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AFRIQUE: LES LEÇONS DE LA CHUTE DE KADHAFI POUR LES CHEFS D'ETATS AFRICAINS

Rédigé par leral.net le Vendredi 2 Septembre 2011 à 12:09 | | 2 commentaire(s)|

C’est presque certain, ça a beaucoup jasé dans les palais présidentiels sous les tropiques la semaine dernière. Surtout contre l’Occident qui a accentué la pression en jetant dans la bataille, les forces spéciales britanniques, françaises et américaines contre le régime de l’ex dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Ce dernier vient d’être renversé par la rébellion après 42 ans au pouvoir. Les chefs d’Etat africains ont d’ailleurs boudé massivement le sommet des chefs d’Etat de vendredi dernier sur la Libye.


AFRIQUE: LES LEÇONS DE LA CHUTE DE KADHAFI POUR LES CHEFS D'ETATS AFRICAINS
Seuls trois chefs d'Etat, sur les 15 membres du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA, étaient présents à l'ouverture des débats: le Djiboutien Ismaël Omar Guelleh, l'Ougandais Yoweri Museveni et le sud-africain Jacob Zuma, qui préside la réunion en l'absence de son homologue burundais Pierre Nkurunziza. Certes, l’on peut expliquer que la chute de Kadhafi, l’un des plus grands parrains de l’UA soit très mal perçue, mais il y a surtout que les présidents africains sont mécontents du dénouement de la crise en Libye.

Pourquoi les chefs d’Etat africains se plaignent-ils de la chute brutale de Kadhafi ? Il s’agit simplement de la loi du plus fort. Une loi dont ils usent et abusent au quotidien face à leurs populations qui sont matées, dont les votes sont détournées et qui n’ont leurs yeux que pour pleurer.

Mais, au lieu de se lamenter, il est peut-être temps qu’ils tirent les leçons de ce qui vient de se passer. Pour notre part, voici ce qu’il faut tirer comme conséquences

Premièrement, il ne sert à rien de lancer les diatribes enflammées contre l’Occident. L’expérience montre bien que ce n’est pas en jouant la carte du nationalisme ou du panafricanisme que cela changera quoi que ce soit. La soif du changement est un besoin fondamental chez les peuples et, il y aura toujours, même dans le pays le plus avancé du monde, des mécontents qui peuvent prendre les armes pour renverser le régime aux affaires.

Donc, le nationalisme et le panafricanisme éculés que nous servent nos dictateurs pour s’accrocher au pouvoir n’ont plus d’impact durable.

Deuxièmement, il n’y a plus de place pour les présidents qui restent au pouvoir des décennies. Même les hommes les plus populaires comme Nelson Mandela ou le Brésilien Lula Da Silva ne seraient plus aussi admirés s’ils s’étaient accrochés au pouvoir.

Plus on y reste, plus on développe les mauvaises habitudes. Et plus, on n’a plus envie de partir et on commence à frauder aux élections etc.

Dans ce contexte, parce que l’Occident sait à quel point les « présidents éternels et naturels » sont mal aimés, il trouvera facilement les prétextes et les partisans pour renverser un régime. Comment imaginer que l’Occident attaque le Ghana, le Mali, le Nigeria et ces pays où la démocratie et surtout l’alternance sont une règle. C’est surtout dans les dictatures que l’Occident a des facilités à opérer.

Troisièmement, il faut que les chefs d’Etat tirent leur légitimité dans leur pays. Certains chefs d’Etat sont au pouvoir essentiellement parce qu’ils sont soutenus par les grandes puissances.

Dans ce contexte, on a très peu de soutien dans son propre pays et on laisse le champ à des manifestations de rue qui peuvent emporter tout un régime comme ce fut le cas en Egypte.

Quatrièmement, Il faut travailler pour le bonheur des populations et non pour financer les campagnes des hommes politiques occidentaux.

Le peuple n’est pas dupe. Le président de Guinée Equatoriale, Obiang Nguema par exemple est chef d’Etat depuis 1979. Mais, au vu des travaux gigantesques qu’il entreprend, il est difficilement envisageable de le dégommer. Les Guinéens auront du mal à se liguer contre cet homme qui a choisi d’utiliser l’argent du pétrole pour construire son pays.

Cinquièmement, il faut savoir que le monde est devenu un village planétaire.



On ne peut plus se permettre de faire tirer sur les populations, taper sur les opposants, opprimer la presse, réprimer les ONG, dicter la loi à la justice, triturer la constitution à sa guise. Ce temps là est fini. Tant pis pour ceux qui continuent de regarder le monde avec les binocles des années 1960.

Pour finir, nous ne cesserons de le dire, le monde de ce siècle est un monde extrêmement médiatique. Les médias joueront un rôle de plus en plus important dans notre société. Il ne faut donc plus laisser l’espace aux seuls médias occidentaux qui répandent la propagande des lobbies sur le reste du monde. Il faut favoriser la création des médias africains crédibles et forts dont l’audience et la crédibilité pourront défier ceux de l’Occident.

Loin donc de soutenir aveuglement les bombardements occidentaux pour imposer « la démocratie » dans les pays du sud, (alors qu’ils se battent pour les richesses) nous saluons les débordements comme celui survenu en Libye. Dans l’espoir que nos satrapes en tireront les conséquences.

EMERGENCE : MAGNUS BIAGA



1.Posté par korsiga le 03/09/2011 09:02 | Alerter
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CONFLIT EN LIBYE
GUERRE DES LOBBIES DES GOUVERNANCES FINANCIERES MONDIALES
Suite à l’arrestation l'arrestation de Fethi Tarbel, un militant des droits de l'homme en Libye des émeutes ont éclatés les 15 et 16 février 2011 à Benghazi 2e ville de la Libye
Après plusieurs heures d’affrontement avec les forces de l’ordre, il sera finalement remis en liberté
Mais une partie des manifestants refusent de se disperser et campe sur la place Chajara où ils restent une partie de la nuit. Au même moment des manifestations éclate à El Baida où deux personnes sont tuées
Le 17 février, l’opposition appelle à un "Jour de colère" contre le gouvernement de Mouammar Kadhafi. . Des affrontements éclatent à Benghazi, où sept manifestants sont tués. L'insurrection s'étend rapidement à plusieurs villes importantes
Le 26 février Le secrétaire général de l'ONU fait une sortie au média évoque un millier de mortslle conseil de sécurité lui emboite le pas et imposa, à travers une résolution, un embargo sur la vente d'armes et de matériels connexes à la Libye et une interdiction de voyager sur le sol des Etats membres concernant seize personnes, dont Mouammar Kadhafi. Par cette résolution, les membres du Conseil de sécurité considèrent que "les attaques systématiques" menées contre la population civile en Libye "peuvent être assimilées à des crimes contre l'humanité"
L'Union européenne inflige à son tour des sanctions à Kadhafi en gelant es avoirs du guide de la Révolution libyenne, de sa famille et de son gouvernement et en interdisant la vente de marchandises telles que le gaz lacrymogène et le matériel anti-émeute
le 27 février Le Conseil national de transition se met en place par et se proclame "le seul représentant de la Libye", à l'issue de sa première réunion à Benghazi.
17 fevrier . Le Conseil de sécurité des Nations Unies , sur une proposition du président français Sarkozy vote une résolution pour l'instauration d'une zone d'exclusion dans le ciel libyen. Le Conseil autorise également "toutes les mesures nécessaires" – ce qui signifie, en langage diplomatique, des actions militaires – pour assurer la protection des populations civiles face à l'armée de Kadhafi.
Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni forment une coalition et lancent des raids aériens sur des objectifs en Libye pour stopper la répression de la révolte contre le régime. Ces frappes stoppent les forces pro-Kadhafi qui étaient aux portes de Benghazi.
L’UA entre dans la danse et propose une feuille de route en fin de résolution de la crise que le guide libyen accepta et La délégation de l'UA invite en outre l'OTAN à mettre fin à ses bombardements contre les forces de Kadhafi pour offrir une chance de succès à un éventuel cessez-le-feu. Le lendemain, les insurgés libyens rejettent ce plan de paix en faisant valoir qu'il ne répond pas à leur revendication première de voir Mouammar Kadhafi quitter le pouvoir.
Ce qui n’empêche pas à l’Otan de continue ses bombardements sur tripoli et autres objectifs militaires des forces pro khada fi
Dés lors d’aucun se pose de question sur les véritables motifs de l’acharnement des occidentaux et la France au premier chef sur le régime de khadafi
Les arguments convoqués en explications sont nombreux et variées mais deux reviennent le plus souvent : c’est le pétrole et les lobbies financiers
jusqu’à nos jours, le dollar et l’euro continuent d’être les principaux moyens de paiement internationaux en vertu de raisons historiques et présentes liées à la puissance économique des Usa et de l’Europe dans le monde.
Les pays membres de l’euro et les Usa, regroupés au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques( OCDE ) capitalisent plus que 50% de la richesse mondiale, ainsi ils dominent les rapport au sein des institutions chargées de la gouvernance économique mondiale que sont le Fmi et la Banque mondiale (Bm).
Deux instituions faut-il le rappeler sont chargées pour l’un (Le Fmi ) de la surveillance des problématiques économiques des Etats au monde sur les courte et moyenne périodes (monnaie, dette, inflation, budget etc.), et des mesures de politiques économiques qui s’en suivent dans l’objectif d’éviter une dérégulation de la structure économique mondiale, e t l’autre (la Bm) de s’occuper des problématiques de développement à long terme dans les macro espaces régionaux.
…le guide libyen Kadhafi en osant prendre l’initiative de refuser le Dollar et l’Euro et appeler les nations arabes et africaines à utiliser une nouvelle monnaie à la place, le DINAR OR , a mis le pied là il ne fallait . Kadhafi a suggéré d’établir un continent africain unifié dont les 200 millions d’habitants utiliseraient une seule monnaie… Cette initiative a été mal vue par les US et l’UE et , le président français, Nicolas Sarkozy, a dit de la Libye qu’elle était une menace pour la sécurité financière de l’humanité... »
Serait – il là les véritables raisons de cette guerre entre lui et les occidentaux dont les rebelles ne sont que des hommes de mains !
Beaucoup d’observateurs ont tenté de penser ainsi et le fait étrange que les rebelles libyens ont pris le temps pendant leur rébellion en Mars de créer leur propre banque centrale - ceci avant même d’avoir un gouvernement donner conforte plus d’un dans cette pensée,
Et dans cette perspective Alex Newman a écrit dans le New Américan:

« Dans une déclaration faite la semaine dernière les rebelles ont fait part des résultats d’une rencontre ayant eu lieu le 19 Mars. Les révolutionnaires soit disant déguenillés ont annoncé entre autres choses la « désignation de la Banque Centrale de Benghazi comme autorité compétente en matière de politique monétaire en Libye et ont nommé un gouverneur à la Banque Centrale de Libye avec un Q G temporaire à Benghazi. »




2.Posté par ZBINOVITCH le 10/09/2011 23:50 | Alerter
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En Algérie, pays où je suis né et où j'habite, nous avons le droit de prendre la retraite après avoir cumulé 32 ans de carrière en tant que salarié. Nos dirrigeants restent en poste le plus longtemps possible. Kadhafi après 41 ans de règne absolu, il tenait toujours à rester au pouvoir. Dans cette affaire libyenne macabre, là où le bât blesse, c'est que l'Occident ne cesse de perdurer dans son hyppohcrisie en voulant nous faire avaler ses coulèvres. Cet Occident qui a massacré beaucoup plus de civiles libyens que Kadhafi en prétendant défendre ces même civile est devenu stupide.

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