Le général Abdoulaye Fall, qui vient de faire ses adieux aux Armées, n’échappe pas à ce parcours classique même si lui, en plus, il a fait la guerre en Guinée-Bissau… Mais sa marque de fabrique à lui, le signe distinctif de son commandement, c’est qu’il a fait de grandes réalisations dans le domaine social.
En effet, de l’avis tous ses anciens collaborateurs et subordonnés, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le général Abdoulaye Fall est le Cemga le plus social de l’histoire de nos Armées. Mis à part, bien sûr, Mamadou Seck « Faidherbe…
En effet, aussi bien ses camarades amis que ses camarades « ennemis » ont tous reconnu que le désormais ex-Cemga a placé la barre sociale des Armées très haut au point que son remplaçant aura fort à faire pour l’égaler sur le plan social. Quant à le dépasser, ça va être une autre paire de manches…
Au cours de la cérémonie d’adieu, nous avons observé, et longuement, les troupes massées sur la place d’armes du Camp Dial-Diop. Dans les rangs, si certains soldats ont poussé un soupir exprimant une douloureuse séparation, d’autres ont pu discrètement écraser des larmes, histoire de « pleurer » un Cemga humaniste.
En effet, s’il était très rigoureux dans le commandement, l’ancien Cemga Abdoulaye Fall était également très social et sensible hors rang. Il faisait preuve de sollicitude et de compassion surtout à l’endroit des soldats blessés, malades et mutilés de guerre. Et durant tout son commandement, il a montré une grande disponibilité sociale pour être toujours aux cotés des nécessiteux et handicapés des Armées. Sans oublier ses troupes qui sont sur les théâtres d’opérations.
Ce qui n’était pas évident puisqu’il a pris le commandement des Armées dans un contexte particulier marqué par une certaine léthargie dans la prise en compte des affaires sociales de la troupe. Un certain mécontentement dans les rangs, aussi. Néanmoins, dans ses actions prioritaires, le général Abdoulaye Fall a inscrit en bonne place le social. À cet effet, il a pu mener à bien des orientations prioritaires qui ont pris en compte l'opérationnel et la logistique.
Conscient de l'enjeu social, il a aussitôt regroupé les structures sociales existantes pour renforcer leurs capacités et mieux orienter leurs actions sur l'homme. De là est né le Haut comité des affaires sociales créé sous son magistère. Ce Comité regroupe la direction de l'Action sociale, la mutuelle des Armées, la coopérative militaire de construction (Comico), l’agence de réinsertion des militaires et la fondation des invalides et mutilés de guerre. Ayant mis les hommes qu'il faut à la tête de ces structures, le général Fall a réussi à inaugurer d'innombrables infrastructures pour la réalisation desquelles il s'est battu : Le centre de médecine physique et le centre d'appareillage destinés aux blessés, l'hôtel de l'arsenal, le cercle de la rade pour les militaires en transit, la réfection du célibatérium de Dial Diop… Sans compter les multiples interventions à caractère social destinées aux militaires de tous grades. L'adage dit que « derrière un grand homme, il y a une grande dame ».
Son épouse, Mme Fall, lui a emboîté le pas avec l'Association des Dames de Cœur et de l'Espoir (Adcs) dont les actions caritatives ne se comptent plus. Les réalisations du Cemga sortant dans le social sont allées jusqu'au maintien pour raison humanitaire de soldats qui auraient normalement dû être libérés. D’où les nombreux amputés et blessés que l’on voit en uniforme dans les différents services administratifs des Armées.
D’ailleurs, les inavalides et mutilés des Armées viennent encore d’être assistés par le président de la République, M. Macky Sall, qui leur a octroyé à chacun une maison et 10 millions fcfa. A ce rythme, c’est-à-dire avec des Cemga très généreux — on suppose que « Nogass » ne fera pas moins que son prédecesseur ! — et un Chef suprême des Armées aux immenses actions sociales, les épouses de soldats ont de quoi pousser leurs maris à « mourir » pour la patrie ! Juste histoire de vous dire que l’on comprend aisément l'émotion et le regret qui ont marqué la cérémonie de départ du général Abdoulaye Fall qui vient de rentrer dans l’histoire du service social des Armées.
Pape NDIAYE
Le Témoin N° 1104 –Hebdomadaire Sénégalais ( NOVEMBRE 2012 )
En effet, de l’avis tous ses anciens collaborateurs et subordonnés, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le général Abdoulaye Fall est le Cemga le plus social de l’histoire de nos Armées. Mis à part, bien sûr, Mamadou Seck « Faidherbe…
En effet, aussi bien ses camarades amis que ses camarades « ennemis » ont tous reconnu que le désormais ex-Cemga a placé la barre sociale des Armées très haut au point que son remplaçant aura fort à faire pour l’égaler sur le plan social. Quant à le dépasser, ça va être une autre paire de manches…
Au cours de la cérémonie d’adieu, nous avons observé, et longuement, les troupes massées sur la place d’armes du Camp Dial-Diop. Dans les rangs, si certains soldats ont poussé un soupir exprimant une douloureuse séparation, d’autres ont pu discrètement écraser des larmes, histoire de « pleurer » un Cemga humaniste.
En effet, s’il était très rigoureux dans le commandement, l’ancien Cemga Abdoulaye Fall était également très social et sensible hors rang. Il faisait preuve de sollicitude et de compassion surtout à l’endroit des soldats blessés, malades et mutilés de guerre. Et durant tout son commandement, il a montré une grande disponibilité sociale pour être toujours aux cotés des nécessiteux et handicapés des Armées. Sans oublier ses troupes qui sont sur les théâtres d’opérations.
Ce qui n’était pas évident puisqu’il a pris le commandement des Armées dans un contexte particulier marqué par une certaine léthargie dans la prise en compte des affaires sociales de la troupe. Un certain mécontentement dans les rangs, aussi. Néanmoins, dans ses actions prioritaires, le général Abdoulaye Fall a inscrit en bonne place le social. À cet effet, il a pu mener à bien des orientations prioritaires qui ont pris en compte l'opérationnel et la logistique.
Conscient de l'enjeu social, il a aussitôt regroupé les structures sociales existantes pour renforcer leurs capacités et mieux orienter leurs actions sur l'homme. De là est né le Haut comité des affaires sociales créé sous son magistère. Ce Comité regroupe la direction de l'Action sociale, la mutuelle des Armées, la coopérative militaire de construction (Comico), l’agence de réinsertion des militaires et la fondation des invalides et mutilés de guerre. Ayant mis les hommes qu'il faut à la tête de ces structures, le général Fall a réussi à inaugurer d'innombrables infrastructures pour la réalisation desquelles il s'est battu : Le centre de médecine physique et le centre d'appareillage destinés aux blessés, l'hôtel de l'arsenal, le cercle de la rade pour les militaires en transit, la réfection du célibatérium de Dial Diop… Sans compter les multiples interventions à caractère social destinées aux militaires de tous grades. L'adage dit que « derrière un grand homme, il y a une grande dame ».
Son épouse, Mme Fall, lui a emboîté le pas avec l'Association des Dames de Cœur et de l'Espoir (Adcs) dont les actions caritatives ne se comptent plus. Les réalisations du Cemga sortant dans le social sont allées jusqu'au maintien pour raison humanitaire de soldats qui auraient normalement dû être libérés. D’où les nombreux amputés et blessés que l’on voit en uniforme dans les différents services administratifs des Armées.
D’ailleurs, les inavalides et mutilés des Armées viennent encore d’être assistés par le président de la République, M. Macky Sall, qui leur a octroyé à chacun une maison et 10 millions fcfa. A ce rythme, c’est-à-dire avec des Cemga très généreux — on suppose que « Nogass » ne fera pas moins que son prédecesseur ! — et un Chef suprême des Armées aux immenses actions sociales, les épouses de soldats ont de quoi pousser leurs maris à « mourir » pour la patrie ! Juste histoire de vous dire que l’on comprend aisément l'émotion et le regret qui ont marqué la cérémonie de départ du général Abdoulaye Fall qui vient de rentrer dans l’histoire du service social des Armées.
Pape NDIAYE
Le Témoin N° 1104 –Hebdomadaire Sénégalais ( NOVEMBRE 2012 )