Bientôt des boîtes noires qui ne coulent pas avec leurs secrets dans les fonds marins ? Airbus va doter ses avions A350 et A380 de boîtes noires éjectables et flottantes, ce qui pourrait faciliter la localisation des épaves d'avions abîmés en mer, comme le Boeing 777 de la Malaysia Airlines, disparu dans l'océan Indien en mars 2014.
Cette technologie, déjà éprouvée dans le domaine militaire, faisait partie des recommandations des enquêteurs français après le crash du vol Rio-Paris d'Air France, survenu en juin 2009. Il avait, en effet, fallu près de deux ans pour repêcher ces enregistreurs de vol, plus connus sous la dénomination "boîtes noires".
En outre, si l'une des deux boîtes noires de l'A320 d'AirAsia, qui s'est abîmé en mer de Java le 28 décembre, a été repêchée lundi, le Boeing de la Malaysia, accidenté le 8 mars 2014, reste introuvable malgré des recherches en mer pharaoniques.
Feu vert de l'AESA
L'utilisation d'enregistreurs de vol éjectables n'était pas particulièrement d'actualité avant 2009. Les accidents survenant alors en phases de décollage ou d'atterrissage, les boîtes noires étaient facilement détectables.
"Airbus a obtenu en fin d'année dernière le feu vert de l'AESA (Agence européenne de la sécurité aérienne) pour travailler sur les modifications de ses avions nécessaires à l'installation de ces nouvelles boîtes noires à l'arrière des avions", a indiqué lundi à l'AFP une source proche de l'avionneur européen. Airbus entend équiper en priorité ses appareils de dernière génération, l'A350 et l'A380, utilisés pour des vols transatlantiques.
De son côté, un porte-parole de l'AESA a confirmé que l'agence travaillait à "la mise à jour du règlement de certification dit 'CS 25' (CS pour Certification Specifications, 25 pour les avions de transport commercial) pour que celui-ci prenne en compte cette possibilité" d'équiper les (...)
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