L'audition de la Première dame par les magistrats français Patrick Ramaël et Nicolas Blot, dans les locaux de la Cour suprême ivoirienne, a duré plus de trois heures et s'est achevée après 21H30 (GMT et locales), a-t-on appris auprès de son entourage.
Mme Gbagbo, qui a toujours démenti toute implication dans cette affaire, devait donner dans la soirée une conférence de presse.
Avant elle, le ministre d'Etat ivoirien chargé du Plan, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, souvent visé par le journaliste dans ses articles, a été entendu "pendant quatre heures", a précisé Georges Kiejman, un des deux avocats français du ministre et de la Première dame.
Au cours de l'audition, "les juges ont cherché un motif que le ministre aurait eu de vouloir éliminer Kieffer", mais M. Bohoun Bouabré "a souligné qu'il était complètement étranger à cette affaire", a affirmé Me Kiejman.
Une incertitude avait pesé jusqu'à mercredi soir sur la tenue de ces auditions, en raison d'un bras-de-fer entre Mme Gbagbo et les juges français sur le choix du lieu des dépositions.
Série d'auditions
L'épouse du chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, qui exigeait au départ d'être entendue à sa résidence, a finalement accepté de répondre aux questions dans un "lieu de justice", comme demandé par les magistrats, selon Me Kiejman.
Après n'avoir pas répondu à des convocations des juges à Paris, Mme Gbagbo et M. Bohoun Bouabré avaient accepté d'être entendus comme témoins à Abidjan.
Arrivés dimanche soir dans le pays, les juges Ramaël et Blot ont depuis procédé à une série d'auditions, dont certaines conditionnaient celles de ces deux personnalités.
Ils ont ainsi entendu mercredi Seka Yapo Anselme, chargé de la sécurité de la Première dame. Patrice Baï, à l'époque chef de la sécurité de la présidence, a de son côté été auditionné mardi. Il a été mis en cause notamment par le beau-frère de Simone Gbagbo, Michel Legré, qui est depuis revenu sur ses déclarations.
Lors de sa disparition le 16 avril 2004, le journaliste indépendant enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, principale richesse du pays.
Guy-André Kieffer a été vu vivant pour la dernière fois un après-midi sur un parking de supermarché de la capitale économique ivoirienne, alors qu'il avait rendez-vous avec Michel Legré. Son corps n'a jamais été retrouvé.
Simone Gbagbo nie toute implication
M. Legré est le seul inculpé dans ce dossier d'"enlèvement et séquestration en bande organisée" avec Jean-Tony Oulaï, soupçonné d'avoir dirigé le commando auteur de l'enlèvement et actuellement en détention provisoire en France.
Selon des sources proches du dossier, le chauffeur d'Oulaï, Berté Seydou, a rapporté aux juges d'instruction que son patron s'était entretenu au téléphone avec la Première dame au moment de l'enlèvement.
L'intéressée a porté plainte en diffamation contre ce témoin vivant en France et visé depuis fin 2008 par un mandat d'arrêt international lancé par la justice ivoirienne.
Dans son livre "Paroles d'honneur" (2007), Mme Gbagbo, évoquant cette affaire, s'élevait contre des "calomnies" diffusées par ses "ennemis".
Les enquêteurs français ne soupçonnent pas le couple présidentiel ivoirien d'être lié directement à la disparition de "GAK", mais certains cadres du régime liés aux milieux économiques.
Mme Gbagbo, qui a toujours démenti toute implication dans cette affaire, devait donner dans la soirée une conférence de presse.
Avant elle, le ministre d'Etat ivoirien chargé du Plan, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, souvent visé par le journaliste dans ses articles, a été entendu "pendant quatre heures", a précisé Georges Kiejman, un des deux avocats français du ministre et de la Première dame.
Au cours de l'audition, "les juges ont cherché un motif que le ministre aurait eu de vouloir éliminer Kieffer", mais M. Bohoun Bouabré "a souligné qu'il était complètement étranger à cette affaire", a affirmé Me Kiejman.
Une incertitude avait pesé jusqu'à mercredi soir sur la tenue de ces auditions, en raison d'un bras-de-fer entre Mme Gbagbo et les juges français sur le choix du lieu des dépositions.
Série d'auditions
L'épouse du chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, qui exigeait au départ d'être entendue à sa résidence, a finalement accepté de répondre aux questions dans un "lieu de justice", comme demandé par les magistrats, selon Me Kiejman.
Après n'avoir pas répondu à des convocations des juges à Paris, Mme Gbagbo et M. Bohoun Bouabré avaient accepté d'être entendus comme témoins à Abidjan.
Arrivés dimanche soir dans le pays, les juges Ramaël et Blot ont depuis procédé à une série d'auditions, dont certaines conditionnaient celles de ces deux personnalités.
Ils ont ainsi entendu mercredi Seka Yapo Anselme, chargé de la sécurité de la Première dame. Patrice Baï, à l'époque chef de la sécurité de la présidence, a de son côté été auditionné mardi. Il a été mis en cause notamment par le beau-frère de Simone Gbagbo, Michel Legré, qui est depuis revenu sur ses déclarations.
Lors de sa disparition le 16 avril 2004, le journaliste indépendant enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, principale richesse du pays.
Guy-André Kieffer a été vu vivant pour la dernière fois un après-midi sur un parking de supermarché de la capitale économique ivoirienne, alors qu'il avait rendez-vous avec Michel Legré. Son corps n'a jamais été retrouvé.
Simone Gbagbo nie toute implication
M. Legré est le seul inculpé dans ce dossier d'"enlèvement et séquestration en bande organisée" avec Jean-Tony Oulaï, soupçonné d'avoir dirigé le commando auteur de l'enlèvement et actuellement en détention provisoire en France.
Selon des sources proches du dossier, le chauffeur d'Oulaï, Berté Seydou, a rapporté aux juges d'instruction que son patron s'était entretenu au téléphone avec la Première dame au moment de l'enlèvement.
L'intéressée a porté plainte en diffamation contre ce témoin vivant en France et visé depuis fin 2008 par un mandat d'arrêt international lancé par la justice ivoirienne.
Dans son livre "Paroles d'honneur" (2007), Mme Gbagbo, évoquant cette affaire, s'élevait contre des "calomnies" diffusées par ses "ennemis".
Les enquêteurs français ne soupçonnent pas le couple présidentiel ivoirien d'être lié directement à la disparition de "GAK", mais certains cadres du régime liés aux milieux économiques.