Les responsables régionaux de la Croix Rouge Sénégalaise se réunissent, aujourd’hui et demain, à Dakar, pour baliser le chemin devant mener à une assemblée générale qui doit se tenir, «en principe», avant la fin du mois de novembre. Toutefois, il y règne, selon des sources concordantes, un climat «plus que délétère». Et de nombreux griefs sont soulevés contre «le Secrétaire général, M. Adama Camara, qui y fait, depuis 2000, la pluie et le beau temps».
Passage «désastreux» de Siga Sèye
Non seulement, il est accusé «d’avoir modifié les statuts pour se maintenir à son poste», mais il lui est reproché d’avoir «réussi un tour de passe-passe» pour occuper le poste de Coordonnateur national d’un nouveau programme espagnol basé à Rosso et destiné à lutter contre l’émigration clandestine. Toujours selon nos interlocuteurs, proches de la Présidence, «le dispatching des onze (11) véhicules de ce programme pose autant problème que la gestion interne de cette structure». En effet, croient savoir nos sources, «c’est bien avant le décès de l’ancien président, M. Abou Siby, que la situation a commencé à empirer à la Croix Rouge Sénégalaise qui traîne encore, malgré une éclaircie sous Ousmane Diagne, les séquelles du passage désastreux de Mme Siga Sèye Coulibaly». Surtout que l’Etat a gelé «depuis trois ans, sauf en 2007, la subvention annuelle de 25 millions de Fcfa accordée à la Croix Rouge».
Chronique d’une descente aux enfers
Pour expliquer ce qu’elles appellent «l’amorce d’une descente aux enfers de la Croix Rouge», nos sources font état «de l’absence de prise en charge médicale médical pour un personnel pléthorique, d’un budget 2008 exécuté sans avoir été voté, de l’inexistence d’un rapport financier 2007-2008, de l’accaparement des missions par le Secrétaire général qui a aussi mis la main sur des billets de la Mecque offerts par le Qatar». Mais, le hic, selon toujours nos interlocuteurs, est qu’«une peur bleue s’est installée à la Croix Rouge où le personnel, bien que voulant bouger ronge encore les freins, tellement la délation et les ragots sont les choses les mieux partagées». Car, dit-on, il y est noté «des mutations injustifiées, des mises au placard, des menaces de sanctions et un recrutement de taupes à tour de bras».
La Présidence s’en mêle
Mais, ce qui aura le plus «irrité» nos interlocuteurs reste «la récupération faite de la mort du Président Abou Siby». Et il se raconte, à la Croix Rouge, que «dégoûté par la manipulation dont son père fut l’objet, Aly Siby a fait irruption à la direction de la Croix Rouge pour rembourser, jusqu’au dernier centime, la somme de 1700000 Fcfa que le Secrétaire général avait déclaré engloutir dans les funérailles de son défunt père». Mais, comme l’Etat envisage d’engager un ambitieux programme au niveau de la banlieue, les pouvoirs publics ont décidé, de l’avis de sources autorisées, «de mettre le holà à cette situation qui ne pouvait plus durer». C’est ainsi que la présidence de la République a envoyé, hier, en attendant celles des ministères concernés, au staff dirigeant de la Croix Rouge Sénégalaise «une liste de quatre (4) personnes devant la représenter à la rencontre prévue aujourd’hui et demain».
Adama Camara et Cie nient en bloc
Au centre d’une vaste polémique, le staff dirigeant de la Croix Rouge Sénégalaise dégage en touche toutes les «accusations gratuites» portées contre lui. C’est ainsi que le Vice-Président Abdoulaye Diongue, le Secrétaire général Adama Camara et le responsable du personnel Djigui Dieng soutiennent «ne pas être du tout ébranlés par ces sorties intempestives de personnes tapies dans l’ombre». Revenant sur le gel de la subvention annuelle de 25 millions Fcfa, nos interlocuteurs, contactés au téléphone, l’expliquent «par la situation des finances publiques, contrairement aux mauvaises langues qui parlent de sanctions». Sur le «prétendu personnel pléthorique», la Croix Rouge a martelé que ses «besoins en bras et en cerveaux sont de loin supérieurs aux ressources humaines dont elle dispose présentement». Surtout que «les cotisations des membres, qui étaient la principale source de revenu de la Croix Rouge, ne couvrent plus, depuis longtemps, les nombreux besoins de la structure». Mieux, il nous est revenu que «les ressources additionnelles - constituées par les dons, les donations et les libéralités - se réduisent comme peau de chagrin». A propos de la situation du personnel, notamment l’absence de prise en charge médicale, la direction de la Croix Rouge Sénégalaise «attend les conclusions de la proposition faite aux travailleurs de réfléchir à la mise en place d’une Ipm». Quid des trois (3) billets à la Mecque qui seraient «kidnappés» par le Secrétaire général ? Là, nos interlocuteurs sont formels : «Les billets sont offerts par le Qatar à M. Camara, à son épouse et à la chargée du volontariat Astou Sarr. C’est à l’issue d’une réunion du Comité islamique qui s’est déroulée, du 10 au 14 juin 2008, à Istanbul. Tout le reste relève de l’intoxication». A propos de l’absence de rapport financier 2007-2008, Adama Camara et compagnie - qui reconnaissent avoir eu, par le passé, un bras de fer avec le ministre Abdou Fall, pour des questions de procédure - y voient «la conséquence d’une situation qui sera vite dépassée au niveau de la Croix Rouge». Sur l’arrêt des avancements du personnel, la Croix Rouge souligne que «c’est pour éviter une cessation de paiements». Et l’absence de salaires pendant les 2 mois de vacances ? «Ce sont les statuts de la Croix Rouge qui l’imposent», tranchent net nos interlocuteurs.
Passage «désastreux» de Siga Sèye
Non seulement, il est accusé «d’avoir modifié les statuts pour se maintenir à son poste», mais il lui est reproché d’avoir «réussi un tour de passe-passe» pour occuper le poste de Coordonnateur national d’un nouveau programme espagnol basé à Rosso et destiné à lutter contre l’émigration clandestine. Toujours selon nos interlocuteurs, proches de la Présidence, «le dispatching des onze (11) véhicules de ce programme pose autant problème que la gestion interne de cette structure». En effet, croient savoir nos sources, «c’est bien avant le décès de l’ancien président, M. Abou Siby, que la situation a commencé à empirer à la Croix Rouge Sénégalaise qui traîne encore, malgré une éclaircie sous Ousmane Diagne, les séquelles du passage désastreux de Mme Siga Sèye Coulibaly». Surtout que l’Etat a gelé «depuis trois ans, sauf en 2007, la subvention annuelle de 25 millions de Fcfa accordée à la Croix Rouge».
Chronique d’une descente aux enfers
Pour expliquer ce qu’elles appellent «l’amorce d’une descente aux enfers de la Croix Rouge», nos sources font état «de l’absence de prise en charge médicale médical pour un personnel pléthorique, d’un budget 2008 exécuté sans avoir été voté, de l’inexistence d’un rapport financier 2007-2008, de l’accaparement des missions par le Secrétaire général qui a aussi mis la main sur des billets de la Mecque offerts par le Qatar». Mais, le hic, selon toujours nos interlocuteurs, est qu’«une peur bleue s’est installée à la Croix Rouge où le personnel, bien que voulant bouger ronge encore les freins, tellement la délation et les ragots sont les choses les mieux partagées». Car, dit-on, il y est noté «des mutations injustifiées, des mises au placard, des menaces de sanctions et un recrutement de taupes à tour de bras».
La Présidence s’en mêle
Mais, ce qui aura le plus «irrité» nos interlocuteurs reste «la récupération faite de la mort du Président Abou Siby». Et il se raconte, à la Croix Rouge, que «dégoûté par la manipulation dont son père fut l’objet, Aly Siby a fait irruption à la direction de la Croix Rouge pour rembourser, jusqu’au dernier centime, la somme de 1700000 Fcfa que le Secrétaire général avait déclaré engloutir dans les funérailles de son défunt père». Mais, comme l’Etat envisage d’engager un ambitieux programme au niveau de la banlieue, les pouvoirs publics ont décidé, de l’avis de sources autorisées, «de mettre le holà à cette situation qui ne pouvait plus durer». C’est ainsi que la présidence de la République a envoyé, hier, en attendant celles des ministères concernés, au staff dirigeant de la Croix Rouge Sénégalaise «une liste de quatre (4) personnes devant la représenter à la rencontre prévue aujourd’hui et demain».
Adama Camara et Cie nient en bloc
Au centre d’une vaste polémique, le staff dirigeant de la Croix Rouge Sénégalaise dégage en touche toutes les «accusations gratuites» portées contre lui. C’est ainsi que le Vice-Président Abdoulaye Diongue, le Secrétaire général Adama Camara et le responsable du personnel Djigui Dieng soutiennent «ne pas être du tout ébranlés par ces sorties intempestives de personnes tapies dans l’ombre». Revenant sur le gel de la subvention annuelle de 25 millions Fcfa, nos interlocuteurs, contactés au téléphone, l’expliquent «par la situation des finances publiques, contrairement aux mauvaises langues qui parlent de sanctions». Sur le «prétendu personnel pléthorique», la Croix Rouge a martelé que ses «besoins en bras et en cerveaux sont de loin supérieurs aux ressources humaines dont elle dispose présentement». Surtout que «les cotisations des membres, qui étaient la principale source de revenu de la Croix Rouge, ne couvrent plus, depuis longtemps, les nombreux besoins de la structure». Mieux, il nous est revenu que «les ressources additionnelles - constituées par les dons, les donations et les libéralités - se réduisent comme peau de chagrin». A propos de la situation du personnel, notamment l’absence de prise en charge médicale, la direction de la Croix Rouge Sénégalaise «attend les conclusions de la proposition faite aux travailleurs de réfléchir à la mise en place d’une Ipm». Quid des trois (3) billets à la Mecque qui seraient «kidnappés» par le Secrétaire général ? Là, nos interlocuteurs sont formels : «Les billets sont offerts par le Qatar à M. Camara, à son épouse et à la chargée du volontariat Astou Sarr. C’est à l’issue d’une réunion du Comité islamique qui s’est déroulée, du 10 au 14 juin 2008, à Istanbul. Tout le reste relève de l’intoxication». A propos de l’absence de rapport financier 2007-2008, Adama Camara et compagnie - qui reconnaissent avoir eu, par le passé, un bras de fer avec le ministre Abdou Fall, pour des questions de procédure - y voient «la conséquence d’une situation qui sera vite dépassée au niveau de la Croix Rouge». Sur l’arrêt des avancements du personnel, la Croix Rouge souligne que «c’est pour éviter une cessation de paiements». Et l’absence de salaires pendant les 2 mois de vacances ? «Ce sont les statuts de la Croix Rouge qui l’imposent», tranchent net nos interlocuteurs.