Au Tchad, le procès des anciens responsables de la DDS, la police politique du régime de Hissène Habré, ouvert à Ndjamena le 14 novembre dernier, se poursuit. Lundi 29 décembre, Mahamat Djibrine alias El Djonto, ancien coordonnateur de la DDS, plusieurs fois cité comme un redoutable tortionnaire par les victimes et par ailleurs réclamé par les chambres spéciales africaines de Dakar, a comparu.
Après voir pris connaissance des faits pour lesquels il est poursuivi, Mahamat Djibrine contre-attaque expliquant qu’il y a sans doute méprise sur son identité. «Mon travail à la DDS consistait à faire des synthèses de fiches que je transmettais à ma hiérarchie. Je n’ai jamais torturé et je reconnais avoir arrêté juste quatre personnes », se défend-t-il. « Il y avait un autre Mahamat Djibrine à la DDS, est-ce qu’il n’y a pas confusion ? » s’interroge l’accusé. Ce qui oblige la Cour à procéder à une vérification d’identité.
Ensuite, l’accusé est confronté à quatre prévenus qui l’accusent. Soit de les avoir arrêtés directement, soit d’avoir assisté à leur interrogatoire. Des faits qu’il admet en partie. Le plaignant Jean Noyoman, par exemple, dit avoir été arrêté par El Djonto parce que sa voiture a été retrouvée devant l’ambassade de Libye. « Après mon interrogatoire, j’ai été ligoté, battu et même électrocuté. Après ma libération, j’ai mis sept mois avant de retrouver mes capacités sexuelles », témoigne-t-il.
Un autre témoin Zakaria Fadoul Khidir se plaint en son nom, au nom de sa famille et de l’association des victimes qu’il préside : « Nous sommes neuf frères à avoir été arrêtés en 1989. Seuls trois sont sortis. Où sont passés les six autres ? », demande-t-il à l’accusé. Mahamat Djibrine répond : « Je n’en sais rien. Posez la question ailleurs ». Ce mardi, d’autres victimes ayant porté plainte contre l’ancien cordonnateur de la DDS seront face à lui.
Après voir pris connaissance des faits pour lesquels il est poursuivi, Mahamat Djibrine contre-attaque expliquant qu’il y a sans doute méprise sur son identité. «Mon travail à la DDS consistait à faire des synthèses de fiches que je transmettais à ma hiérarchie. Je n’ai jamais torturé et je reconnais avoir arrêté juste quatre personnes », se défend-t-il. « Il y avait un autre Mahamat Djibrine à la DDS, est-ce qu’il n’y a pas confusion ? » s’interroge l’accusé. Ce qui oblige la Cour à procéder à une vérification d’identité.
Ensuite, l’accusé est confronté à quatre prévenus qui l’accusent. Soit de les avoir arrêtés directement, soit d’avoir assisté à leur interrogatoire. Des faits qu’il admet en partie. Le plaignant Jean Noyoman, par exemple, dit avoir été arrêté par El Djonto parce que sa voiture a été retrouvée devant l’ambassade de Libye. « Après mon interrogatoire, j’ai été ligoté, battu et même électrocuté. Après ma libération, j’ai mis sept mois avant de retrouver mes capacités sexuelles », témoigne-t-il.
Un autre témoin Zakaria Fadoul Khidir se plaint en son nom, au nom de sa famille et de l’association des victimes qu’il préside : « Nous sommes neuf frères à avoir été arrêtés en 1989. Seuls trois sont sortis. Où sont passés les six autres ? », demande-t-il à l’accusé. Mahamat Djibrine répond : « Je n’en sais rien. Posez la question ailleurs ». Ce mardi, d’autres victimes ayant porté plainte contre l’ancien cordonnateur de la DDS seront face à lui.