C'est finalement à Bologna que le jeune Sénégalais vendeur de faux billets d'euros depuis des années est tombé dans la journée du dimanche dernier. Dénoncé à Brescia où il est très connu, en janvier dernier, le Saloum-Saloum avait changé de ville pour trouver d'autres clients. C'est ainsi qu'il avait déménagé dans la région de Bologna pour pouvoir faire son travail sans gêne. À la suite d'une infraction sur la route d'Imola (petite ville située à 30 km de Bologna), il est arrêté puis contrôlé par la police stradale (la police routière). Après avoir montré tous ses documents (permis de séjour, permis de conduite...), les Policiers ont vu dans les places de derrière un sachet rempli de billets de 20 euros. C'est ainsi que des interrogations ont commencé à pleuvoir sur cette manne mystérieuse. L'un deux ne lui a demandé qu'un billet pour voir si les billets sont vrais ou faux. Le Sénégalais refuse de répondre aux gens et ne demande qu'à partir. Ce que les forces de l'ordre ont refusé dans un premier temps avant de le piéger en le laissant partir pour ensuite le suivre. Arrivés à l'immeuble où le Saloum-Saloum est entré, les policiers ont mis à l'écoute toute cette zone. C'est ainsi qu'ils ont su que le Sénégalais avait joint ses collaborateurs italiens, nigérians et marocains qui forment un réseau de faux billets. Avant d'appeler en renfort les Carabinieri pour des contrôles. Après avoir raconté à ses collaborateurs le sale quart d'heure qu'il a passé chez les policiers de la rue, le Sénégalais est sorti pour rentrer chez lui puisque c'est lui qui doit servir la diner à ses compatriotes. C'est à sa descente de l'immeuble qu'il a été arrêté avec deux de ces compatriotes qui pourtant sont des innocents dans l'affaire. Comment les a-t-il fait tomber ? Selon l'un deux, qui nous a balancé l'info, « c'est le fait qu'on l'a appelé pour lui demander de venir préparer la diner puisque c'est lui qui devait nous servir à manger. C'est un Sénégalais qui avait besoin de vivre avec nous et puisqu'on avait besoin d'une quatrième personne pour diminuer la cherté du loyer… Cependant on n’avait jamais su cela, on avait appris que c'était son travail à Brescia, mais il avait nié ça. Mais bon, on va juste nous entendre et nous laisser partir ce jeudi. Les policiers avaient mis son téléphone à l'écoute, s'ils appellent un Sénégalais pour la traduction de notre langue wolof, ils sauront qu'on n’en fait pas partie », clarifie-t-il. Avant d'ajouter : « L'essentiel c'est de répondre puisqu'on est en règle et qu’aussi on est des innocents dans cette affaire ».
Auteur: LIBASSE SARR (ITALIE) L'Observateur
Auteur: LIBASSE SARR (ITALIE) L'Observateur