Dans le quartier d'Abobo (nord), le corps d'un homme gisait dans la matinée à proximité d'un commissariat qui avait été, selon des témoins, attaqué lors des affrontements de lundi. Il n'était pas possible dans l'immédiat de déterminer les circonstances du décès de la victime.
Quelques barricades faites de tables barraient l'accès au commissariat, devant lequel des membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) en armes étaient en faction.
Dans la zone baptisée "PK 18", plus au nord dans le même quartier, deux jeunes hommes égorgés ont été trouvés, l'un sur un tas d'ordure avec les pieds et les mains liés, l'autre sur la chaussée.
Des jeunes du quartier ont affirmé avoir découvert les corps au petit matin, et ne pas connaître l'identité des tués ni les circonstances de leur mort.
Après les affrontements violents entre manifestants et FDS, "la nuit a été calme" dans ce quartier sous couvre-feu depuis mi-janvier, ont-ils rapporté.
Depuis la présidentielle du 28 novembre, la Côte d'Ivoire est déchirée entre M. Gbagbo et M. Ouattara, reconnu président élu par la quasi-totalité de la communauté internationale et qui presse en vain le sortant de céder le pouvoir.
Les violences post-électorales dans le pays ont fait 271 morts depuis la mi-décembre, selon le dernier bilan de l'ONU.
AFP