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APRES LA DEROUTE DE LA COALITION SOPI 2009: L’Afp exige la suppression du Sénat et l’organisation d’élections générales anticipées

Le bureau politique de l’Alliance des forces de progrès (Afp) qui s’est réuni ce mardi 31 mars, a procédé à une analyse des résultats des élections régionales, municipales et rurales du dimanche 22 mars dernier. Pour l’Afp, « la débâcle des tenants du pouvoir à l’occasion des élections locales » ainsi que les contextes qui l’ont présidée, sont les « prémices de l’effondrement d’un système exécrable, massivement rejeté par le peuple sénégalais debout ». L’Afp réclame la suppression immédiate du Sénat ainsi que l’organisation d’élections générales anticipées.


Rédigé par leral.net le Mercredi 1 Avril 2009 à 13:48 | | 0 commentaire(s)|

APRES LA DEROUTE DE LA COALITION SOPI 2009: L’Afp exige la suppression du Sénat et l’organisation d’élections générales anticipées
L’Afp tient à rappeler que les élections locales du 22 mars dernier, « ont été marquées par les agissements anti républicains d’un régime qui n’a pas hésité à fausser régulièrement les règles du jeu, depuis l’inscription sur les listes électorales, jusqu’à la proclamation provisoire des résultats, en passant notamment par le dépôt des listes de candidats et la campagne électorale. »

L’AFP indexe l’administration territoriale

Dans le communiqué qui a sanctionné la réunion de son bureau politique, l’Afp martèle : « Pendant le processus électoral, les fraudeurs zélés du ministère de l’intérieur et certaines de leurs antennes de l’administration territoriale, ont enrichi la typologie de la fraude, en fermant les yeux sur les forclusions de la Coalition SAPI et en créant des obstacles artificiels, pour empêcher l’opposition démocratique de participer à la compétition électorale. C’est ainsi qu’un Sous Préfet est allé jusqu’à produire des faux, en plongeant jusqu’à la moelle, toute honte bue, dans la délinquance électorale caractérisée. En plus, les démocrates ont été indignés par les prétentions de certains tenants du pouvoir qui ont tenté de détourner la volonté populaire, dès la publication des premières tendances et ont récidivé lors de la phase de recensement des votes, en faisant disparaître les procès-verbaux et en essayant d’en créer d’autres ».

Selon l’Afp, malgré ces actes graves, les retards organisés ça et là pour prolonger le scrutin au-delà de 18 heures, « l’immixtion illégale » de Me Abdoulaye Wade dans la campagne électorale et avant son ouverture officielle, « avec les moyens de l’État », la rétention et l’achat des cartes d’électeurs et des consciences, « les apprentis fascistes aux pieds d’argile ont été défaits par les Sénégalais, qui ont choisi avec détermination les listes de l’opposition, en participant à la sécurisation de leur vote, aux côtés des brigades de vigilance. ».

Le fichier électoral toujours en cause

L’Afp ne fait toujours pas confiance au fichier électoral qui ne garantit pas une bonne transparence des opérations de vote. Pour elle : « La première leçon à tirer des faits et du comportement de nombre d’acteurs du processus électoral, est l’exigence plus que jamais actuelle de la création d’une Commission nationale électorale indépendante (Ceni), qui prenne en charge l’organisation des élections, depuis l’inscription sur les listes électorales, jusqu’à la proclamation des résultats. ».

L’Afp poursuit « La deuxième leçon est le redressement de notre démocratie que les Sénégalais ont appelé de tous leurs vœux, en mettant en échec le projet monstrueusement monarchique de M. Wade. Le peuple a dit non à la génération spontanée d’opportunistes bruyants qui ont emprunté précipitamment le sommet de l’indécence, en ignorant le sens et l’essence de la morale républicaine. Ils se sont retrouvés au fond d’un ravin, cimetière silencieux d’un destin conçu par un machiavélisme tropical, adepte des raccourcis dangereux, d’abord pour eux-mêmes. ».

Le troisième enseignement à tirer des élections, selon l’Afp « est relatif au décodage du message du peuple debout qui non seulement a exprimé son ras-le-bol, mais exige la prise en compte sans délai de ses aspirations légitimes depuis le 19 Mars 2000. Le 22 Mars 2009 a validé une exigence formulée dans le calme et la sérénité, face à des tenants du pouvoir qui ont choisi de faire financer le gaspillage et leur volonté de jouissance par les sacrifices imposés aux populations des villes et des campagnes. ».

L’Afp appelle ainsi les nouvelles équipes de l’opposition qui s’installeront à la tête des collectivités locales à gérer solidairement les préoccupations urgentes du peuple, en montrant par l’exemple que leur mission est un sacerdoce au service du plus grand nombre. Ce qui induit de leur part « une démarche d’écoute, de transparence, avec la synergie des compétences, aux fins d’engranger des résultats visibles et palpables. ». Moustapha Niasse et ses camarades sont convaincus que « la débâcle du clan dirigé par M. Abdoulaye Wade implique la traduction de l’avertissement du peuple par la suppression immédiate du Sénat et l’aménagement d’un calendrier pour des élections générales anticipées, qui respectent la souveraineté populaire. ».

Pour eux : « M. Wade et son clan n’ont qu’une alternative : accompagner intelligemment le mouvement historique irréversible, ou continuer vainement de tenter de l’endiguer à leurs risques et périls, avec les mêmes outils qui ont fait preuve de leur inefficacité et qui se résument à la corruption, à la manipulation et à la violence. ».

Source Nettali


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