La démarche est singulière. Elle est surtout inélégante, voire déloyale à l’égard d’un collaborateur dévoué, Abdoulaye Baldé, qu’il faut sacrifier pour protéger le prince. Paradoxalement, une telle réponse a toutefois le mérite de clarifier définitivement le débat, même si le chef de l’Etat tente de l’esquiver. La culpabilité des gestionnaires de l’Anoci est reconnue par lui-même. Il n’aura en réalité cherché qu’à rendre un verdict d’acquittement en faveur de son fils, tout en fusillant sa doublure, Abdoulaye Baldé. Pauvre de lui, ce Baldé. Il aura eu comme seul tort de ne pas être le fils du président de la République et d’avoir accepté de servir de doublure au prince dans l’aventure de l’Anoci. Les faits sont têtus. Comment expliquer et convaincre les Sénégalais que tous ceux qui mettent en évidence les grandes défaillances de la gestion de l’Anoci sont de mauvaise foi ?
La démarche est on ne peut plus trop simpliste, voire réductrice, pour convaincre même les plus disposés d’entre nous à écouter la prose du chef de l’Etat, que son fils n’en a été pour rien dans la gestion chaotique des deniers publics confiés à l’Anoci. Pour aider à comprendre davantage Abdoulaye Wade qui s’exprimait au micro des confrères de la Voix de l’Amérique, surtout pour mieux faire saisir l’incohérence de son discours et l’irrationalité qui le structure, La Gazette revient sur deux faits particulièrement symptomatiques du gaspillage d’argent qui a eu cours durant toute l’existence de l’Anoci. Un gaspillage qui jette une lumière vive sur le manque de jugement et la grave méprise des responsables de l’Anoci qui se seront finalement comportés comme de vulgaires apprentis. Des apprentis mus par autre chose que par les seuls intérêts des Sénégalais. Ces deux faits majeurs sont précisément la construction de villas présidentielles pour l’accueil des hôtes de l’Anoci en mars 2008 et la rénovation du Méridien Président.
Pour ces faits, l’Anoci a « dépensé » la bagatelle de 52 milliards qui sont encore introuvables sur les terrains où ont eu lieu les investissements annoncés aux Sénégalais. Le décret de virement de crédit qui a été signé en faveur de l’Anoci, pour la constitution des fonds destinés à la construction de ces villas, l’a été en octobre 2007. Nous étions à cinq mois de la Conférence islamique qui eut finalement lieu le 14 mars 2008. En clair, quand le président de la République signait le texte réglementaire autorisant le ministre de l’Economie et des Finances à virer des crédits au profit de l’Anoci pour un montant de vingt six milliards, il savait que les villas dont l’édification avait été prévue ne seraient pas livrées à l’Etat pour accueillir les participants à la conférence de l’OCI. Dans ces conditions, il ne faisait l’objet d’aucun doute que l’argent collecté serait détourné de sa destination initiale telle que définie dans le budget 2007. Cet argent réuni à la faveur du décret de virement de crédit, le chef de l’Etat savait parfaitement qu’il ne servirait pas à construire des villas à mettre à la disposition des hôtes du pays. Il était peut-être même certain que l’argent serait utilisé à autre chose. A quoi ?
Et c’est cela le plus important. En quoi ceux qui posent cette question seraient–ils de mauvaise foi. Les citoyens qui se posent cette question, ils sont nombreux, pour ne pas dire la quasi-totalité de nous tous, sont d’autant plus fondés à s’interroger que, jusqu’au moment où le chef de l’Etat tentait de blanchir son fils, aucune villa n’était encore sortie de terre. Pourtant, l’argent a été bel et bien transféré à l’Anoci qui en a fait ce qu’il a voulu. Quoi ? Le décret de virement de crédit signé en 2007 par le chef de l’Etat et mettant à la disposition de son fils la somme de vingt six milliards de francs Cfa, est un véritable scandale. Il n’a pas encore fini d’indigner les Sénégalais. En demandant des comptes et en exigeant auprès de qui de droit les pièces comptables justifiant les dépenses, ils sont traités comme de vulgaires rancuniers et comme des envieux de mauvaise foi. Ils ont pourtant raison de demander et d’exiger des comptes à Karim Wade et à sa doublure, Abdoulaye Baldé. Eux sont coupables d’actes de mauvaise gestion et de gaspillage d’argent public.
Quant au chef de l’Etat qui leur accorde ainsi grâce et protection, depuis Washington, il apparaît comme le seul et l’unique responsable de cette tragédie nationale vécue à travers l’avènement de cette monstruosité juridique et ce scandale sans nom que constitue l’Anoci. Aucune pirouette ne peut le tirer d’affaires. L’annonce prématurée de sa candidature ne pourra rien dissiper. Tous les patriotes se font fort le droit et le devoir de faire revenir constamment au devant de l’actualité le crime économique sans nom qui a été perpétré contre le pays à travers les actions et les activités de l’Anoci. En quoi les Sénégalais qui dénoncent Karim Wade seraient-ils de mauvaise foi ? Quand on veut se débarrasser de son chien, on l’accuse de rage. 750 millions pour réfectionner et aménager des bureaux. C’est cela que ceux qui sont visés par les invectives du président de la République ne s’expliquent pas dans un pays comme le nôtre.
PARADOXE : 540 MILLIONS POUR BATIR UN IMMEUBLE ET 750 MILLIONS POUR AMENAGER DES BUREAUX
Ils ne se l’expliquent d’autant plus que dans le Business plan que le fils du chef de l’Etat a préparé avec ses experts, en sa qualité de ministre chargé des transports aériens, pour la relance des activités du Groupe Air Sénégal (GAS), il a prévu de consacrer 540 millions de Francs CFA, à la construction d’un immeuble de six étages, pour abriter le siège de la nouvelle compagnie aérienne sénégalaise : Groupe Air Sénégal (GAS). Cet immeuble est prévu sur un terrain de 1 200 m2. Ce montant comprend également le prix d’achat du terrain sur lequel va tenir la bâtisse. Face à une absurdité de cette ampleur, en quoi le chef de l’Etat peut-il considérer que ceux qui accusent son fils de mauvaise gestion sont de mauvaise foi.
En exploitant les propres rapports de l’Anoci qui lui ont été fournis par les cabinets d’expertise qu’elle a, elle-même, choisis, ceux qui critiquent son fils lui ont simplement indiqué que Karim Wade et Abdoulaye Baldé ont consacré 750 millions de francs CFA à l’aménagement des trois étages : 1er, 2ème et 10e étage qui abritent le siège de l’Anoci. Les faits sont têtus. Le discours servi par le chef de l’Etat depuis Washington aux Sénégalais se présente comme un modèle achevé de mépris. Un mépris qui s’exprime sur un ton presque dédaigneux, voire de ressentiment que rien ne peut expliquer. S inon cette terrible confusion établie depuis fort longtemps dans l’esprit des tenants de l’alternance qui les a amenés à croire que la conduite des charges n’est que l’aboutissement d’efforts et la rentabilisation d’investissements personnels, de la part d’individus regroupés dans des clans familiaux, dans des structures partisanes et dans diverses associations claniques. Ils tiennent l’Etat, capturent ses moyens, servent leurs intérêts personnels. Le seul moyen de défense dont ils disposent pour tenter de redorer leur blason c’est de dénigrer les honnêtes citoyens qui refusent d’apporter leurs concours à ce cirque de jeux d’intérêts particularistes et le dénoncent. C’est ainsi qu’il faut comprendre la défense du chef de l’Etat apportée à son fils.
KARIM A BEL ET BIEN ORDONNE LES DEPENSES A L’ANOCI
Revenons à présent sur le fameux décret de virement de crédits pour en donner tous les détails. Avant de passer les détails de ce décret, nous préciserons que les rubriques qui ont été affectées dans le budget 2007 par les prélèvements ordonnés au profit du fiston, attestent un profond manque de considération des autorités de l’Etat à l’endroit des populations de l’intérieur du pays. En réalité, dans le fonctionnement du duo de gestionnaires propulsés à la tête de l’Anoci, Abdoulaye Baldé n’a été qu’un simple exécutant, travaillant sous les ordres du « Prince ».
C’est ce dernier qui a tout fait et ordonné toutes les dépenses, contrairement aux déclarations de son père qui l’a mis à l’abri pour s’acharner sur le fils d’un autre. En réalité, la sortie du chef qui a enfoncé Baldé pour blanchir son fils participe d’une stratégie qui a été pensée dès le départ. Cette stratégie trouve son fondement dans tous les textes créant l’Anoci et dresse Abdoulaye Baldé comme le bouc émissaire de départ. Il n’y a jamais eu de doute dans l’esprit de ceux qui ont conçu ces textes qu’il fallait organiser toutes les procédures de manière à mettre théoriquement à l’abri Karim Wade. Un acte prémédité. Nous publions ci-contre l’intégralité du décret de virement du crédit. Son contenu montre clairement, contrairement à ce que prétend le chef de l’Etat, qu’il ne s’agit nullement pour ceux qui critiquent à juste titre son fils, de poser des actes gratuits de méchanceté contre Karim Wade, pour l’atteindre, lui. Encore moins pour eux d’adopter une posture reposant sur une mauvaise foi manifeste.
LE DECRET DE VIREMENT POUR DES VILLAS PRESIDENTIELLES
Le décret de virement de crédit signé en faveur de l’Anoci par le chef de l’Etat, précise dans la partie rapport de présentation : « Le projet de décret ci – joint a pour objet d’autoriser un réaménagement du budget consolidé d’investissement (BCI) de la gestion 2007 (…) Ce réaménagement permettra de dégager une enveloppe additionnelle de quatre milliards (4 000 000 000) de francs CFA, destinée à la couverture financière de gestion 2008, du reliquat du financement nécessaire estimé à vingt six milliards (26 000 000 000) de francs CFA. Cette enveloppe de dix milliards, viendra s’ajouter à la dotation de dix milliards de francs CFA inscrite dans la loi de finances rectificative de gestion 2007. Le financement qui sera inscrit au budget de la gestion 2008 est de douze milliards de francs FCFA.
Cet argent a été effectivement viré dans les comptes de l’Anoci que le fils du chef de l’Etat a géré avec Abdoulaye Baldé. Ils doivent en rendre compte. L’ouvrage : « Contes et mécomptes de l’Anoci », soutient que l’Agence que son fils a dirigée avec incompétence et désinvolture n’a été rien d’autre qu’un gouffre à milliards. Cette agence aura été donnée au Sénégal, par son mode de fonctionnement et par ses dépenses extravagantes, le plus grand scandale politico – financier que notre pays n’aura jamais enregistré au cours de son histoire. Aucune défense si habile, soit-elle n’effacera plus jamais cette triste vérité. La rénovation de l’hôtel Méridien Président est un élément de ce scandale.
Abdou Latif COULIBALY lagazette.sn
La démarche est on ne peut plus trop simpliste, voire réductrice, pour convaincre même les plus disposés d’entre nous à écouter la prose du chef de l’Etat, que son fils n’en a été pour rien dans la gestion chaotique des deniers publics confiés à l’Anoci. Pour aider à comprendre davantage Abdoulaye Wade qui s’exprimait au micro des confrères de la Voix de l’Amérique, surtout pour mieux faire saisir l’incohérence de son discours et l’irrationalité qui le structure, La Gazette revient sur deux faits particulièrement symptomatiques du gaspillage d’argent qui a eu cours durant toute l’existence de l’Anoci. Un gaspillage qui jette une lumière vive sur le manque de jugement et la grave méprise des responsables de l’Anoci qui se seront finalement comportés comme de vulgaires apprentis. Des apprentis mus par autre chose que par les seuls intérêts des Sénégalais. Ces deux faits majeurs sont précisément la construction de villas présidentielles pour l’accueil des hôtes de l’Anoci en mars 2008 et la rénovation du Méridien Président.
Pour ces faits, l’Anoci a « dépensé » la bagatelle de 52 milliards qui sont encore introuvables sur les terrains où ont eu lieu les investissements annoncés aux Sénégalais. Le décret de virement de crédit qui a été signé en faveur de l’Anoci, pour la constitution des fonds destinés à la construction de ces villas, l’a été en octobre 2007. Nous étions à cinq mois de la Conférence islamique qui eut finalement lieu le 14 mars 2008. En clair, quand le président de la République signait le texte réglementaire autorisant le ministre de l’Economie et des Finances à virer des crédits au profit de l’Anoci pour un montant de vingt six milliards, il savait que les villas dont l’édification avait été prévue ne seraient pas livrées à l’Etat pour accueillir les participants à la conférence de l’OCI. Dans ces conditions, il ne faisait l’objet d’aucun doute que l’argent collecté serait détourné de sa destination initiale telle que définie dans le budget 2007. Cet argent réuni à la faveur du décret de virement de crédit, le chef de l’Etat savait parfaitement qu’il ne servirait pas à construire des villas à mettre à la disposition des hôtes du pays. Il était peut-être même certain que l’argent serait utilisé à autre chose. A quoi ?
Et c’est cela le plus important. En quoi ceux qui posent cette question seraient–ils de mauvaise foi. Les citoyens qui se posent cette question, ils sont nombreux, pour ne pas dire la quasi-totalité de nous tous, sont d’autant plus fondés à s’interroger que, jusqu’au moment où le chef de l’Etat tentait de blanchir son fils, aucune villa n’était encore sortie de terre. Pourtant, l’argent a été bel et bien transféré à l’Anoci qui en a fait ce qu’il a voulu. Quoi ? Le décret de virement de crédit signé en 2007 par le chef de l’Etat et mettant à la disposition de son fils la somme de vingt six milliards de francs Cfa, est un véritable scandale. Il n’a pas encore fini d’indigner les Sénégalais. En demandant des comptes et en exigeant auprès de qui de droit les pièces comptables justifiant les dépenses, ils sont traités comme de vulgaires rancuniers et comme des envieux de mauvaise foi. Ils ont pourtant raison de demander et d’exiger des comptes à Karim Wade et à sa doublure, Abdoulaye Baldé. Eux sont coupables d’actes de mauvaise gestion et de gaspillage d’argent public.
Quant au chef de l’Etat qui leur accorde ainsi grâce et protection, depuis Washington, il apparaît comme le seul et l’unique responsable de cette tragédie nationale vécue à travers l’avènement de cette monstruosité juridique et ce scandale sans nom que constitue l’Anoci. Aucune pirouette ne peut le tirer d’affaires. L’annonce prématurée de sa candidature ne pourra rien dissiper. Tous les patriotes se font fort le droit et le devoir de faire revenir constamment au devant de l’actualité le crime économique sans nom qui a été perpétré contre le pays à travers les actions et les activités de l’Anoci. En quoi les Sénégalais qui dénoncent Karim Wade seraient-ils de mauvaise foi ? Quand on veut se débarrasser de son chien, on l’accuse de rage. 750 millions pour réfectionner et aménager des bureaux. C’est cela que ceux qui sont visés par les invectives du président de la République ne s’expliquent pas dans un pays comme le nôtre.
PARADOXE : 540 MILLIONS POUR BATIR UN IMMEUBLE ET 750 MILLIONS POUR AMENAGER DES BUREAUX
Ils ne se l’expliquent d’autant plus que dans le Business plan que le fils du chef de l’Etat a préparé avec ses experts, en sa qualité de ministre chargé des transports aériens, pour la relance des activités du Groupe Air Sénégal (GAS), il a prévu de consacrer 540 millions de Francs CFA, à la construction d’un immeuble de six étages, pour abriter le siège de la nouvelle compagnie aérienne sénégalaise : Groupe Air Sénégal (GAS). Cet immeuble est prévu sur un terrain de 1 200 m2. Ce montant comprend également le prix d’achat du terrain sur lequel va tenir la bâtisse. Face à une absurdité de cette ampleur, en quoi le chef de l’Etat peut-il considérer que ceux qui accusent son fils de mauvaise gestion sont de mauvaise foi.
En exploitant les propres rapports de l’Anoci qui lui ont été fournis par les cabinets d’expertise qu’elle a, elle-même, choisis, ceux qui critiquent son fils lui ont simplement indiqué que Karim Wade et Abdoulaye Baldé ont consacré 750 millions de francs CFA à l’aménagement des trois étages : 1er, 2ème et 10e étage qui abritent le siège de l’Anoci. Les faits sont têtus. Le discours servi par le chef de l’Etat depuis Washington aux Sénégalais se présente comme un modèle achevé de mépris. Un mépris qui s’exprime sur un ton presque dédaigneux, voire de ressentiment que rien ne peut expliquer. S inon cette terrible confusion établie depuis fort longtemps dans l’esprit des tenants de l’alternance qui les a amenés à croire que la conduite des charges n’est que l’aboutissement d’efforts et la rentabilisation d’investissements personnels, de la part d’individus regroupés dans des clans familiaux, dans des structures partisanes et dans diverses associations claniques. Ils tiennent l’Etat, capturent ses moyens, servent leurs intérêts personnels. Le seul moyen de défense dont ils disposent pour tenter de redorer leur blason c’est de dénigrer les honnêtes citoyens qui refusent d’apporter leurs concours à ce cirque de jeux d’intérêts particularistes et le dénoncent. C’est ainsi qu’il faut comprendre la défense du chef de l’Etat apportée à son fils.
KARIM A BEL ET BIEN ORDONNE LES DEPENSES A L’ANOCI
Revenons à présent sur le fameux décret de virement de crédits pour en donner tous les détails. Avant de passer les détails de ce décret, nous préciserons que les rubriques qui ont été affectées dans le budget 2007 par les prélèvements ordonnés au profit du fiston, attestent un profond manque de considération des autorités de l’Etat à l’endroit des populations de l’intérieur du pays. En réalité, dans le fonctionnement du duo de gestionnaires propulsés à la tête de l’Anoci, Abdoulaye Baldé n’a été qu’un simple exécutant, travaillant sous les ordres du « Prince ».
C’est ce dernier qui a tout fait et ordonné toutes les dépenses, contrairement aux déclarations de son père qui l’a mis à l’abri pour s’acharner sur le fils d’un autre. En réalité, la sortie du chef qui a enfoncé Baldé pour blanchir son fils participe d’une stratégie qui a été pensée dès le départ. Cette stratégie trouve son fondement dans tous les textes créant l’Anoci et dresse Abdoulaye Baldé comme le bouc émissaire de départ. Il n’y a jamais eu de doute dans l’esprit de ceux qui ont conçu ces textes qu’il fallait organiser toutes les procédures de manière à mettre théoriquement à l’abri Karim Wade. Un acte prémédité. Nous publions ci-contre l’intégralité du décret de virement du crédit. Son contenu montre clairement, contrairement à ce que prétend le chef de l’Etat, qu’il ne s’agit nullement pour ceux qui critiquent à juste titre son fils, de poser des actes gratuits de méchanceté contre Karim Wade, pour l’atteindre, lui. Encore moins pour eux d’adopter une posture reposant sur une mauvaise foi manifeste.
LE DECRET DE VIREMENT POUR DES VILLAS PRESIDENTIELLES
Le décret de virement de crédit signé en faveur de l’Anoci par le chef de l’Etat, précise dans la partie rapport de présentation : « Le projet de décret ci – joint a pour objet d’autoriser un réaménagement du budget consolidé d’investissement (BCI) de la gestion 2007 (…) Ce réaménagement permettra de dégager une enveloppe additionnelle de quatre milliards (4 000 000 000) de francs CFA, destinée à la couverture financière de gestion 2008, du reliquat du financement nécessaire estimé à vingt six milliards (26 000 000 000) de francs CFA. Cette enveloppe de dix milliards, viendra s’ajouter à la dotation de dix milliards de francs CFA inscrite dans la loi de finances rectificative de gestion 2007. Le financement qui sera inscrit au budget de la gestion 2008 est de douze milliards de francs FCFA.
Cet argent a été effectivement viré dans les comptes de l’Anoci que le fils du chef de l’Etat a géré avec Abdoulaye Baldé. Ils doivent en rendre compte. L’ouvrage : « Contes et mécomptes de l’Anoci », soutient que l’Agence que son fils a dirigée avec incompétence et désinvolture n’a été rien d’autre qu’un gouffre à milliards. Cette agence aura été donnée au Sénégal, par son mode de fonctionnement et par ses dépenses extravagantes, le plus grand scandale politico – financier que notre pays n’aura jamais enregistré au cours de son histoire. Aucune défense si habile, soit-elle n’effacera plus jamais cette triste vérité. La rénovation de l’hôtel Méridien Président est un élément de ce scandale.
Abdou Latif COULIBALY lagazette.sn