateau de réception hôtelière et rendant accessibles des services et produits qui n’étaient disponibles qu’ailleurs. Pour la plupart effectivement, l’architecture est d’une inspiration occidentale et la réalité des faits montre que les bureaux d’architecture ayant eu en charge ces projets sont basés dans ces pays ou ont été sollicités par une façade locale. Ceci n’est pas forcément la faute de nos architectes locaux dont la renommée et l’expertise ne sont plus à démontrer. La vision est le plus souvent déclinée par le maître d’ouvrage qui a son cahier des charges basé sur ce qu’il a vu à Dubaï, à Singapour, lors d’un séminaire ou en vacance.
Ce qui nous a poussé à rédiger cette note, c’est l’insoutenable non-conformité que nous dénotons dans les toilettes quand lors d’un séminaire dans un hôtel ou des courses dans un centre commercial, nous avons une envie subite de nous soulager. Les toilettes son « hors-norme » si nous utilisons le terme tant aimé par nos bureaux de contrôle et tant redouté par les entreprises de travaux, clin d’œil à nos condisciples. Non conformes si nous nous référons à nos valeurs traditionnelles et religieuses.
Dans un pays ou plus de neuf personnes sur dix doivent s’essuyer avec de l’eau après s’être soulagées, et encore je parle juste la petite commission, ce n’est pas concevable de ne pas en trouver à sa portée dans les toilettes. De plus les positions qui nous sont imposées ne correspondent pas à ce que nous ont enseignés nos parents.
En prenant un peu de recul, nous sommes d’accord qu’il est équerrant de voir dans la rue un homme en position debout pointer son membre vers un mur pour se soulager. Nous lecteurs nous excuseront de la simplicité des termes que nous venons d’utiliser, ils reflètent juste le dégoût qu’offre un tel spectacle. Ceci est équerrant pour trois raisons au moins:
- La première raison, c’est le manque de pudeur car cette personne est à découvert dans la place publique ;
- La deuxième, c’est la détérioration de l’environnement qui est une chose partagée ;
- La troisième, c’est cette position qui n’est pas du tout correcte si nous nous référons à nos valeurs culturelles.
Dans les toilettes publiques de « dernière génération » on nous impose deux de ces trois éléments. Ce n’est pas correct et c’est impudique. Quand plusieurs personnes utilisent en même temps les sanitaires, il ne faut pas se détourner de beaucoup, les yeux vers le bas, pour assister à un spectacle désolant. L’alternative serait dans cette situation de faire sa petite commission dans les espaces prévus pour les grandes. Et dans ces lieux aussi se pose toujours le problème de l’eau. Les chaises turques qui sont maintenant délaissées nous offraient au moins la possibilité de nous accroupir et ainsi de bien respecter notre corps.
Je termine par une invite à l’endroit de ceux qui ont la tâche de nous fournir des lieux d’aisance dans lesquels nous nous retrouvons, à repenser les toilettes publiques de sorte qu’elles soient en phase avec nos réalités
Ousmane CISSE
Ingénieur Automaticien, Electromécanicien
Ousmane.cisse@gmail.com