Mercedes va se débarrasser de certains de ses robots pour les remplacer par des… ouvriers. La nouvelle peut paraître étonnante. Depuis quelques années, les experts ne cessent en effet de répéter que la machine va prendre de plus en plus de place dans les usines. Et les robots « intelligents » capables de travailler main dans la main avec les salariés commencent à apparaître sur les chaînes de montage. Dans l'usine d'Audi à Ingolstadt, des bras articulés équipés de diodes et de ventouses prennent des pièces dans des bacs avant de les tendre à des opérateurs. Aux ateliers de carrosserie, les 1 650 robots, qui coûtent en moyenne 40 000 euros pièce, effectuent 98 % des tâches.
L'industrie automobile est le principal utilisateur de robot industriel. En 2014, les constructeurs ont acheté près de 100 000 nouvelles machines, selon la Fédération internationale de la robotique (IFR). 1,5 million de robots sont aujourd'hui utilisés dans des usines aux quatre coins de la planète et 1,3 million d'unités supplémentaires devraient entrer en service durant les deux prochaines années. Mais cette automatisation à outrance commence à montrer ses limites.
Les machines ne sont plus capables de suivre le rythme des changements
« Les robots ne sont plus en mesure de prendre en compte le degré d'individualisation de certains véhicules ou de gérer les multiples variantes que nous possédons dans notre catalogue », expliquait à l'agence Bloomberg Markus Schaefer, le directeur de la production de Mercedes. Sur les imposantes et coûteuses Classes S, les clients peuvent ainsi choisir d'équiper leur berline d'accoudoirs chauffants dans les contre-portes ou de stores pare-soleil à commande électrique au (...)
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