"L'Apr est un prématuré politique qui peine à assumer ses responsabilités de parti gouvernement. En tant que parti, il n'a pas de vécu, pas d'histoire. Son histoire se confond avec celui de son leader. C'est un parti qui n'est pas organisé, pas structuré. En dehors du président du parti, aucune position n'y est réellement formelle. Dès lors, chacun tente de mettre en œuvre ses propres critères de légitimité pour asseoir sa position, son leadership. Ce qui, évidemment, va de pair avec la contestation. D'autre part, le président qui incarne l'autorité du parti n'est pas du genre directif. Son leadership est fortement basé sur la responsabilité. Il fait ce qu'il estime devoir faire et permet à chacun d'agir aussi en toute responsabilité, selon sa conscience (...).
Savez-vous que les premières lignes de résistance que le Président a rencontrées dans sa volonté d'aller vers la rupture se trouvent dans son propre parti ? Des gens ont combattu à ses côtés, pour remplacer d'autres gouvernants qui étaient là, n'ayant pas en tête de changer la manière de tenir les choses, mais, juste soucieux de se substituer à eux, s'adonner aux même pratiques, jouir des mêmes privilèges. Ces gens-là ont été déçus et frustrés quand ils ont senti que le Président n'était pas disposé à favoriser une certaine manière de se tenir aux affaires. Voilà comment Macky Sall est en train de devenir un Président solitaire, ne pouvant compter sur presque personne, parce que peu de gens sont disposés à le soutenir pour construire ce pays au prix de sacrifices et renonciations. Lui-même est conscient de la situation : il sait clairement que s'il veut aller là où il souhaite aller, il va falloir qu'il accepte bien des séparations et des ruptures. On l'accusera d'infidélité, de trahison vis-à-vis de ses anciens compagnons, mais si c'est le prix à payer pour réaliser la rupture, il le consentira", analyse Alioune Fall dans les colonnes du Populaire.
Ibrahima Racine Kane
Savez-vous que les premières lignes de résistance que le Président a rencontrées dans sa volonté d'aller vers la rupture se trouvent dans son propre parti ? Des gens ont combattu à ses côtés, pour remplacer d'autres gouvernants qui étaient là, n'ayant pas en tête de changer la manière de tenir les choses, mais, juste soucieux de se substituer à eux, s'adonner aux même pratiques, jouir des mêmes privilèges. Ces gens-là ont été déçus et frustrés quand ils ont senti que le Président n'était pas disposé à favoriser une certaine manière de se tenir aux affaires. Voilà comment Macky Sall est en train de devenir un Président solitaire, ne pouvant compter sur presque personne, parce que peu de gens sont disposés à le soutenir pour construire ce pays au prix de sacrifices et renonciations. Lui-même est conscient de la situation : il sait clairement que s'il veut aller là où il souhaite aller, il va falloir qu'il accepte bien des séparations et des ruptures. On l'accusera d'infidélité, de trahison vis-à-vis de ses anciens compagnons, mais si c'est le prix à payer pour réaliser la rupture, il le consentira", analyse Alioune Fall dans les colonnes du Populaire.
Ibrahima Racine Kane