Le dossier du navire “MV Eolika” a été vidé hier. La Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Dakar a reconnu les prévenus coupables des faits qui leur sont reprochés et les a condamnés à deux ans d’emprisonnement ferme. Ils sont contraints d’allouer à la douane sénégalaise, la somme de 14 milliards 66 millions 400 mille francs Cfa. C’est le 15 juin dernier que l’affaire a été évoquée à la barre de la Chambre correctionnelle.
Selon l’économie des faits, le navire a accosté au Port autonome de Dakar, le 23 décembre 2021. Mais les mouvements suspects avaient poussé les douaniers à procéder à des vérifications.
La première a permis de découvrir que le navire n’avait pas de manifeste. Le second contrôle effectué le 7 janvier 2022, a permis de découvrir 2 000 000 d’unités de balles réelles de calibre 5.56 mm, 100 000 unités de balles à blanc de calibre 5,56 mm et 1 108 000 unités de balles réelles de calibre 9 mm.
Selon toujours les éléments de la procédure, les agents des Douanes ont trouvé aussi 1 356 métriques tonnes de tôles et plaques laminées à chaud et à froid et des tôles galvanisées dans les deux cales du navire, ainsi que trois conteneurs numérotés Roxu 0327813, Roxu 0482759 et SGCU 2183845, placés côte à côte et dont les numéros avaient été retouchés grâce à des colles. Interrogé, le capitaine V. Dovzhuk a laissé entendre qu’il ignorait la nature de la marchandise transportée, puisqu’elle était scellée au moment de l’embarcation en Italie.
Il ajoutait que Th. Rellos avait promis de lui envoyer, par mail, les documents, une fois arrivé à Dakar. Lorsqu’il a été entendu à nouveau, le capitaine a soutenu que leur destination était la République dominicaine. Mais suite à une cessation collective de travail des membres de l'équipage, la compagnie l'avait envoyé à Dakar, afin d'en profiter pour réparer certains appareils de navigation. Mais Th. Rellos a pris son contrepied, en déclarant que l’escale dakaroise était prévue depuis le départ. Il a confié également avoir remis tous les documents à V. Dovzhuk. Puis, il a réfuté la violation de la réglementation maritime internationale, en alléguant être venu directement d’Athènes sans le navire.
“Ces munitions sont destinées à la République dominicaine”
P. Volodymyr et T. Vadym, surpris en train de retoucher les numéros des conteneurs suspectés au cours de l’enquête, ont déclaré avoir agi sur les ordres de V. Dovzhuk. Ce dernier, devant le magistrat-instructeur, a varié dans sa version. Il a déclaré que les papiers du navire sont tombés dans l’eau, lors d'une tempête, car Th. Rellos les avait posés sur une petite table lors de l’embarquement.
Mais Th. Rellos a confirmé que le capitaine savait ce qu’il transportait. À la barre, le capitaine du navire avait varié dans ses déclarations et soutenu qu’il n’ignorait pas qu’il transportait une marchandise dangereuse.
À propos du manifeste, il avait dit qu’il s’est détérioré lors d’une tempête. Mais les représentants de la douane avaient fait remarquer que 48 heures avant l’arrivée du navire, le capitaine devait envoyer le manifeste dans la plate-forme Gaindé. Ce que celui du “MV Eolika” n’a pas fait.
Le capitaine avait précisé aussi qu’après avoir été en mer pendant deux semaines, ils avaient obtenu l’autorisation d’accoster au poste 64. Ainsi, dans ses conclusions, la Douane avait réclamé la somme de 14 milliards 66 millions 400 mille francs Cfa.
Le parquet, qui avait requis cinq ans d’emprisonnement, dont trois ans ferme, avait demandé que la peine soit associée aux conclusions douanières. Mais les avocats de la défense avaient affirmé que leurs clients étaient victimes de l’empressement des autorités douanières, pour des choses qui ne se justifient nullement.
“Moins d’un mois après le déclenchement des poursuites, le ministre de la Justice a envoyé une lettre. Il a mentionné que le ministère des Affaires étrangères a reçu une note des autorités italiennes, qui demandent de préserver les munitions. Venant de l’Italie, ces munitions sont destinées à la République dominicaine”, avait révélé Me Seydou Diagne. Qui avait invité le procureur à arrêter de parler d’armes.
“Dans la cargaison, il n’y a que des munitions et du fer”, avait-il précisé. Avant de solliciter la relaxe des prévenus, tout comme ses confrères de la défense. Ils n’ont pas été entendus.
EnQuête
Selon l’économie des faits, le navire a accosté au Port autonome de Dakar, le 23 décembre 2021. Mais les mouvements suspects avaient poussé les douaniers à procéder à des vérifications.
La première a permis de découvrir que le navire n’avait pas de manifeste. Le second contrôle effectué le 7 janvier 2022, a permis de découvrir 2 000 000 d’unités de balles réelles de calibre 5.56 mm, 100 000 unités de balles à blanc de calibre 5,56 mm et 1 108 000 unités de balles réelles de calibre 9 mm.
Selon toujours les éléments de la procédure, les agents des Douanes ont trouvé aussi 1 356 métriques tonnes de tôles et plaques laminées à chaud et à froid et des tôles galvanisées dans les deux cales du navire, ainsi que trois conteneurs numérotés Roxu 0327813, Roxu 0482759 et SGCU 2183845, placés côte à côte et dont les numéros avaient été retouchés grâce à des colles. Interrogé, le capitaine V. Dovzhuk a laissé entendre qu’il ignorait la nature de la marchandise transportée, puisqu’elle était scellée au moment de l’embarcation en Italie.
Il ajoutait que Th. Rellos avait promis de lui envoyer, par mail, les documents, une fois arrivé à Dakar. Lorsqu’il a été entendu à nouveau, le capitaine a soutenu que leur destination était la République dominicaine. Mais suite à une cessation collective de travail des membres de l'équipage, la compagnie l'avait envoyé à Dakar, afin d'en profiter pour réparer certains appareils de navigation. Mais Th. Rellos a pris son contrepied, en déclarant que l’escale dakaroise était prévue depuis le départ. Il a confié également avoir remis tous les documents à V. Dovzhuk. Puis, il a réfuté la violation de la réglementation maritime internationale, en alléguant être venu directement d’Athènes sans le navire.
“Ces munitions sont destinées à la République dominicaine”
P. Volodymyr et T. Vadym, surpris en train de retoucher les numéros des conteneurs suspectés au cours de l’enquête, ont déclaré avoir agi sur les ordres de V. Dovzhuk. Ce dernier, devant le magistrat-instructeur, a varié dans sa version. Il a déclaré que les papiers du navire sont tombés dans l’eau, lors d'une tempête, car Th. Rellos les avait posés sur une petite table lors de l’embarquement.
Mais Th. Rellos a confirmé que le capitaine savait ce qu’il transportait. À la barre, le capitaine du navire avait varié dans ses déclarations et soutenu qu’il n’ignorait pas qu’il transportait une marchandise dangereuse.
À propos du manifeste, il avait dit qu’il s’est détérioré lors d’une tempête. Mais les représentants de la douane avaient fait remarquer que 48 heures avant l’arrivée du navire, le capitaine devait envoyer le manifeste dans la plate-forme Gaindé. Ce que celui du “MV Eolika” n’a pas fait.
Le capitaine avait précisé aussi qu’après avoir été en mer pendant deux semaines, ils avaient obtenu l’autorisation d’accoster au poste 64. Ainsi, dans ses conclusions, la Douane avait réclamé la somme de 14 milliards 66 millions 400 mille francs Cfa.
Le parquet, qui avait requis cinq ans d’emprisonnement, dont trois ans ferme, avait demandé que la peine soit associée aux conclusions douanières. Mais les avocats de la défense avaient affirmé que leurs clients étaient victimes de l’empressement des autorités douanières, pour des choses qui ne se justifient nullement.
“Moins d’un mois après le déclenchement des poursuites, le ministre de la Justice a envoyé une lettre. Il a mentionné que le ministère des Affaires étrangères a reçu une note des autorités italiennes, qui demandent de préserver les munitions. Venant de l’Italie, ces munitions sont destinées à la République dominicaine”, avait révélé Me Seydou Diagne. Qui avait invité le procureur à arrêter de parler d’armes.
“Dans la cargaison, il n’y a que des munitions et du fer”, avait-il précisé. Avant de solliciter la relaxe des prévenus, tout comme ses confrères de la défense. Ils n’ont pas été entendus.
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