Que signifie un communicateur traditionnel?
Au début on disait un communicant. Alors que la communication n’était pas ce qu’elle est au jour d’hui. Nos grands parents choisissaient parmi ceux qui avaient l’art de parler. Ces personnes choisies à chaque fois qu’il y’avait des rassemblements de la communauté, on les appelait à prendre la parole et orienter le débat. Elles pouvaient être issues d’une famille de griots, comme de «Guéér». Dans chaque ethnie que compte le pays il existe des communicateurs traditionnels aussi bien chez les Diolas, Manding ou les Sérers. Moi je suis un griot de par mon père originaire du village appelé «Keur Ngooye» et de par ma mère qui elle est de Pékh. Donc je suis un pur sang. Notre ancêtre qui est Nguoye la légende, déclare qu’il ne faisait pas du «Sambay Mbayan» mais dès que ses collègue terminaient de recevoir, il demandait sa part, du fait de sa force. Car il avait une corpulence qui les terrorisait. Et vu mes origines je suis un griot noble c’est pourquoi on appelle Amadou Niang Madoki (Madoki nom de son père biologique).
Que doit être la source d’inspiration d’un communicateur traditionnel ?
Son outil de base doit être la maitrise de l’histoire, des connaissances, en quelque sorte. Le monde a changeé même si tous doivent chercher à avoir des connaissances. Le griot a ce rôle d’être la mémoire, une bibliothèque de la tradition. Par exemple ce que l’on appelle «guéwélou dioudou» (le griot par naissance), les gens le confondent souvent. Car dans la tradition, chaque famille de griot s’identifiait à une famille de «guéér». Mais ce qui est désolant de nos jours, c’et que certains griots on tendance à vouloir être le «guéwélou dioudou» de tous les «guéérs» qu’ils connaissent. Cela est impossible. Quelqu’un ma déclaré un jour que le griot a perdu sa valeur lorsque tout le monde s’est retrouvé à Dakar.
Cela n’explique t’il pas le fait que dés qu’on parle de communicateur traditionnel on pense aux reporters de lutte…
Non, c’est différent, puisqu’il y a des reporters qui ne sont pas des griots. Le journalisme est un métier qu’on apprend. Mais n’empêche qu’il faut reconnaître que le reportage du griot touche à tout. A l’histoire, pour marquer la nette différence avec le journaliste soumis à certains normes et règles. Par exemple écoutez le reportage d’El Hadji Mansour et celui de Malick Thiandoum ou bien Abdoulaye Mbaye Pekh.Ce n’est jamais la même chose. Le griot n’est pas seulement un adepte de la lutte traditionnelle. Il va également dans d’autres cérémonies familiales comme les baptêmes, les mariages, etc. Moi il m’arrive dans une cérémonie de transmettre les paroles d’Abdoulaye Wade alors que si on mettait un reporter à ma place il ne serait pas capable de faire comme moi.
Aujourd’hui, il existe deux associations de griots celle des jeunes et l’autre sous la conduite d’El Hadji Mansour. De laquelle êtes-vous membre ?
Quand je démarrais dans le métier j’ai trouvé El hadji Mansour qui dirigeait l’association des communicateurs traditionnels. J’ai souvent dit que des icônes de son genre méritaient qu’on leur rende hommage sur le travail qu’ils ont effectué. Et par rapport aux jeunes griots, leur association regroupe tous ceux qui sont jeunes.
Mais cela ne peut il pas amener des différends, entre griots ?
Non, je ne pense pas. Chacun a sa manière de faire les choses. Moi je ne suis dans aucun média. Mais ça ne m’empêche pas non plus d’exercer mon métier de communicateur traditionnel. Ce que je peux vous assurer c’est dans ce pays on ne pourrait parler de communicateur traditionnel sans faire allusion à nous, même si nous ne sommes pas membres de cette association de jeunes reporters. El hadji Mansour est comme un père pour moi. C’est d’ailleurs ma référence. Il est aimé par tous parce qu’il est digne.
Dans vos propos vous déclarez être un ancien compagnon de Feu Issa Mbaye Samb. Que gardez vous comme souvenir de cet homme ?
Un homme généreux, digne. C’est quelqu’un qui a été surpris par la grande faucheuse car il avait des ambitions. Il disait souvent à ses compagnons que là où il visait, peu parmi les pressés pouvaent l’atteindre, car la route est longue pour y arriver. La vie est devant nous, ne soyons pas pressés, nous disait Issa. Sur le plan politique, il ne cessé de dire que Abdoulaye Wade était son père. «Sur douze millions de Sénégal s’il m’a choisi comme Ministre je dois me donner à fond pour mériter sa confiance» nous disait-il. Il était disponible, humble et dévoué dans son travail. Dans ses sorties s’il arrivait qu’il voit quelque chose en rapport avec son ministère il s’arrête pour résoudre ce problème. Un jour où on dépassait un accident sur la route alors qu’on était en voyage, il a garé sa voiture pour secourir les blessés. J’étais son griot, mais également son confident et son chargé de mission.
Que comptez-vous faire pour pérenniser son œuvre ?
Le 2 juillet prochain s’il plait à Dieu, j’ai convié tous mes parent griots et communicateurs traditionnels de El Hadji Mansour à Abdoulaye Mbaye Pekh. Ensemble, nous allons lui rendre un vibrant hommage dans sa ville natale de Kébémer. D’ailleurs j’en ai discuté avec eux.En même temps, j’ai convié des «Ndaananes» comme Kiné Lam, Soda Mama Fall, Ndéye Fatou Ndiaye, Samba Diabaré Samba, Fatou Laobé, Djiby Dramé pour ne citer que ceux là.
Et la politique ? Êtes-vous engagé dans un parti ?
Moi, je suis militant du Pds. C’est à mes débuts à l’école vers 1974 que ce parti politique a été créé.
rewmi
Au début on disait un communicant. Alors que la communication n’était pas ce qu’elle est au jour d’hui. Nos grands parents choisissaient parmi ceux qui avaient l’art de parler. Ces personnes choisies à chaque fois qu’il y’avait des rassemblements de la communauté, on les appelait à prendre la parole et orienter le débat. Elles pouvaient être issues d’une famille de griots, comme de «Guéér». Dans chaque ethnie que compte le pays il existe des communicateurs traditionnels aussi bien chez les Diolas, Manding ou les Sérers. Moi je suis un griot de par mon père originaire du village appelé «Keur Ngooye» et de par ma mère qui elle est de Pékh. Donc je suis un pur sang. Notre ancêtre qui est Nguoye la légende, déclare qu’il ne faisait pas du «Sambay Mbayan» mais dès que ses collègue terminaient de recevoir, il demandait sa part, du fait de sa force. Car il avait une corpulence qui les terrorisait. Et vu mes origines je suis un griot noble c’est pourquoi on appelle Amadou Niang Madoki (Madoki nom de son père biologique).
Que doit être la source d’inspiration d’un communicateur traditionnel ?
Son outil de base doit être la maitrise de l’histoire, des connaissances, en quelque sorte. Le monde a changeé même si tous doivent chercher à avoir des connaissances. Le griot a ce rôle d’être la mémoire, une bibliothèque de la tradition. Par exemple ce que l’on appelle «guéwélou dioudou» (le griot par naissance), les gens le confondent souvent. Car dans la tradition, chaque famille de griot s’identifiait à une famille de «guéér». Mais ce qui est désolant de nos jours, c’et que certains griots on tendance à vouloir être le «guéwélou dioudou» de tous les «guéérs» qu’ils connaissent. Cela est impossible. Quelqu’un ma déclaré un jour que le griot a perdu sa valeur lorsque tout le monde s’est retrouvé à Dakar.
Cela n’explique t’il pas le fait que dés qu’on parle de communicateur traditionnel on pense aux reporters de lutte…
Non, c’est différent, puisqu’il y a des reporters qui ne sont pas des griots. Le journalisme est un métier qu’on apprend. Mais n’empêche qu’il faut reconnaître que le reportage du griot touche à tout. A l’histoire, pour marquer la nette différence avec le journaliste soumis à certains normes et règles. Par exemple écoutez le reportage d’El Hadji Mansour et celui de Malick Thiandoum ou bien Abdoulaye Mbaye Pekh.Ce n’est jamais la même chose. Le griot n’est pas seulement un adepte de la lutte traditionnelle. Il va également dans d’autres cérémonies familiales comme les baptêmes, les mariages, etc. Moi il m’arrive dans une cérémonie de transmettre les paroles d’Abdoulaye Wade alors que si on mettait un reporter à ma place il ne serait pas capable de faire comme moi.
Aujourd’hui, il existe deux associations de griots celle des jeunes et l’autre sous la conduite d’El Hadji Mansour. De laquelle êtes-vous membre ?
Quand je démarrais dans le métier j’ai trouvé El hadji Mansour qui dirigeait l’association des communicateurs traditionnels. J’ai souvent dit que des icônes de son genre méritaient qu’on leur rende hommage sur le travail qu’ils ont effectué. Et par rapport aux jeunes griots, leur association regroupe tous ceux qui sont jeunes.
Mais cela ne peut il pas amener des différends, entre griots ?
Non, je ne pense pas. Chacun a sa manière de faire les choses. Moi je ne suis dans aucun média. Mais ça ne m’empêche pas non plus d’exercer mon métier de communicateur traditionnel. Ce que je peux vous assurer c’est dans ce pays on ne pourrait parler de communicateur traditionnel sans faire allusion à nous, même si nous ne sommes pas membres de cette association de jeunes reporters. El hadji Mansour est comme un père pour moi. C’est d’ailleurs ma référence. Il est aimé par tous parce qu’il est digne.
Dans vos propos vous déclarez être un ancien compagnon de Feu Issa Mbaye Samb. Que gardez vous comme souvenir de cet homme ?
Un homme généreux, digne. C’est quelqu’un qui a été surpris par la grande faucheuse car il avait des ambitions. Il disait souvent à ses compagnons que là où il visait, peu parmi les pressés pouvaent l’atteindre, car la route est longue pour y arriver. La vie est devant nous, ne soyons pas pressés, nous disait Issa. Sur le plan politique, il ne cessé de dire que Abdoulaye Wade était son père. «Sur douze millions de Sénégal s’il m’a choisi comme Ministre je dois me donner à fond pour mériter sa confiance» nous disait-il. Il était disponible, humble et dévoué dans son travail. Dans ses sorties s’il arrivait qu’il voit quelque chose en rapport avec son ministère il s’arrête pour résoudre ce problème. Un jour où on dépassait un accident sur la route alors qu’on était en voyage, il a garé sa voiture pour secourir les blessés. J’étais son griot, mais également son confident et son chargé de mission.
Que comptez-vous faire pour pérenniser son œuvre ?
Le 2 juillet prochain s’il plait à Dieu, j’ai convié tous mes parent griots et communicateurs traditionnels de El Hadji Mansour à Abdoulaye Mbaye Pekh. Ensemble, nous allons lui rendre un vibrant hommage dans sa ville natale de Kébémer. D’ailleurs j’en ai discuté avec eux.En même temps, j’ai convié des «Ndaananes» comme Kiné Lam, Soda Mama Fall, Ndéye Fatou Ndiaye, Samba Diabaré Samba, Fatou Laobé, Djiby Dramé pour ne citer que ceux là.
Et la politique ? Êtes-vous engagé dans un parti ?
Moi, je suis militant du Pds. C’est à mes débuts à l’école vers 1974 que ce parti politique a été créé.
rewmi