En commentant les changements apportés dans l’architecture gouvernementale, le directeur de cabinet du président de la République, M. Abdoul Aziz Tall, a expliqué que, pour ce qui est de l’Energie, dont l’enjeu revêt une dimension mondiale selon lui, il s’agit de mettre en place « une politique volontariste et des réformes structurantes pour sortir de la tyrannie des hydrocarbures, tout en faisant du mix énergétique une priorité ».
Toujours est-il que les amis du ministre Aly Ngouille Ndiaye, qui avait en charge ce secteur dans l’équipe précédente, ont sans doute dû s’inquiéter de le voir délesté d’un secteur aussi stratégique et qui pèse aussi lourd dans la balance commerciale nationale. Mais, tout compte fait, le maire de Linguère ne perd pas tellement au change puisqu’il récupère au passage le secteur tout aussi important de l’Industrie. En lui confiant ce dernier département, le président de la République lui a en effet dit sa volonté de redresser ce secteur et de lui redonner son lustre d’antan.
Et pour cause, c’est un secret de Polichinelle que l’industrie nationale est dans un piteux état entre la crise économique mondiale, l’effondrement du pouvoir d’achat des populations, la cherté des facteurs de production — en particulier le coût exorbitant de l’électricité —, le manque de matières premières pour les huileries qui sont presque toutes à l’arrêt faute de graines d’arachide à triturer etc. Il s’y ajoute que la contrebande de produits asiatiques largement amortis et, de fait, vendus à des coûts défiant toute concurrence, cette contrebande a fini de mettre à genoux des pans entiers de notre industrie.
Ces dernies mois, l’importante mévente du sucre de la CSS et de la tomate de la SOCAS, a défrayé la chronique mais, au-delà de ces deux grandes industries, ce sont des dizaines, voire des centaines de Pme et Pmi évoluant dans le secteur industriel qui sont à l’article de la mort du fait des importations sauvages. Il est donc d’autant plus urgent de sauver l’industrie sénégalaise que, depuis 18 mois, il n’y en a eu que pour le commerce, les différents ministres qui se sont succédé ayant privilégié les importations au détriment de la production industrielle nationale.
C’est ce qu’a compris le président de la République en voulant redresser la barre. Car, certes, la préservation du pouvoir d’achat des populations est importante mais encore faudrait-il que celui-ci serve à acheter des produits sénégalais plutôt que de consommer chinois. Ce qui suppose, bien sûr, que les usines nationales soient en mesure de tourner.
L’autre chose c’est que les industries les plus importantes — Sococim, Ciments du Sahel, Dangoté, MDL — appartiennent au secteur minier. Or, dans l’ancienne architecture gouvernementale, le ministre des Mines gérait seulement l’aspect carrière des Mines, le côté industriel proprement dit relevant du ministère de l’Industrie. C’est pour corriger cette incongruité que le président de la République a donc rattaché le secteur de l’Industrie au ministère des Mines.
Et pour soulager un peu M. Aly Ngouille Ndiaye afin qu’il puisse mieux se consacrer au sauvetage de notre tissu industriel, il l’a délesté de l’Energie pour la confier à Mme Maïmouna Ndoye Seck, présentée comme la seule femme polytechnicienne, en tout cas sortie de l’EPT de Thiès, du Sénégal.
Le Témoin
Toujours est-il que les amis du ministre Aly Ngouille Ndiaye, qui avait en charge ce secteur dans l’équipe précédente, ont sans doute dû s’inquiéter de le voir délesté d’un secteur aussi stratégique et qui pèse aussi lourd dans la balance commerciale nationale. Mais, tout compte fait, le maire de Linguère ne perd pas tellement au change puisqu’il récupère au passage le secteur tout aussi important de l’Industrie. En lui confiant ce dernier département, le président de la République lui a en effet dit sa volonté de redresser ce secteur et de lui redonner son lustre d’antan.
Et pour cause, c’est un secret de Polichinelle que l’industrie nationale est dans un piteux état entre la crise économique mondiale, l’effondrement du pouvoir d’achat des populations, la cherté des facteurs de production — en particulier le coût exorbitant de l’électricité —, le manque de matières premières pour les huileries qui sont presque toutes à l’arrêt faute de graines d’arachide à triturer etc. Il s’y ajoute que la contrebande de produits asiatiques largement amortis et, de fait, vendus à des coûts défiant toute concurrence, cette contrebande a fini de mettre à genoux des pans entiers de notre industrie.
Ces dernies mois, l’importante mévente du sucre de la CSS et de la tomate de la SOCAS, a défrayé la chronique mais, au-delà de ces deux grandes industries, ce sont des dizaines, voire des centaines de Pme et Pmi évoluant dans le secteur industriel qui sont à l’article de la mort du fait des importations sauvages. Il est donc d’autant plus urgent de sauver l’industrie sénégalaise que, depuis 18 mois, il n’y en a eu que pour le commerce, les différents ministres qui se sont succédé ayant privilégié les importations au détriment de la production industrielle nationale.
C’est ce qu’a compris le président de la République en voulant redresser la barre. Car, certes, la préservation du pouvoir d’achat des populations est importante mais encore faudrait-il que celui-ci serve à acheter des produits sénégalais plutôt que de consommer chinois. Ce qui suppose, bien sûr, que les usines nationales soient en mesure de tourner.
L’autre chose c’est que les industries les plus importantes — Sococim, Ciments du Sahel, Dangoté, MDL — appartiennent au secteur minier. Or, dans l’ancienne architecture gouvernementale, le ministre des Mines gérait seulement l’aspect carrière des Mines, le côté industriel proprement dit relevant du ministère de l’Industrie. C’est pour corriger cette incongruité que le président de la République a donc rattaché le secteur de l’Industrie au ministère des Mines.
Et pour soulager un peu M. Aly Ngouille Ndiaye afin qu’il puisse mieux se consacrer au sauvetage de notre tissu industriel, il l’a délesté de l’Energie pour la confier à Mme Maïmouna Ndoye Seck, présentée comme la seule femme polytechnicienne, en tout cas sortie de l’EPT de Thiès, du Sénégal.
Le Témoin