Les enquêteurs que Macky Sall lâche ainsi aux trousses de ceux qu’il appelle les boulimiques du foncier devraient, selon nos sources, fouiner prioritairement du côté des services étatiques en charge de la gestion des terrains. Il nous revient d’ailleurs que des instructions fermes ont été données par le Président de la République pour que l’audit démarre par les services des Impôts et Domaines. Nos interlocuteurs rapportent que l’enquête serait même étendue à la Société Immobilière du Cap Vert (SICAP-SA) qui est une structure à participation publique majoritaire et à la Société Nationale des Habitations à Loyers Modérés (SN-HLM). Avec une lecture aérienne, l’on pourrait se croire que le Président de la République ne fait que tenir une promesse électorale. «Le mur de l’aéroport de Dakar a été déplacé sur plusieurs hectares pour permettre, dans des conditions les plus opaques, d’organiser une razzia des terres qui appartiennent à tous les Sénégalais. C’est la preuve vivante de la boulimie foncière du régime de Wade. Les populations du Sénégal, de façon générale, sont spoliées. J’entends, si je suis élu Président de la République, organiser un audit foncier national pour que la lumière soit faite sur les conditions dans lesquelles ces terres ont été injustement distribuées. Nous savons que les ventes ont permis des financements politiques et permettent aujourd’hui au parti au pouvoir d’avoir une cagnotte électorale. Ceci est scandaleux et fait partie des scandales pour lesquels ce pouvoir finissant de Wade doit s’arrêter le 26 février», avait déclaré le candidat de la coalition «Macky 2012» au premier jour de la campagne électorale.
Cette volonté de faire la lumière sur la gestion foncière de l’ancien régime libéral peut être également vue comme une réponse à l’exigence de vérité du peuple sur la question, avant la prochaine évaluation des nouveaux tenants du pouvoir, à savoir les élections législatives du premier juillet prochain. Quoi qu’il en soit, l’audit de la gestion foncière du défunt régime libéral de Me Abdoulaye Wade est un exercice à hauts risques. Même si Macky Sall peut dire qu’il n’a rien à se reprocher sur ce plan, un retour de bâton est bel et bien possible dans cette opération de charme sous-tendue par l’audit ainsi lancé.
D’autant plus que Macky Sall est particulièrement intéressé par la manière dont les terres de l’emprise de l’aéroport ont été distribuées. Un dossier qui pourrait se transformer en une véritable patate chaude pour l’actuel président de la République. De plus, il se dit que de hauts magistrats auraient bénéficié des largesses de son prédécesseur, notamment au niveau des réserves foncières de l’aéroport de Dakar tombées dans le patri- moine d’hommes d’affaires proches de l’ancien régime. Sans parler du Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES) communément appelé «Foire de Dakar» et de la «Zone de captage»; l’occupation du domaine public maritime (la Corniche ouest) ; les dossiers des communautés rurales de Fanaye et Mbane ; la localité de Diamniadio et la transformation de la zone maraîchère de Sangalkam et Bambilor en zone d’habitation. Voilà autant de «dossiers explosifs» qui risquent, selon nos interlocuteurs, d’occuper une place de choix dans le parafeur des auditeurs.
ABDOUL AZIZ SECK LESENEGALAIS.NET
Cette volonté de faire la lumière sur la gestion foncière de l’ancien régime libéral peut être également vue comme une réponse à l’exigence de vérité du peuple sur la question, avant la prochaine évaluation des nouveaux tenants du pouvoir, à savoir les élections législatives du premier juillet prochain. Quoi qu’il en soit, l’audit de la gestion foncière du défunt régime libéral de Me Abdoulaye Wade est un exercice à hauts risques. Même si Macky Sall peut dire qu’il n’a rien à se reprocher sur ce plan, un retour de bâton est bel et bien possible dans cette opération de charme sous-tendue par l’audit ainsi lancé.
D’autant plus que Macky Sall est particulièrement intéressé par la manière dont les terres de l’emprise de l’aéroport ont été distribuées. Un dossier qui pourrait se transformer en une véritable patate chaude pour l’actuel président de la République. De plus, il se dit que de hauts magistrats auraient bénéficié des largesses de son prédécesseur, notamment au niveau des réserves foncières de l’aéroport de Dakar tombées dans le patri- moine d’hommes d’affaires proches de l’ancien régime. Sans parler du Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES) communément appelé «Foire de Dakar» et de la «Zone de captage»; l’occupation du domaine public maritime (la Corniche ouest) ; les dossiers des communautés rurales de Fanaye et Mbane ; la localité de Diamniadio et la transformation de la zone maraîchère de Sangalkam et Bambilor en zone d’habitation. Voilà autant de «dossiers explosifs» qui risquent, selon nos interlocuteurs, d’occuper une place de choix dans le parafeur des auditeurs.
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