Ceci est symptomatique de la vassalisation de beaucoup de commis de l’Etat par le seul maître à bord, son Excellence le Président de la République. S’il aime une chose, quelque soit la nature de celle-ci, des commis de l’Etat s’empressent de la trouver belle, bonne, et bénite des dieux. Mais dès qu’il décrète le contraire, ils arment les carabines de leur démagogie, de leur hypocrisie, de leur égoïsme pour tirer à boulet rouge sur elle ; dans de telles situations, leurs réactions ressemblent à celles d’un robot programmé. Ce qui compte, c’est de faire plaisir au seul maître à bord. Il faut que ça cesse.
Depuis les élections locales de mars 2009, le pouvoir cache mal sa difficulté à accepter sa défaite face à la victoire du peuple. Il sait que les populations lui ont tourné le dos et veulent être dirigées autrement. Elles ne veulent plus de la gestion solitaire, et désordonnée des « alternonceurs »qui décident de la pluie et du beau temps. Elles veulent plus de transparence, ce à quoi nous avons assisté lors du vote des conseillers municipaux de la ville de Dakar pour donner mandat à leur maire Khalifa SALL afin qu’il puisse faire bénéficier des populations dakaroises de terres pouvant abriter certaines activités culturelles et socioéconomiques.
Un dirigeant responsable ne peut pas et ne doit pas passer outre les textes de loi qui organisent la vie des différentes institutions de son pays fusse-t-il un préfet qui chercherait, certainement, à ne pas mécontenter son mentor. Ce harcèlement perpétré sur le maire de Dakar est dégoutant. Talla SYLLA disait lors de la campagne électorale de 2009 que « Dakar refuse Karim », la réalité est plus froide que ça, c’est le Sénégal qui refuse WADE et sa suite. C’est aussi les interlocuteurs et partenaires du Sénégal qui commencent à en avoir marre de la politique d’impunité et de non-transparence qui entoure les actions de ce gouvernement de nullards à la solde d’un vieux routier de la politique politicienne qui n’a plus rien à nous démontrer sinon son absence de clairvoyance en matière de gestion de la cité.
Les américains ont parlé. Les allemands ont parlé. L’union européenne, par la voix de son représentant au Sénégal, a parlé. Ils demandent tous que la gestion des deniers publics de notre pays se fasse de manière transparente. Que personne ne nous parle d’ingérence dans les affaires d’autrui parce qu’ici, autrui est un gouvernement qui fait des mots aide et emprunt son cheval de bataille s’il ne suce pas les citoyens par des taxes sur tout ce qui bouge ; ce qui a pour effet de rendre les produits de consommation de plus en plus chers. Ce que ces Etats et institutions pensent, eux, ils n’en ont cure ; loger 90 milliards à la présidence et les dépenser, en empêchant par des subtilités de loi, aux corps de contrôle de l’Etat comme l’ARMP de faire leur travail, ne les gêne pas.
Tant qu’il sera là, Wade peut décider tout ce qu’il veut en passant outre le pouvoir législatif et les textes de loi. Il peut acheter un terrain aux USA par la grâce de sa seule volonté mais la ville de Dakar ne peut pas le faire à Dakar malgré l’accord de son instance délibérative : le conseil municipal. Voilà le Sénégal sous Wade. Heureusement, les sénégalais, dans leur écrasante majorité, savent aujourd’hui que le salut du peuple réside dans son départ de la tête du pays.
Comment y arriver puisqu’y rester est devenu pour lui et ses alliés un véritable combat de survie? C’est là où les leaders d’opposition, de mouvements citoyens, de la société civile et tous les patriotes qui aiment le pays sont interpellés. Encore une fois, ce n’est pas dans la division que nous pourrons arriver à le chasser du pouvoir en 2012.
Nous demandons à des leaders comme Moustapha NIASS, Macky SALL, Talla SYLLA, Ousmane Tanor DIENG etc. de prendre en compte cette réalité. Ces derniers doivent se parler et trancher le débat concernant la façon avec laquelle ils comptent mener le combat en 2012 pour le départ de Wade. Nous avions pensé, et nous y croyons fermement, que la solution réside dans une équipe de transition avec un programme qui tire ses sources des conclusions des Assises nationales et une durée retenue après un large consensus entre les partis d’opposition, la société civile et les mouvements citoyens. Une telle équipe, nous disions récemment qu’elle pourrait être dirigée de façon bénéfique à notre peuple par un patriote comme Moustapha NIASS. C’est notre conviction. Ceci ne signifie pas qu’il est le plus populaire des leaders de l’opposition, cependant, ses qualités d’homme d’Etat et d’acteur politique soucieux des intérêts des populations, sa probité morale et son ouverture dans le monde diplomatique, dans les grandes instances de prises décisions de l’ONU et des institutions financières internationales ne souffrent d’aucune ambigüité. C’est ce qui nous rassure chez ce dernier : Moustapha NIASS. Wade était le plus populaire des leaders de l’opposition en 2 000, nous avons vu aujourd’hui ce que cela a donné.
Et d’ailleurs, en terme de popularité, le baromètre de l’élection présidentielle de 2007, souvent convoqué pour justifier certaines positions, ne tient pas la route puisque l’opposition avait rué sur les brancards pour contester les résultats et le président du CENA d’alors a révélé, plus tard, après sa destitution de la tête de la dite structure, l’existence d’un fichier du ministère de l’intérieur qui était différent de celui de l’institution qu’il dirigeait. Cela signifie qu’on ne peut pas se fier sur les résultats proclamés à l’époque pour un quelconque classement sûr des belligérants. Idem pour le baromètre de l’élection de 2009 car les victoires engrangées étaient le fruit d’un travail d’équipe entre plusieurs partis politiques. Et les dernières élections législatives ont été boycottées par l’opposition à l’exception du Jëf-Jël etc. Dire donc que son parti est celui qui est le plus représentatif de l’opposition, dans ces conditions, ne suffit pas pour croire que son leader détient le capital de sympathie des populations nécessaire à son élection en 2012.
Plus le temps passe, plus le dilatoire sert le régime en place parce que les querelles intestines au sein de l’opposition se multiplient davantage. Les ambitions souvent illusoires sortent des tiroirs de l’égoïsme et des calculs politiciens et viennent foutre tout en l’air.
Aujourd’hui, les médias nous servent les attaques des uns dirigées contre les autres : PIT/PS … APR/PIT etc. Cette situation favorise le pouvoir de Wade. Ces querelles de bas-étages décrédibilisent toute l’opposition et donnent raison à ceux qui disent que les opposants ne croient en rien du tout sauf en leurs propres intérêts. Ils auront tort de favoriser un nouveau mandat du parti au pouvoir en 2012 en jouant au plus malin en leur sein. Osez enfin vous assoir pour trancher en toute responsabilité cette question sur la stratégie de conquête du pouvoir en 2012 !
Le retour des coalitions de 2007 dirigées par Ousmane Tanor DIENG et Moustapha NIASS est en train de se préciser à côté d’autres dirigées par Talla SYLLA et Macky SALL. Et jusqu’ici, personne ne sait ce que vont nous réserver les mouvements citoyens. Ceci risque de créer un véritable imbroglio qui fragilise les chances de l’opposition de vaincre le camp présidentiel. Plus la division s’installe dans le camp de l’opposition plus on donne au parti au pouvoir des marges de manœuvres souvent insolites pour vaincre de façon frauduleuse. Nous ne voulons plus de ça.
Xalimablog.com
Tafsir Ndické DIEYE
Auteur de polars et de poésie dont :
Odeur de sang (polar), Silence ! On s’aime (poésie)
Editions Le Manuscrit, paris mars 2008
E-mail :ndickedieye@yahoo.fr
Depuis les élections locales de mars 2009, le pouvoir cache mal sa difficulté à accepter sa défaite face à la victoire du peuple. Il sait que les populations lui ont tourné le dos et veulent être dirigées autrement. Elles ne veulent plus de la gestion solitaire, et désordonnée des « alternonceurs »qui décident de la pluie et du beau temps. Elles veulent plus de transparence, ce à quoi nous avons assisté lors du vote des conseillers municipaux de la ville de Dakar pour donner mandat à leur maire Khalifa SALL afin qu’il puisse faire bénéficier des populations dakaroises de terres pouvant abriter certaines activités culturelles et socioéconomiques.
Un dirigeant responsable ne peut pas et ne doit pas passer outre les textes de loi qui organisent la vie des différentes institutions de son pays fusse-t-il un préfet qui chercherait, certainement, à ne pas mécontenter son mentor. Ce harcèlement perpétré sur le maire de Dakar est dégoutant. Talla SYLLA disait lors de la campagne électorale de 2009 que « Dakar refuse Karim », la réalité est plus froide que ça, c’est le Sénégal qui refuse WADE et sa suite. C’est aussi les interlocuteurs et partenaires du Sénégal qui commencent à en avoir marre de la politique d’impunité et de non-transparence qui entoure les actions de ce gouvernement de nullards à la solde d’un vieux routier de la politique politicienne qui n’a plus rien à nous démontrer sinon son absence de clairvoyance en matière de gestion de la cité.
Les américains ont parlé. Les allemands ont parlé. L’union européenne, par la voix de son représentant au Sénégal, a parlé. Ils demandent tous que la gestion des deniers publics de notre pays se fasse de manière transparente. Que personne ne nous parle d’ingérence dans les affaires d’autrui parce qu’ici, autrui est un gouvernement qui fait des mots aide et emprunt son cheval de bataille s’il ne suce pas les citoyens par des taxes sur tout ce qui bouge ; ce qui a pour effet de rendre les produits de consommation de plus en plus chers. Ce que ces Etats et institutions pensent, eux, ils n’en ont cure ; loger 90 milliards à la présidence et les dépenser, en empêchant par des subtilités de loi, aux corps de contrôle de l’Etat comme l’ARMP de faire leur travail, ne les gêne pas.
Tant qu’il sera là, Wade peut décider tout ce qu’il veut en passant outre le pouvoir législatif et les textes de loi. Il peut acheter un terrain aux USA par la grâce de sa seule volonté mais la ville de Dakar ne peut pas le faire à Dakar malgré l’accord de son instance délibérative : le conseil municipal. Voilà le Sénégal sous Wade. Heureusement, les sénégalais, dans leur écrasante majorité, savent aujourd’hui que le salut du peuple réside dans son départ de la tête du pays.
Comment y arriver puisqu’y rester est devenu pour lui et ses alliés un véritable combat de survie? C’est là où les leaders d’opposition, de mouvements citoyens, de la société civile et tous les patriotes qui aiment le pays sont interpellés. Encore une fois, ce n’est pas dans la division que nous pourrons arriver à le chasser du pouvoir en 2012.
Nous demandons à des leaders comme Moustapha NIASS, Macky SALL, Talla SYLLA, Ousmane Tanor DIENG etc. de prendre en compte cette réalité. Ces derniers doivent se parler et trancher le débat concernant la façon avec laquelle ils comptent mener le combat en 2012 pour le départ de Wade. Nous avions pensé, et nous y croyons fermement, que la solution réside dans une équipe de transition avec un programme qui tire ses sources des conclusions des Assises nationales et une durée retenue après un large consensus entre les partis d’opposition, la société civile et les mouvements citoyens. Une telle équipe, nous disions récemment qu’elle pourrait être dirigée de façon bénéfique à notre peuple par un patriote comme Moustapha NIASS. C’est notre conviction. Ceci ne signifie pas qu’il est le plus populaire des leaders de l’opposition, cependant, ses qualités d’homme d’Etat et d’acteur politique soucieux des intérêts des populations, sa probité morale et son ouverture dans le monde diplomatique, dans les grandes instances de prises décisions de l’ONU et des institutions financières internationales ne souffrent d’aucune ambigüité. C’est ce qui nous rassure chez ce dernier : Moustapha NIASS. Wade était le plus populaire des leaders de l’opposition en 2 000, nous avons vu aujourd’hui ce que cela a donné.
Et d’ailleurs, en terme de popularité, le baromètre de l’élection présidentielle de 2007, souvent convoqué pour justifier certaines positions, ne tient pas la route puisque l’opposition avait rué sur les brancards pour contester les résultats et le président du CENA d’alors a révélé, plus tard, après sa destitution de la tête de la dite structure, l’existence d’un fichier du ministère de l’intérieur qui était différent de celui de l’institution qu’il dirigeait. Cela signifie qu’on ne peut pas se fier sur les résultats proclamés à l’époque pour un quelconque classement sûr des belligérants. Idem pour le baromètre de l’élection de 2009 car les victoires engrangées étaient le fruit d’un travail d’équipe entre plusieurs partis politiques. Et les dernières élections législatives ont été boycottées par l’opposition à l’exception du Jëf-Jël etc. Dire donc que son parti est celui qui est le plus représentatif de l’opposition, dans ces conditions, ne suffit pas pour croire que son leader détient le capital de sympathie des populations nécessaire à son élection en 2012.
Plus le temps passe, plus le dilatoire sert le régime en place parce que les querelles intestines au sein de l’opposition se multiplient davantage. Les ambitions souvent illusoires sortent des tiroirs de l’égoïsme et des calculs politiciens et viennent foutre tout en l’air.
Aujourd’hui, les médias nous servent les attaques des uns dirigées contre les autres : PIT/PS … APR/PIT etc. Cette situation favorise le pouvoir de Wade. Ces querelles de bas-étages décrédibilisent toute l’opposition et donnent raison à ceux qui disent que les opposants ne croient en rien du tout sauf en leurs propres intérêts. Ils auront tort de favoriser un nouveau mandat du parti au pouvoir en 2012 en jouant au plus malin en leur sein. Osez enfin vous assoir pour trancher en toute responsabilité cette question sur la stratégie de conquête du pouvoir en 2012 !
Le retour des coalitions de 2007 dirigées par Ousmane Tanor DIENG et Moustapha NIASS est en train de se préciser à côté d’autres dirigées par Talla SYLLA et Macky SALL. Et jusqu’ici, personne ne sait ce que vont nous réserver les mouvements citoyens. Ceci risque de créer un véritable imbroglio qui fragilise les chances de l’opposition de vaincre le camp présidentiel. Plus la division s’installe dans le camp de l’opposition plus on donne au parti au pouvoir des marges de manœuvres souvent insolites pour vaincre de façon frauduleuse. Nous ne voulons plus de ça.
Xalimablog.com
Tafsir Ndické DIEYE
Auteur de polars et de poésie dont :
Odeur de sang (polar), Silence ! On s’aime (poésie)
Editions Le Manuscrit, paris mars 2008
E-mail :ndickedieye@yahoo.fr