Quel sens donnerez-vous à cette victoire ?
C’est un renouvellement de confiance entre les populations de la Casamance et Abdoulaye Wade. Au terme de ce scrutin, nous pensons que la meilleure façon de retourner l’ascenseur à cette belle région de la Casamance, c’est de régler les maux qui compromettent son développement économique. Il s’agit en premier lieu, de la question relative aux travailleurs de la Souneor. Des préavis ont été déjà distribués à 145 saisonniers, pour leur signifier qu’à partir du 1er avril, ils cesseront de travailler. Ce qui montre que ces derniers, viendront grossir le rang des chômeurs, dans une Casamance en proie à une pauvreté accrue. Je crois que le gouvernement doit être, davantage beaucoup plus attentif au sort réservé à ces travailleurs. D’ailleurs, il y a une certaine injustice dans le recrutement du personnel. On préfère des travailleurs venus d’ailleurs, au détriment des compétences locales, ce qui crée un sentiment de frustration. Il faut qu’on se respecte entre Sénégalais, et que l’on comprenne que, les travailleurs recrutés hors de la région, ne sont pas au dessus de la compétence locale. C’est une insulte de laisser en rade ces compétences locales, au profit d’autres personnes parce que simplement, ces dernières ont bénéficié de parrainage au plus haut niveau de la société. Appliquons les termes de justice et d’égalité des hommes, pour comprendre que les casamançais méritent plus de considérations. L’autre élément, c’est le pont Emile Badiane, tout le monde en parle. Pourtant, récemment en conseil interministériel, le Premier ministre a donné des instructions fermes, pour que la procédure de passation des marchés, puisse être accélérée. Mais, cela ne suffit pas, il faut concrètement commencer les travaux. Les populations n’attendent que cela, car le pont a connu un niveau de dégradation tellement élevé, que c’est une urgence d’intervenir, pour le réhabiliter et rassurer davantage les casamançais, qui gardent encore le spectre du «Joola» en mémoire. Un autre problème auquel les populations de la Casamance sont confrontées, c’est la question liée au conflit. Notamment les personnes déplacées laissées à elles-mêmes, elles ne peuvent pas se retrouver pour reconstituer leurs familles. Sans oublier la question relative au processus de déminage. Aujourd’hui, en Casamance, des zones propices au développement et à l’activité agricole, sont abandonnées du fait de la présence des mines, qui installent la panique et la peur au sein des populations rurales. Compte tenu des engagements du gouvernement sur le plan national et international, il serait très opportun aujourd’hui, que l’Etat, s’engage résolument dans une dynamique d’accélération de ce processus de déminage, en vue de libérer les terres fertiles, et de permettre ainsi la renaissance de l’agriculture.
La Casamance souffre toujours de son enclavement…
Même si des efforts ont été fournis dans ce domaine par le gouvernement, beaucoup reste à faire. Après le naufrage du bateau le Joola, il était question de régler le problème du transport maritime par un certain nombre de solutions. C’est dans ce processus que nous avons aujourd’hui, Aline Sitoe Diatta. Avec ce bateau, non seulement les taxes sont exagérément très élevées, mais il se pose le problème du fret. Le gouvernement avait pris l’engagement de régler cela, mais jusqu’à présent rien n’est fait. Ce qui fait qu’aujourd’hui, les produits de cueillettes en provenance de Ziguinchor et les produits manufacturés en provenance de Dakar ont du mal à être transporté. Donc, c’est une urgence de régler cette question en plus d’un deuxième bateau de transport. Parce qu’avec Aline Sitoe Diatta, on a que deux jours pour effectuer le voyage. Deux jours sur sept, c’est excessivement faible en terme de fréquence. Cela est très insuffisant, si on veut désenclaver une région et emmener ses populations à comprendre qu’il y a une continuité territoriale. L’autre élément relatif toujours au désenclavement, c’est le transport aérien, non seulement les tarifs sont chers, mais la fréquence est très faible, par moment aléatoire. Vous pouvez rester à Ziguinchor abandonné à vous-mêmes, faute d’avion alors que vous avez votre billet. Donc, il y a lieu de revoir les billets à la baisse, et augmenter les rotations. Il était question pour le gouvernement de construire une piste d’atterrissage de manière afin que les gros porteurs descendent sur Ziguinchor. Des travaux ont été faits, mais avec le premier gros porteur, la piste s’est affaissée. Donc, il y a lieu d’auditer ses travaux, de situer les responsabilités, et d’en titrer toutes les conséquences. Toujours est-il qu’il faut régler cette question d’extension de la piste et cela va participer au renforcement du processus de désenclavement.
Qu’en est-il de l’Université de Ziguinchor ?
Des promesses ont été faites par le Chef de l’Etat lors de son dernier séjour. Cette Université doit bénéficier de l’attention de l’Etat, du fait que la région est la plus scolarisée du pays. Si l’équilibre est retrouvé, cela permettra aux jeunes d’étudier chez eux. Il faut aussi faire en sorte que cette Université puisse bénéficier d’une politique sociale digne du nom, parce que la pauvreté est très forte dans la région du fait du conflit armé qui y sévit. Ce qui fait que les je
24H Chrono
C’est un renouvellement de confiance entre les populations de la Casamance et Abdoulaye Wade. Au terme de ce scrutin, nous pensons que la meilleure façon de retourner l’ascenseur à cette belle région de la Casamance, c’est de régler les maux qui compromettent son développement économique. Il s’agit en premier lieu, de la question relative aux travailleurs de la Souneor. Des préavis ont été déjà distribués à 145 saisonniers, pour leur signifier qu’à partir du 1er avril, ils cesseront de travailler. Ce qui montre que ces derniers, viendront grossir le rang des chômeurs, dans une Casamance en proie à une pauvreté accrue. Je crois que le gouvernement doit être, davantage beaucoup plus attentif au sort réservé à ces travailleurs. D’ailleurs, il y a une certaine injustice dans le recrutement du personnel. On préfère des travailleurs venus d’ailleurs, au détriment des compétences locales, ce qui crée un sentiment de frustration. Il faut qu’on se respecte entre Sénégalais, et que l’on comprenne que, les travailleurs recrutés hors de la région, ne sont pas au dessus de la compétence locale. C’est une insulte de laisser en rade ces compétences locales, au profit d’autres personnes parce que simplement, ces dernières ont bénéficié de parrainage au plus haut niveau de la société. Appliquons les termes de justice et d’égalité des hommes, pour comprendre que les casamançais méritent plus de considérations. L’autre élément, c’est le pont Emile Badiane, tout le monde en parle. Pourtant, récemment en conseil interministériel, le Premier ministre a donné des instructions fermes, pour que la procédure de passation des marchés, puisse être accélérée. Mais, cela ne suffit pas, il faut concrètement commencer les travaux. Les populations n’attendent que cela, car le pont a connu un niveau de dégradation tellement élevé, que c’est une urgence d’intervenir, pour le réhabiliter et rassurer davantage les casamançais, qui gardent encore le spectre du «Joola» en mémoire. Un autre problème auquel les populations de la Casamance sont confrontées, c’est la question liée au conflit. Notamment les personnes déplacées laissées à elles-mêmes, elles ne peuvent pas se retrouver pour reconstituer leurs familles. Sans oublier la question relative au processus de déminage. Aujourd’hui, en Casamance, des zones propices au développement et à l’activité agricole, sont abandonnées du fait de la présence des mines, qui installent la panique et la peur au sein des populations rurales. Compte tenu des engagements du gouvernement sur le plan national et international, il serait très opportun aujourd’hui, que l’Etat, s’engage résolument dans une dynamique d’accélération de ce processus de déminage, en vue de libérer les terres fertiles, et de permettre ainsi la renaissance de l’agriculture.
La Casamance souffre toujours de son enclavement…
Même si des efforts ont été fournis dans ce domaine par le gouvernement, beaucoup reste à faire. Après le naufrage du bateau le Joola, il était question de régler le problème du transport maritime par un certain nombre de solutions. C’est dans ce processus que nous avons aujourd’hui, Aline Sitoe Diatta. Avec ce bateau, non seulement les taxes sont exagérément très élevées, mais il se pose le problème du fret. Le gouvernement avait pris l’engagement de régler cela, mais jusqu’à présent rien n’est fait. Ce qui fait qu’aujourd’hui, les produits de cueillettes en provenance de Ziguinchor et les produits manufacturés en provenance de Dakar ont du mal à être transporté. Donc, c’est une urgence de régler cette question en plus d’un deuxième bateau de transport. Parce qu’avec Aline Sitoe Diatta, on a que deux jours pour effectuer le voyage. Deux jours sur sept, c’est excessivement faible en terme de fréquence. Cela est très insuffisant, si on veut désenclaver une région et emmener ses populations à comprendre qu’il y a une continuité territoriale. L’autre élément relatif toujours au désenclavement, c’est le transport aérien, non seulement les tarifs sont chers, mais la fréquence est très faible, par moment aléatoire. Vous pouvez rester à Ziguinchor abandonné à vous-mêmes, faute d’avion alors que vous avez votre billet. Donc, il y a lieu de revoir les billets à la baisse, et augmenter les rotations. Il était question pour le gouvernement de construire une piste d’atterrissage de manière afin que les gros porteurs descendent sur Ziguinchor. Des travaux ont été faits, mais avec le premier gros porteur, la piste s’est affaissée. Donc, il y a lieu d’auditer ses travaux, de situer les responsabilités, et d’en titrer toutes les conséquences. Toujours est-il qu’il faut régler cette question d’extension de la piste et cela va participer au renforcement du processus de désenclavement.
Qu’en est-il de l’Université de Ziguinchor ?
Des promesses ont été faites par le Chef de l’Etat lors de son dernier séjour. Cette Université doit bénéficier de l’attention de l’Etat, du fait que la région est la plus scolarisée du pays. Si l’équilibre est retrouvé, cela permettra aux jeunes d’étudier chez eux. Il faut aussi faire en sorte que cette Université puisse bénéficier d’une politique sociale digne du nom, parce que la pauvreté est très forte dans la région du fait du conflit armé qui y sévit. Ce qui fait que les je
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