SEPARATION AVEC LE PRESIDENT WADE
Écoutez, je suis retourné à ce que j’ai toujours fait. C'est-à-dire travailler avec des Chefs d’Etat. Je suis conseiller de plusieurs présidents. Je leur donne de bons conseils. J'ai toujours vécu de ça et je vis encore de cela. C’est normal que je quitte le président. Car je ne souhaitais pas être le collaborateur dont Wade ne se séparerait jamais. En plus, cela ne m’arrange pas. Six mois avant je disais d’ailleurs dans un journal que j’étais proche de la sortie. Je ne suis pas fait pour être un fonctionnaire carré traitant des dossiers, ce n’est pas mon genre. Je fais plutôt dans la «task force».Je suis un bulldozer qui dégage tout sur son passage et qui laisse la place aux autres pour travailler. J’ai passé un temps très utile auprès du président Wade. J’étais à l'école de l’Etat. Et j’ai appris comment gérer un Etat dans les détails et au quotidien.
LES SIGNAUX AVANT SON DEPART DU PALAIS
D’une part les choses étaient devenues monotones. Par ailleurs, quand on a dans son carnet d’adresse plus de 100 Chefs d’Etat qui vous sollicitent alors que vous ne pouvez pas quitter la République pour aller leur répondre, c’est comme si on se sentait attaché. Alors j’ai ressenti mon départ comme une libération
LE COMPORTEMENT DE WADE A SON EGARD
Je pense que compte tenu de nos relations ce n’était pas bien de démissionner. Il m’avait confié des missions délicates et qui nécessitaient une très grande confiance. Je vais vous donner un exemple. Un jour, il m’a dit : «je vais te donner une mission pour laquelle je n’ai confiance qu’en Karim, mais puisque, c’est trop dangereux pour lui, je te la confie». D’une part, je devais donc affronter le danger. Mais en plus, cela voulait dire qu’il me faisait autant confiance qu’à son fils. Il faut aussi savoir que Wade est très attachant quand vous le pratiquez.
SON DIFFEREND AVEC DADIS CAMARA
Il n’y avait pas de problème. Je fréquentais la Guinée depuis 1960. Sékou Touré était mon ami. Il venait me chercher avec son avion personnel pour m’inviter. D’ailleurs, toute sa famille me connaît. Lansana Conté m’a aussi connu et m’a offert un dîner officiel en présence de son Premier ministre et de son Gouvernement. Daddis, je l’ai aidé à se faire connaître par le Sénégal, par Khadaffi et par les pays occidentaux aussi. Tous ceux qui l’ont pratiqué, les investisseurs comme les pays ont compris qu’il est décevant. Il ne dit jamais la vérité et n’est pas un homme de parole. Mêmes les engagements qu’il a pris publiquement devant le peuple guinéen, il les a reniés.
ORIGINE DE SES RELATIONS AVEC LE CAPITAINE DADIS
Avant lui, j’avais conclu un accord avec le Gouvernement de Lansana Conté et le premier Ministre Kouyaté qui m’avait été présenté par Wade. Il m’a donné un terrain de 8 hectares sur la plage pour la construction d’une dizaine de villas et d’un hôtel de plus de 200 suites qui doit être le meilleur de Conakry. Quand Daddis est arrivé, on était en train de faire les finitions. Actuellement sur le chantier, le gros œuvre est terminé depuis plus d’un an. Il y avait plus de 140 containers, des meubles, des carreaux etc., stockés sur le chantier. Daddis a, avec son ami d’enfance Boubacar Barry, Ministre de l’Urbanisme de l’époque, voulut me spolier en quelque sorte du terrain. Ils m’ont envoyé une simple lettre dans laquelle, ils m’ordonnaient d’arrêter les travaux. Alors que moi, j’avais mon (TF) titre foncier. Mais en réalité, il disait aux gens que c’était trop pour un sénégalais. Il fallait donc me rétrocéder une partie. Le président Wade est intervenu plus de quatre fois. Il s’est même une fois chamailler avec Dadis au téléphone en lui disant : «Le droit international existe aussi. Ou vous le laisser travailler ou vous le naturalisez et vous le dédommagez dans ce cas. Sinon s’il vous fait un procès devant le Tribunal de Commerce de Paris la Guinée perdra et vous le dédommagerez fortement». Moi, je n’ai pas d’état d’âme. C’est un investissement de plus de 10 milliards que j’ai fait sur fonds propre. Je continue de travailler là-dessus. On n’a pas fini la construction. Sur le plan du droit du travail quand quelqu’un vous ordonne de faire quelque chose, vous l’ignorez et vous l’assignez
ETAT MENTAL DE L’ANCIEN PRESIDENT DU CNDD
Je ne voudrais pas le juger. Mais il est victime de sa logique. Ce qui lui arrive est le résultat d’une collaboration qu’il a entretenu avec des personnes qui n’étaient pas des hommes de confiance. C’est tout ce que je peux en dire.
«JE NE CROIS PAS À LA CANDIDATURE DE WADE»
Moi, je préfère que Wade se présente mais en fait, je n’y crois pas. Imaginez que Wade annonce qu’il ne se présentera pas. Vous imaginez le désordre que ça ferait. Il ne pourra plus gérer son parti. Même l’opposition serait désemparée. Mais lui donc se doit de poser des actes politiques d’un grand homme qui prend les devants. J'apprécierais qu’il se présente mais je ne pense pas que cela soit possible. Je sens cela au fond de moi. Toutefois, il n’y a pas de candidat naturel à la succession de Wade. Nous devons donc le chercher. Il m’arrive de pense à Rama Yade. Pourquoi pas elle ?
LE CAS RAMA YADE
Mais tout le monde a son passeport français. Wade l’a , Senghor l’a eu et moi-même je l’ai. J’y ai droit parce que je suis né avant 1960. Combien y a-t-il de Chefs d’Etat qui ont la double nationalité ? Rama Yade est aussi un enfant du pays
POLEMIQUE WADE/EGLISE
Il n’y a pas de débat. Il y a juste eu une petite polémique parce que les gens ici au Sénégal savent que Wade est généreux. Le jour où il ne donne pas d’argent il est malade. Ils se sont dit (les imams) on va parler, on va râler comme ça il va nous recevoir et nous donner de l’argent. Mais ils ont été éconduits comme des malpropres aux portes du palais. Ils le regrettent. A propos de l’Eglise, je dis ici au Sénégal, nous avons un clergé dont je ne suis pas fier. Je suis l’un des meilleurs amis de l'Eglise catholique. J’avais déclaré devant Diouf que je voulais que le Pape Jean-Paul 2 vienne au Sénégal alors que d’autres s’y étaient opposés. Le Pape était mon ami. Il a même publié mes écrits. Il y a des manquements manifestes du côté du Clergé. Mais nos concitoyens chrétiens sont parmi les plus honnêtes. Personnellement, je préfère prendre un fonctionnaire chrétien que musulman pour un travail. Mais le clergé sénégalais agit autrement. A Kaolack, nous sommes voisins avec l’Immaculée conception et ils ne sont jamais venus à nos cérémonies. En plus ce que Wade a dit, c’est la position du Coran.
PERSONNALITES DU REGIME EPINGLEES PAR L’ARMP
Mon avis est que Wade conduit bien les choses parce que c’est lui qui a mis Pape Diop là où il est. C’est lui qui a nommé les personnes qui dirigent l’Armp. Il leur donne la bonne direction. En quelque sorte cela veut dire que c’est quelqu’un de démocratique et il est en train de démontrer que personne n’est au-dessus des lois.
Source: rewmi
Écoutez, je suis retourné à ce que j’ai toujours fait. C'est-à-dire travailler avec des Chefs d’Etat. Je suis conseiller de plusieurs présidents. Je leur donne de bons conseils. J'ai toujours vécu de ça et je vis encore de cela. C’est normal que je quitte le président. Car je ne souhaitais pas être le collaborateur dont Wade ne se séparerait jamais. En plus, cela ne m’arrange pas. Six mois avant je disais d’ailleurs dans un journal que j’étais proche de la sortie. Je ne suis pas fait pour être un fonctionnaire carré traitant des dossiers, ce n’est pas mon genre. Je fais plutôt dans la «task force».Je suis un bulldozer qui dégage tout sur son passage et qui laisse la place aux autres pour travailler. J’ai passé un temps très utile auprès du président Wade. J’étais à l'école de l’Etat. Et j’ai appris comment gérer un Etat dans les détails et au quotidien.
LES SIGNAUX AVANT SON DEPART DU PALAIS
D’une part les choses étaient devenues monotones. Par ailleurs, quand on a dans son carnet d’adresse plus de 100 Chefs d’Etat qui vous sollicitent alors que vous ne pouvez pas quitter la République pour aller leur répondre, c’est comme si on se sentait attaché. Alors j’ai ressenti mon départ comme une libération
LE COMPORTEMENT DE WADE A SON EGARD
Je pense que compte tenu de nos relations ce n’était pas bien de démissionner. Il m’avait confié des missions délicates et qui nécessitaient une très grande confiance. Je vais vous donner un exemple. Un jour, il m’a dit : «je vais te donner une mission pour laquelle je n’ai confiance qu’en Karim, mais puisque, c’est trop dangereux pour lui, je te la confie». D’une part, je devais donc affronter le danger. Mais en plus, cela voulait dire qu’il me faisait autant confiance qu’à son fils. Il faut aussi savoir que Wade est très attachant quand vous le pratiquez.
SON DIFFEREND AVEC DADIS CAMARA
Il n’y avait pas de problème. Je fréquentais la Guinée depuis 1960. Sékou Touré était mon ami. Il venait me chercher avec son avion personnel pour m’inviter. D’ailleurs, toute sa famille me connaît. Lansana Conté m’a aussi connu et m’a offert un dîner officiel en présence de son Premier ministre et de son Gouvernement. Daddis, je l’ai aidé à se faire connaître par le Sénégal, par Khadaffi et par les pays occidentaux aussi. Tous ceux qui l’ont pratiqué, les investisseurs comme les pays ont compris qu’il est décevant. Il ne dit jamais la vérité et n’est pas un homme de parole. Mêmes les engagements qu’il a pris publiquement devant le peuple guinéen, il les a reniés.
ORIGINE DE SES RELATIONS AVEC LE CAPITAINE DADIS
Avant lui, j’avais conclu un accord avec le Gouvernement de Lansana Conté et le premier Ministre Kouyaté qui m’avait été présenté par Wade. Il m’a donné un terrain de 8 hectares sur la plage pour la construction d’une dizaine de villas et d’un hôtel de plus de 200 suites qui doit être le meilleur de Conakry. Quand Daddis est arrivé, on était en train de faire les finitions. Actuellement sur le chantier, le gros œuvre est terminé depuis plus d’un an. Il y avait plus de 140 containers, des meubles, des carreaux etc., stockés sur le chantier. Daddis a, avec son ami d’enfance Boubacar Barry, Ministre de l’Urbanisme de l’époque, voulut me spolier en quelque sorte du terrain. Ils m’ont envoyé une simple lettre dans laquelle, ils m’ordonnaient d’arrêter les travaux. Alors que moi, j’avais mon (TF) titre foncier. Mais en réalité, il disait aux gens que c’était trop pour un sénégalais. Il fallait donc me rétrocéder une partie. Le président Wade est intervenu plus de quatre fois. Il s’est même une fois chamailler avec Dadis au téléphone en lui disant : «Le droit international existe aussi. Ou vous le laisser travailler ou vous le naturalisez et vous le dédommagez dans ce cas. Sinon s’il vous fait un procès devant le Tribunal de Commerce de Paris la Guinée perdra et vous le dédommagerez fortement». Moi, je n’ai pas d’état d’âme. C’est un investissement de plus de 10 milliards que j’ai fait sur fonds propre. Je continue de travailler là-dessus. On n’a pas fini la construction. Sur le plan du droit du travail quand quelqu’un vous ordonne de faire quelque chose, vous l’ignorez et vous l’assignez
ETAT MENTAL DE L’ANCIEN PRESIDENT DU CNDD
Je ne voudrais pas le juger. Mais il est victime de sa logique. Ce qui lui arrive est le résultat d’une collaboration qu’il a entretenu avec des personnes qui n’étaient pas des hommes de confiance. C’est tout ce que je peux en dire.
«JE NE CROIS PAS À LA CANDIDATURE DE WADE»
Moi, je préfère que Wade se présente mais en fait, je n’y crois pas. Imaginez que Wade annonce qu’il ne se présentera pas. Vous imaginez le désordre que ça ferait. Il ne pourra plus gérer son parti. Même l’opposition serait désemparée. Mais lui donc se doit de poser des actes politiques d’un grand homme qui prend les devants. J'apprécierais qu’il se présente mais je ne pense pas que cela soit possible. Je sens cela au fond de moi. Toutefois, il n’y a pas de candidat naturel à la succession de Wade. Nous devons donc le chercher. Il m’arrive de pense à Rama Yade. Pourquoi pas elle ?
LE CAS RAMA YADE
Mais tout le monde a son passeport français. Wade l’a , Senghor l’a eu et moi-même je l’ai. J’y ai droit parce que je suis né avant 1960. Combien y a-t-il de Chefs d’Etat qui ont la double nationalité ? Rama Yade est aussi un enfant du pays
POLEMIQUE WADE/EGLISE
Il n’y a pas de débat. Il y a juste eu une petite polémique parce que les gens ici au Sénégal savent que Wade est généreux. Le jour où il ne donne pas d’argent il est malade. Ils se sont dit (les imams) on va parler, on va râler comme ça il va nous recevoir et nous donner de l’argent. Mais ils ont été éconduits comme des malpropres aux portes du palais. Ils le regrettent. A propos de l’Eglise, je dis ici au Sénégal, nous avons un clergé dont je ne suis pas fier. Je suis l’un des meilleurs amis de l'Eglise catholique. J’avais déclaré devant Diouf que je voulais que le Pape Jean-Paul 2 vienne au Sénégal alors que d’autres s’y étaient opposés. Le Pape était mon ami. Il a même publié mes écrits. Il y a des manquements manifestes du côté du Clergé. Mais nos concitoyens chrétiens sont parmi les plus honnêtes. Personnellement, je préfère prendre un fonctionnaire chrétien que musulman pour un travail. Mais le clergé sénégalais agit autrement. A Kaolack, nous sommes voisins avec l’Immaculée conception et ils ne sont jamais venus à nos cérémonies. En plus ce que Wade a dit, c’est la position du Coran.
PERSONNALITES DU REGIME EPINGLEES PAR L’ARMP
Mon avis est que Wade conduit bien les choses parce que c’est lui qui a mis Pape Diop là où il est. C’est lui qui a nommé les personnes qui dirigent l’Armp. Il leur donne la bonne direction. En quelque sorte cela veut dire que c’est quelqu’un de démocratique et il est en train de démontrer que personne n’est au-dessus des lois.
Source: rewmi