Amara Traoré sera-t-il le sélectionneur qui va conduire les ‘Lions’ à la Can 2012 ? Le technicien saint-louisien ne voit aucun autre technicien à sa place. Pour avoir qualifié l’équipe à cette Can 2012, il nourrit le rêve de remporter le titre qui fuit le Sénégal. Mais, avec le débat qu’on alimente présentement sur le renouvellement de son contrat, le chemin qui mène à Bata (ville équato-guienne où va évoluer le Sénégal) ne s’éclaire pas. Au contraire, il s’assombrit. Pour renouveler son contrat Amara Traoré demanderait un salaire mensuel de 12 millions de francs Cfa.
Du côté de l’Etat et de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) on trouverait le montant exorbitant. Au lieu de mener les négociations en responsable et en professionnel, l’Etat joue au ballon de sonde. Sans doute pour tâter la réaction de l’opinion publique, avant d’agir. Le temps presse. La Can, c’est dans deux mois. Un rappel historique montre qu’on fait traîner Amara Traoré, parce qu’il est noir et Sénégalais.
En 2008, avant de démarrer le regroupement final devant déboucher sur la Can, qui avait été organisée au Ghana, Henry Kasperczak (ex-sélectionneur du Sénégal) avait réclamé, par voie de presse, ses arriérés de trois mois de salaires. Le lendemain, sans entrer dans une quelconque polémique, l’Etat lui a versé son dû (60 millions). C’est le cumul de son salaire mensuel de 20 millions fois 3. Et l’action de grâce n’avait pas été seulement faite au technicien franco-polonais. Son adjoint, Lamine Ndiaye, le préparateur des gardiens Mandiaty Fall, Jules François Bocandé, coordinateur de la ‘tanière’ à l’époque…, étaient tous passés à la caisse pour récupérer leurs arriérés de paiement. Mieux, pour mettre le capitaine El Hadji Ousseynou Diouf et ses partenaires dans la quiétude, l’Etat avait sorti les gros moyens.
Le Sénégal avait ainsi débarqué au Ghana avec un milliard 200 millions, voire plus. Mais, malgré tout cet arsenal financier consenti par l’Etat, les ‘Lions’ sortiront de cette Can ghanéenne par la petite porte. Une défaite 1-3 contre l’Angola et deux nuls contre la Tunisie (2-2) et contre l’Afrique du sud (1-1). Un médiocre parcours pour une équipe qui rêvait d’un titre africain. Pire, son coach, Henry Kasperczak qui avait empoché 60 millions du contribuable, a abandonné le navire en plein naufrage.En pleine compétition, il avait quitté Tamalé après le second match du Sénégal contre l’Angola. Personne n’a pipé mot. Personne n’a pensé à faire poursuivre le technicien franco-polonais pour abandon de poste. Encore moins lui demander de restituer l’argent du contribuable sénégalais qu’il a encaissé sans mérite. Pourquoi ? Parce qu’il est blanc. Laissez aller. Laissez passer. Qui est complexé ?
Le parcours des ‘Lions’ milite pour sa reconduction
Aujourd’hui, le même contexte post-Can se pose au Sénégal. Contrairement aux ‘Lions’ de Kasperczak qui avaient peiné avant d’obtenir leur passe-droit, ceux d’Amara Traoré ont survolé le groupe E des éliminatoires de la Can 2012. Un groupe dit difficile, parce qu’il était composé du Cameroun, de la Rdc et de l’Ile Maurice. A l’arrivée, le capitaine Mamadou Niang et ses partenaires ont totalisé cinq victoires et concédé un match nul pour embarquer pour Gabon et Guinée Equatoriale. Ils y seront dans deux mois pour défendre les couleurs du Sénégal. Mais, avec quel sélectionneur ? C’est la question qui commence à tarauder le Sénégalais lambda. Parce qu’à l’heure actuelle, Amara Traoré, sélectionneur des ‘Lions’ et artisan du parcours élogieux du Sénégal ne parle pas le même langage avec le président de la Fsf, Me Augustin Senghor et les agents de l’Etat qui sont tapis dans l’ombre. Ces derniers refuseraient de lui faire passer du simple au double (de 6 à 12 millions). Sans faire dans la langue de bois, encore moins dans la sous-estimation, le bonhomme mérite plus. Ne dit-on pas que seule la compétence est gage de foi ?
En décembre 2009, le jeune technicien saint-louisien avait signé un contrat d’objectif de deux ans avec la Fsf. Nombre d’observateurs avaient pensé, qu’avec son tempérament fougueux, qu’il allait ‘se casser la gueule’. Qu’il ne répondra pas aux attentes du monde du football sénégalais qui était plongé dans une profonde crise. Amara Traoré était juste mis en essai quoi. A l’arrivée, à la surprise générale, il a déjoué tous les pronostics pour faire tomber le mythe des ‘Lions indomptables’ du Cameroun qui étaient donnés favoris du groupe E des éliminatoires de la Can 2012.
Au compteur final, son équipe a engrangé 16 points sur 18 possibles. Son attaque a terminé à la 2e place avec 14 buts marqués derrière la Côte d’Ivoire (15). Sa défense n’a encaissé que 2 buts sur 5 matches. Un parcours jamais réalisé par aucune équipe sénégalaise sur la scène continentale et internationale. Il est même élogieux. Alors, Amara Traoré n’a-t-il pas le droit de réclamer la revalorisation de son salaire ? Si l’on n’est pas complexé pour refuser de voir en lui ce Sénégalais lambda, on répondrait à cette question par l’affirmative.
A deux mois de la Can, ce débat portant sur le contrat d’Amara Traoré devrait-il prospérer ? Pour préserver la quiétude de la ‘tanière’ des ‘Lions’, les autorités ne devraient-elles pas arrêter leur ballon de sonde pour agir en responsable : se retrouver autour d’une table et discuter en responsable.
walf.sn
Du côté de l’Etat et de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) on trouverait le montant exorbitant. Au lieu de mener les négociations en responsable et en professionnel, l’Etat joue au ballon de sonde. Sans doute pour tâter la réaction de l’opinion publique, avant d’agir. Le temps presse. La Can, c’est dans deux mois. Un rappel historique montre qu’on fait traîner Amara Traoré, parce qu’il est noir et Sénégalais.
En 2008, avant de démarrer le regroupement final devant déboucher sur la Can, qui avait été organisée au Ghana, Henry Kasperczak (ex-sélectionneur du Sénégal) avait réclamé, par voie de presse, ses arriérés de trois mois de salaires. Le lendemain, sans entrer dans une quelconque polémique, l’Etat lui a versé son dû (60 millions). C’est le cumul de son salaire mensuel de 20 millions fois 3. Et l’action de grâce n’avait pas été seulement faite au technicien franco-polonais. Son adjoint, Lamine Ndiaye, le préparateur des gardiens Mandiaty Fall, Jules François Bocandé, coordinateur de la ‘tanière’ à l’époque…, étaient tous passés à la caisse pour récupérer leurs arriérés de paiement. Mieux, pour mettre le capitaine El Hadji Ousseynou Diouf et ses partenaires dans la quiétude, l’Etat avait sorti les gros moyens.
Le Sénégal avait ainsi débarqué au Ghana avec un milliard 200 millions, voire plus. Mais, malgré tout cet arsenal financier consenti par l’Etat, les ‘Lions’ sortiront de cette Can ghanéenne par la petite porte. Une défaite 1-3 contre l’Angola et deux nuls contre la Tunisie (2-2) et contre l’Afrique du sud (1-1). Un médiocre parcours pour une équipe qui rêvait d’un titre africain. Pire, son coach, Henry Kasperczak qui avait empoché 60 millions du contribuable, a abandonné le navire en plein naufrage.En pleine compétition, il avait quitté Tamalé après le second match du Sénégal contre l’Angola. Personne n’a pipé mot. Personne n’a pensé à faire poursuivre le technicien franco-polonais pour abandon de poste. Encore moins lui demander de restituer l’argent du contribuable sénégalais qu’il a encaissé sans mérite. Pourquoi ? Parce qu’il est blanc. Laissez aller. Laissez passer. Qui est complexé ?
Le parcours des ‘Lions’ milite pour sa reconduction
Aujourd’hui, le même contexte post-Can se pose au Sénégal. Contrairement aux ‘Lions’ de Kasperczak qui avaient peiné avant d’obtenir leur passe-droit, ceux d’Amara Traoré ont survolé le groupe E des éliminatoires de la Can 2012. Un groupe dit difficile, parce qu’il était composé du Cameroun, de la Rdc et de l’Ile Maurice. A l’arrivée, le capitaine Mamadou Niang et ses partenaires ont totalisé cinq victoires et concédé un match nul pour embarquer pour Gabon et Guinée Equatoriale. Ils y seront dans deux mois pour défendre les couleurs du Sénégal. Mais, avec quel sélectionneur ? C’est la question qui commence à tarauder le Sénégalais lambda. Parce qu’à l’heure actuelle, Amara Traoré, sélectionneur des ‘Lions’ et artisan du parcours élogieux du Sénégal ne parle pas le même langage avec le président de la Fsf, Me Augustin Senghor et les agents de l’Etat qui sont tapis dans l’ombre. Ces derniers refuseraient de lui faire passer du simple au double (de 6 à 12 millions). Sans faire dans la langue de bois, encore moins dans la sous-estimation, le bonhomme mérite plus. Ne dit-on pas que seule la compétence est gage de foi ?
En décembre 2009, le jeune technicien saint-louisien avait signé un contrat d’objectif de deux ans avec la Fsf. Nombre d’observateurs avaient pensé, qu’avec son tempérament fougueux, qu’il allait ‘se casser la gueule’. Qu’il ne répondra pas aux attentes du monde du football sénégalais qui était plongé dans une profonde crise. Amara Traoré était juste mis en essai quoi. A l’arrivée, à la surprise générale, il a déjoué tous les pronostics pour faire tomber le mythe des ‘Lions indomptables’ du Cameroun qui étaient donnés favoris du groupe E des éliminatoires de la Can 2012.
Au compteur final, son équipe a engrangé 16 points sur 18 possibles. Son attaque a terminé à la 2e place avec 14 buts marqués derrière la Côte d’Ivoire (15). Sa défense n’a encaissé que 2 buts sur 5 matches. Un parcours jamais réalisé par aucune équipe sénégalaise sur la scène continentale et internationale. Il est même élogieux. Alors, Amara Traoré n’a-t-il pas le droit de réclamer la revalorisation de son salaire ? Si l’on n’est pas complexé pour refuser de voir en lui ce Sénégalais lambda, on répondrait à cette question par l’affirmative.
A deux mois de la Can, ce débat portant sur le contrat d’Amara Traoré devrait-il prospérer ? Pour préserver la quiétude de la ‘tanière’ des ‘Lions’, les autorités ne devraient-elles pas arrêter leur ballon de sonde pour agir en responsable : se retrouver autour d’une table et discuter en responsable.
walf.sn