Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie : ‘Si le pouvoir judiciaire est déliquescent, il n'y a plus d'Etat de droit’
Le secrétaire général de la Francophonie a réaffirmé son attachement à l'Etat de droit. Et pour lui, sans ‘justice, il n'y a pas d'Etat de droit’. Il l'a fait savoir lors de la conférence de presse de la Conférence ministérielle de la Francophonie, vendredi dernier. Celle-ci a vu la passation du témoin par la Suisse, qui présidait la Conférence ministérielle, à la République démocratique du Congo qui doit organiser le Sommet de la Francophonie de l'année prochaine. Il aura au lieu du 12 au 14 octobre 2012 autour du thème : ‘Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale’.
Profitant d'une question sur le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale, Abdou Diouf soutient : ‘Nous avons souhaité accompagner la Côte d'Ivoire dans sa réconciliation et dans sa reconstruction. Mais la réconciliation ne signifie pas impunité’. Selon Abdou Diouf, ‘les fautes commises devraient être jugées’. Pour cela, certaines d'entre elles sont du ressort des tribunaux ivoiriens, d'autres comme les crimes contre l'humanité relèvent de la Cour pénale internationale (Cpi). ‘Il y a une commission dialogue et réconciliation que nous soutenons. Mais à côté de cela, si nous voulons avoir une paix durable, il faut que les fautes commises soient sanctionnées’, déclare Abdou Diouf. Qui dit, toutefois, être pour la ‘présomption d'innocence’.
Le secrétaire général de la Francophonie a insisté sur l'importance de cette cour de justice internationale et le soutien qu'il lui apporte. ‘C'est une cour que nous soutenons avec force. Ce n'est pas prétentieux de rappeler que je me suis battu pour l'installation de cette cour internationale quand j'étais chef d'Etat. Et ce n'est pas prétentieux que mon pays - sous ma présidence - a été le premier pays au monde à ratifier les statuts de la Cour pénale internationale’, a-t-il soutenu. Avant d'ajouter : ‘Plus on utilisât cette Cour pénale internationale pour éviter l'impunité dans le monde, plus je serais heureux’.
Sur le cas de Laurent Gbagbo, Abdou Diouf veut que ‘justice soit faite’ car, selon lui, c'est ‘la garantie de la paix’. Quand on lui demande ce qui l'a ressenti, en tant que chef d'Etat, lorsque Gbagbo a été transféré à la Cpi, le président Diouf se veut clair : ‘Est-ce que vous me posez la question de savoir qu'est-ce que ça m'a fait quand Milosevic a été traduit devant la Cpi ? Est-ce que vous posez la question de savoir ce que ça m'a fait quand un mandat d'arrêt international a été lancé contre El Béchir ?’, s'interroge-t-il, avant de répondre : ‘Moi, je suis pour la justice. Dans le passé, il y avait cette idée qu'il y avait un syndicat des chefs d'Etat. Je ne me suis jamais senti concerné par ça. Non, le problème est un problème de justice. Oui ou non est-ce que M. Gbagbo a commis les crimes contre l'humanité qui lui sont reprochés ? Les droits de la défense seront respectés. Il (Gbagbo) aura à s'expliquer et justice sera faite’, soutient le secrétaire général de la Francophonie.
Abdou Diouf a dit que ses moments de joie quand il était chef de l'Etat du Sénégal, c'était lorsqu'il présidait le Conseil supérieur de la magistrature. ‘Parce que je considère que dans un Etat de droit, que la justice soit rendue, bien rendue, c'est la chose la plus importante’, a-t-il fait savoir. Car, avancera-t-il, ‘tous les pouvoirs peuvent être déliquescents, mais si le pouvoir judiciaire est déliquescent, il n'y a plus d'Etat’. Et pour montrer qu'il tient à la justice, il paraphrase Louis XIII qui disait du Cardinal Richelieu qu'il était la colonne (vertébrale) du royaume. ‘Moi, je disais que la justice est la colonne (vertébrale) de la république. Je considère que la justice est la colonne (vertébrale) de la communauté internationale. Pas de paix sans justice’, a-t-il soutenu.
lu sur WALF.SN
Le secrétaire général de la Francophonie a réaffirmé son attachement à l'Etat de droit. Et pour lui, sans ‘justice, il n'y a pas d'Etat de droit’. Il l'a fait savoir lors de la conférence de presse de la Conférence ministérielle de la Francophonie, vendredi dernier. Celle-ci a vu la passation du témoin par la Suisse, qui présidait la Conférence ministérielle, à la République démocratique du Congo qui doit organiser le Sommet de la Francophonie de l'année prochaine. Il aura au lieu du 12 au 14 octobre 2012 autour du thème : ‘Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale’.
Profitant d'une question sur le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale, Abdou Diouf soutient : ‘Nous avons souhaité accompagner la Côte d'Ivoire dans sa réconciliation et dans sa reconstruction. Mais la réconciliation ne signifie pas impunité’. Selon Abdou Diouf, ‘les fautes commises devraient être jugées’. Pour cela, certaines d'entre elles sont du ressort des tribunaux ivoiriens, d'autres comme les crimes contre l'humanité relèvent de la Cour pénale internationale (Cpi). ‘Il y a une commission dialogue et réconciliation que nous soutenons. Mais à côté de cela, si nous voulons avoir une paix durable, il faut que les fautes commises soient sanctionnées’, déclare Abdou Diouf. Qui dit, toutefois, être pour la ‘présomption d'innocence’.
Le secrétaire général de la Francophonie a insisté sur l'importance de cette cour de justice internationale et le soutien qu'il lui apporte. ‘C'est une cour que nous soutenons avec force. Ce n'est pas prétentieux de rappeler que je me suis battu pour l'installation de cette cour internationale quand j'étais chef d'Etat. Et ce n'est pas prétentieux que mon pays - sous ma présidence - a été le premier pays au monde à ratifier les statuts de la Cour pénale internationale’, a-t-il soutenu. Avant d'ajouter : ‘Plus on utilisât cette Cour pénale internationale pour éviter l'impunité dans le monde, plus je serais heureux’.
Sur le cas de Laurent Gbagbo, Abdou Diouf veut que ‘justice soit faite’ car, selon lui, c'est ‘la garantie de la paix’. Quand on lui demande ce qui l'a ressenti, en tant que chef d'Etat, lorsque Gbagbo a été transféré à la Cpi, le président Diouf se veut clair : ‘Est-ce que vous me posez la question de savoir qu'est-ce que ça m'a fait quand Milosevic a été traduit devant la Cpi ? Est-ce que vous posez la question de savoir ce que ça m'a fait quand un mandat d'arrêt international a été lancé contre El Béchir ?’, s'interroge-t-il, avant de répondre : ‘Moi, je suis pour la justice. Dans le passé, il y avait cette idée qu'il y avait un syndicat des chefs d'Etat. Je ne me suis jamais senti concerné par ça. Non, le problème est un problème de justice. Oui ou non est-ce que M. Gbagbo a commis les crimes contre l'humanité qui lui sont reprochés ? Les droits de la défense seront respectés. Il (Gbagbo) aura à s'expliquer et justice sera faite’, soutient le secrétaire général de la Francophonie.
Abdou Diouf a dit que ses moments de joie quand il était chef de l'Etat du Sénégal, c'était lorsqu'il présidait le Conseil supérieur de la magistrature. ‘Parce que je considère que dans un Etat de droit, que la justice soit rendue, bien rendue, c'est la chose la plus importante’, a-t-il fait savoir. Car, avancera-t-il, ‘tous les pouvoirs peuvent être déliquescents, mais si le pouvoir judiciaire est déliquescent, il n'y a plus d'Etat’. Et pour montrer qu'il tient à la justice, il paraphrase Louis XIII qui disait du Cardinal Richelieu qu'il était la colonne (vertébrale) du royaume. ‘Moi, je disais que la justice est la colonne (vertébrale) de la république. Je considère que la justice est la colonne (vertébrale) de la communauté internationale. Pas de paix sans justice’, a-t-il soutenu.
lu sur WALF.SN