Les deux argentiers en chef du pays déroulent. Ils ont concocté en réponse à la grave « perturbation » des finances publiques occasionnée en grande partie par ce que l’on a pudiquement et curieusement nommé « dépassement budgétaire » dont la bulle a éclaté en août dernier un plan d’urgence en 25 points, répartis en onze chapitres. Des mesures qu’ils sont chargés d’appliquer ou de faire appliquer d’ici à fin de l’année.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des finances et son collègue chargé du Budget se démènent ainsi avec l’appui de la présidence de la République depuis la fin du mois de septembre dernier comme de beaux diables pour mobiliser auprès des pays amis, des ressources supplémentaires pour faire face aux instances de paiement. Ils sont à la recherche de 150 milliards de Fcfa au minimum d’ici fin décembre pour que fonctionnaires, fournisseurs de l’Etat perçoivent normalement leurs dus et que les dépenses normales de fonctionnement s’effectuent pour que la machine de l’Etat ne grippe. Dans ce cadre, ils entendent en autres « espérances », tirer sur les ressources disponibles du Fonds monétaire international (Fmi) en ce mois de novembre et en décembre prochain, 30 milliards de Fcfa pour atténuer le choc exogène induit par la crise alimentaire et énergétique, notamment la flambée du brut qui a cependant, depuis quelque temps connu une grande baisse non encore répercutée dans notre économie.
La renégociation de la deuxième licence Gsm (Tigo) pour espérer en tirer 150 milliards de Fcfa auprès de l’exploitant actuel ou auprès d’un nouvel acquéreur, on avance l’arrivée d’un promoteur égyptien dans les milieux avisés. Pour l’heure le contentieux avec Sentel/Millicom semble culminer. Il paraît atteindre son point de non-retour. On apprenait en effet, dans les éditions du week-end que le gouvernement du Sénégal a servi aux sociétés de télécommunication, Sentel/Millicom, une assignation à comparaître devant le Tribunal régional hors classe de Dakar. Cette assignation a été délivrée le 11 novembre dernier.
Le gouvernement affirme que Sentel/Millicom exploitait une licence de télécommunication, aux termes d’une concession en date du 3 juillet 1998 sans en avoir payé le « droit d’entrée ». On peut s’interroger sur le paiement par la Sonatel de la même redevance et à hauteur de quel montant à l’Etat du Sénégal et en quelle date ? L’opinion est peu informée là-dessus.Toujours est-il que pour mobiliser 150 milliards l’Etat entend fermement renégocier sa deuxième licence et en tirer plus qu’il n’a obtenu de la troisième vendue aux Soudanais de Sudatel.
Qu’à cela ne tienne. L’agence des grands travaux du président de la République qu’est le Pcrpe, va être supprimée d’ici à fin du mois de décembre. Ceci dans le cadre de la rationalisation des structures en charge la mise en œuvre des infrastructures publiques. Il faut avouer qu’entre le ministre de l’Equipement, celui de l’Urbanisme et de l’habitat, notamment avec sa direction de la Construction, l’Agence des travaux routiers (Atr), l’Apix du ministre Aminata Niane, l’Anoci du duo Karim-Baldé, le Pcrpe pour ne citer que ceux-là, il y a assurément inflation dans ce domaine pour des résultats jusqu’ici fort mitigés. Si restriction, suppression, assainissement constituent les mots clés du plan « Diop-Sow », on note cependant quelques actions visant à prendre en charge les plus démunis.
On ne veut certainement pas embraser plus que de raison la rue gagnée par le mécontentement qu’alimente la pauvreté croissante. C’est ainsi qu’au chapitre du soutien au pouvoir d’achat des ménages, on notera la suppression des taxes spécifiques sur les huiles. Une baisse d’au moins 25% sur l’huile végétale est attendue de cette mesure qui n’a pas enchanté les huiliers du pays qui se voient ainsi moins protégés que d’habitude. On observera également au niveau de ce chapitre, l’élargissement des cantines scolaires qui devrait prendre effet dès cette rentrée scolaire.
Est-ce parce que cette rentrée tarde encore à être effective que la mesure souffre encore d’application ? Toujours est-il qu’elle vise à lutter contre la précarité des ménages et travaille à une meilleure scolarisation des enfants Comme pour ne pas laisser place à trop de « populisme », pardon, pour un retour plutôt à l’orthodoxie, les subventions sautent pour l’essentiel. C’est ainsi que Latsoukabé Fall de la Société nationale d’électricité (Senelec) est invité à appliquer la vérité des prix dans son secteur, tout en rétablissant les équilibres financiers de sa boîte.
Tous les deux mois, il devra ainsi modifier la structure des prix de l’électricité en tenant certainement compte des hoquets du marché mondial, secoué par la crise des « liquidités » au regard de sa dépendance au fuel lourd. Tandis que dans un premier temps, dans le cadre de la vérité des prix, la subvention sur le gaz butane est limitée à 32 milliards de Fcfa. Une subvention qui sera même totalement suprimée en juillet 2009 prochain.
L’audit du Fonds monétaire international (Fmi) qui avait mis le doigt sur les dysfonctionnements dans la gestion des finances publiques ainsi que la faiblesse des mécanismes de contrôle avait amené le chef de l’Etat à prendre avec célérité et non sans courage, la mesure de remercier le ministre du Budget d’alors dont on avançait qu’il était pourtant très proche de son fils Karim Wade.
Aujourd’hui, pour corriger les impairs soulignés par le Fmi et l’inspection générale des finances, la régularisation des avances de trésorerie, dans le cadre du respect des principes de gestion des finances publiques, est envisagée. Il en est de même de la régularisation des virements de crédits au-dessus du plafond indiqué. Tout comme la réforme hospitalière et la mise en œuvre des recommandations issues du conseil présidentiel sur ce plan sont prévues d’ici à la fin de l’année.
source sud quotidien
Le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des finances et son collègue chargé du Budget se démènent ainsi avec l’appui de la présidence de la République depuis la fin du mois de septembre dernier comme de beaux diables pour mobiliser auprès des pays amis, des ressources supplémentaires pour faire face aux instances de paiement. Ils sont à la recherche de 150 milliards de Fcfa au minimum d’ici fin décembre pour que fonctionnaires, fournisseurs de l’Etat perçoivent normalement leurs dus et que les dépenses normales de fonctionnement s’effectuent pour que la machine de l’Etat ne grippe. Dans ce cadre, ils entendent en autres « espérances », tirer sur les ressources disponibles du Fonds monétaire international (Fmi) en ce mois de novembre et en décembre prochain, 30 milliards de Fcfa pour atténuer le choc exogène induit par la crise alimentaire et énergétique, notamment la flambée du brut qui a cependant, depuis quelque temps connu une grande baisse non encore répercutée dans notre économie.
La renégociation de la deuxième licence Gsm (Tigo) pour espérer en tirer 150 milliards de Fcfa auprès de l’exploitant actuel ou auprès d’un nouvel acquéreur, on avance l’arrivée d’un promoteur égyptien dans les milieux avisés. Pour l’heure le contentieux avec Sentel/Millicom semble culminer. Il paraît atteindre son point de non-retour. On apprenait en effet, dans les éditions du week-end que le gouvernement du Sénégal a servi aux sociétés de télécommunication, Sentel/Millicom, une assignation à comparaître devant le Tribunal régional hors classe de Dakar. Cette assignation a été délivrée le 11 novembre dernier.
Le gouvernement affirme que Sentel/Millicom exploitait une licence de télécommunication, aux termes d’une concession en date du 3 juillet 1998 sans en avoir payé le « droit d’entrée ». On peut s’interroger sur le paiement par la Sonatel de la même redevance et à hauteur de quel montant à l’Etat du Sénégal et en quelle date ? L’opinion est peu informée là-dessus.Toujours est-il que pour mobiliser 150 milliards l’Etat entend fermement renégocier sa deuxième licence et en tirer plus qu’il n’a obtenu de la troisième vendue aux Soudanais de Sudatel.
Qu’à cela ne tienne. L’agence des grands travaux du président de la République qu’est le Pcrpe, va être supprimée d’ici à fin du mois de décembre. Ceci dans le cadre de la rationalisation des structures en charge la mise en œuvre des infrastructures publiques. Il faut avouer qu’entre le ministre de l’Equipement, celui de l’Urbanisme et de l’habitat, notamment avec sa direction de la Construction, l’Agence des travaux routiers (Atr), l’Apix du ministre Aminata Niane, l’Anoci du duo Karim-Baldé, le Pcrpe pour ne citer que ceux-là, il y a assurément inflation dans ce domaine pour des résultats jusqu’ici fort mitigés. Si restriction, suppression, assainissement constituent les mots clés du plan « Diop-Sow », on note cependant quelques actions visant à prendre en charge les plus démunis.
On ne veut certainement pas embraser plus que de raison la rue gagnée par le mécontentement qu’alimente la pauvreté croissante. C’est ainsi qu’au chapitre du soutien au pouvoir d’achat des ménages, on notera la suppression des taxes spécifiques sur les huiles. Une baisse d’au moins 25% sur l’huile végétale est attendue de cette mesure qui n’a pas enchanté les huiliers du pays qui se voient ainsi moins protégés que d’habitude. On observera également au niveau de ce chapitre, l’élargissement des cantines scolaires qui devrait prendre effet dès cette rentrée scolaire.
Est-ce parce que cette rentrée tarde encore à être effective que la mesure souffre encore d’application ? Toujours est-il qu’elle vise à lutter contre la précarité des ménages et travaille à une meilleure scolarisation des enfants Comme pour ne pas laisser place à trop de « populisme », pardon, pour un retour plutôt à l’orthodoxie, les subventions sautent pour l’essentiel. C’est ainsi que Latsoukabé Fall de la Société nationale d’électricité (Senelec) est invité à appliquer la vérité des prix dans son secteur, tout en rétablissant les équilibres financiers de sa boîte.
Tous les deux mois, il devra ainsi modifier la structure des prix de l’électricité en tenant certainement compte des hoquets du marché mondial, secoué par la crise des « liquidités » au regard de sa dépendance au fuel lourd. Tandis que dans un premier temps, dans le cadre de la vérité des prix, la subvention sur le gaz butane est limitée à 32 milliards de Fcfa. Une subvention qui sera même totalement suprimée en juillet 2009 prochain.
L’audit du Fonds monétaire international (Fmi) qui avait mis le doigt sur les dysfonctionnements dans la gestion des finances publiques ainsi que la faiblesse des mécanismes de contrôle avait amené le chef de l’Etat à prendre avec célérité et non sans courage, la mesure de remercier le ministre du Budget d’alors dont on avançait qu’il était pourtant très proche de son fils Karim Wade.
Aujourd’hui, pour corriger les impairs soulignés par le Fmi et l’inspection générale des finances, la régularisation des avances de trésorerie, dans le cadre du respect des principes de gestion des finances publiques, est envisagée. Il en est de même de la régularisation des virements de crédits au-dessus du plafond indiqué. Tout comme la réforme hospitalière et la mise en œuvre des recommandations issues du conseil présidentiel sur ce plan sont prévues d’ici à la fin de l’année.
source sud quotidien