Alexandre Mapal Sambou était au front et a tout filmé de ses yeux. Président de séance de la coordination des étudiants de l’UGB, Alexandre raconte comment l’étudiant Fallou Sène a été tué le mardi 15 mai par les forces de l’ordre, lors d’un affrontement au campus.
Revenant sur ce matin du mardi 15 mai, M. Sambou déclare qu’ils été informés de la présence des forces de l’ordre dans le campus, dès le matin. Ainsi, ils ont décidé de patienter au niveau du Tour de l’œuf, pendant toute la nuit, pour pouvoir se restaurer tôt le matin, à 7h, avant que les forces de l’ordre ne leur barrent la route. Malheureusement, ils les ont trouvées devant le restaurant, avec la ferme intention de les empêcher de se restaurer.
C’est par la suite qu’il y a eu des affrontements, affirme-t-il. Répondant aux propos des forces de l’ordre qui disent avoir été encerclées par les étudiants, d’où le coup de tir, il répond : « nous n’avons pas encerclé les forces de l’ordre. Jamais ! Nous les avons trouvées au restaurant, nous empêchant d’y accéder. Il nous fallait les sortir du campus ».
C’est par la suite qu’un gendarme est tombé. Il était blessé. Comme il était devant, Alexandre, dit avoir levé les mains en forme de croix pour demander à ses camarades d’arrêter, le temps que les frères d’armes du gendarme le récupèrent. « Lorsqu’un gendarme tombe, c’est une vie humaine qui est menacée », estime-t-il.
Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est que juste après, les forces de l’ordre allaient continuer à les attaquer. « Elles étaient en furie. Mais en un moment, elles ont senti que nous étions beaucoup plus forts et que nous avancions vers elles. Ainsi, elles ont foncé sur nous avec leur voiture. Mais les étudiants étaient toujours décidés à les faire sortir du campus. Nous étions de plus en plus nombreux. Se rendant compte de notre détermination, les forces de l’ordre ont voulu quitter le campus et j’ai vu un gendarme prendre une arme dans une voiture et tirer un coup de sommation, avant d’enchainer un tir en direction des étudiants. Malheureusement, c’est Fallou Sène qui a été touché. Quand il est tombé, des camardes sont allés le secourir », se rappelé-t-il, affirmant que leur camarade n’était pas mort sur le coup.
« Il n’est pas mort sur le coup. Avec une éponge et un morceau de tissu, des camarades ont tenté d’arrêter le saignement. En vain ! Je pense que si Fallou Sène avait bénéficié d’une prompte et sérieuse prise en charge, il allait survivre », a-t-il revenu sur la scène du crime.
Suite aux faits, Alexandre et ses amis ont posé une pierre sur le lieu de meurtre et comptent y ériger une stèle à la mémoire de Fallou Sène.
L’Observateur
Revenant sur ce matin du mardi 15 mai, M. Sambou déclare qu’ils été informés de la présence des forces de l’ordre dans le campus, dès le matin. Ainsi, ils ont décidé de patienter au niveau du Tour de l’œuf, pendant toute la nuit, pour pouvoir se restaurer tôt le matin, à 7h, avant que les forces de l’ordre ne leur barrent la route. Malheureusement, ils les ont trouvées devant le restaurant, avec la ferme intention de les empêcher de se restaurer.
C’est par la suite qu’il y a eu des affrontements, affirme-t-il. Répondant aux propos des forces de l’ordre qui disent avoir été encerclées par les étudiants, d’où le coup de tir, il répond : « nous n’avons pas encerclé les forces de l’ordre. Jamais ! Nous les avons trouvées au restaurant, nous empêchant d’y accéder. Il nous fallait les sortir du campus ».
C’est par la suite qu’un gendarme est tombé. Il était blessé. Comme il était devant, Alexandre, dit avoir levé les mains en forme de croix pour demander à ses camarades d’arrêter, le temps que les frères d’armes du gendarme le récupèrent. « Lorsqu’un gendarme tombe, c’est une vie humaine qui est menacée », estime-t-il.
Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est que juste après, les forces de l’ordre allaient continuer à les attaquer. « Elles étaient en furie. Mais en un moment, elles ont senti que nous étions beaucoup plus forts et que nous avancions vers elles. Ainsi, elles ont foncé sur nous avec leur voiture. Mais les étudiants étaient toujours décidés à les faire sortir du campus. Nous étions de plus en plus nombreux. Se rendant compte de notre détermination, les forces de l’ordre ont voulu quitter le campus et j’ai vu un gendarme prendre une arme dans une voiture et tirer un coup de sommation, avant d’enchainer un tir en direction des étudiants. Malheureusement, c’est Fallou Sène qui a été touché. Quand il est tombé, des camardes sont allés le secourir », se rappelé-t-il, affirmant que leur camarade n’était pas mort sur le coup.
« Il n’est pas mort sur le coup. Avec une éponge et un morceau de tissu, des camarades ont tenté d’arrêter le saignement. En vain ! Je pense que si Fallou Sène avait bénéficié d’une prompte et sérieuse prise en charge, il allait survivre », a-t-il revenu sur la scène du crime.
Suite aux faits, Alexandre et ses amis ont posé une pierre sur le lieu de meurtre et comptent y ériger une stèle à la mémoire de Fallou Sène.
L’Observateur