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Amadou Tidiane BA sur l’orientation des bacheliers : '‘Il n’y a aucun texte qui oblige le gouvernement à le faire’'

Rédigé par leral.net le Samedi 19 Novembre 2011 à 02:39 | | 0 commentaire(s)|

Que les nouveaux bacheliers se le tiennent pour dit ! Il n’y a aucun texte qui oblige le gouvernement à les orienter tous. C’est ce qu’a révélé, avant-hier, le ministre de l’Enseignement supérieur, des Universités, des Centres universitaires régionaux et de la Recherche scientifique, à l’occasion du vote de budget de son ministère.


Amadou Tidiane BA sur l’orientation des bacheliers : '‘Il n’y a aucun texte qui oblige le gouvernement à le faire’'
L’orientation des nouveaux bacheliers dans les universités a souvent fait l’objet de polémique entre étudiants et autorités universitaires. Les étudiants, qui en faisaient une obligation, seraient peut-être surpris de la déclaration de leur ministre de tutelle. Amadou Tidiane Bâ qui défendait jeudi, à l’Assemblée nationale, le projet de budget de son ministère a affirmé qu’’il n’y a aucun texte qui oblige le gouvernement à orienter tous les étudiants’. Mais, a-t-il tenu à rassurer, ’cette année, après les examens, c’est le chef de l’Etat qui a donné une directive pour que tous les bacheliers soient orientés et nous essayons de le faire le mieux possible’. A l’en croire, ‘c’est plus difficile ces dernières années’. ’Parce que, précise-t-il, nous avons commencé à avoir les effets positifs des efforts du gouvernement au niveau du primaire et du secondaire’.

Le nombre de bacheliers qui était de 10 mille en 2000 est passé à 30 mille maintenant et les infrastructures d’accueil n’ont pas connu la même progression. D’ailleurs, s’est-il justifié, ‘c’est ce qui nous a donné des problèmes entre 2000 et 2010. On a forcé un peu sur les capacités existantes pour accueillir les bacheliers. Mais, je dois dire que depuis 2010-2011, il n’était plus possible de continuer. Et c’est pour cette raison que nous avons soumis aux bailleurs, un projet de gestion de l’enseignement supérieur basé sur les résultats’. Amadou Tidiane Bâ a ainsi révélé que la Banque mondiale, qui ne s’intéressait plus à l’enseignement supérieur depuis un certain temps, a accepté de négocier. Et au terme de la négociation, elle a mis à la disposition du Sénégal, un montant de 102 millions de dollars. Ce qui va permettre d’augmenter les capacités d’accueil allant de 100 mille à 200 mille étudiants.

Evoquant la bancarisation des bourses, le ministre a souligné que ‘c’est une excellente chose’ mais que l’expérience est en cours sous la conduite du ministère de l’Economie. Dès 2012, cette expérience sera élargie aux établissements d’enseignement supérieur privé. Il n’a pas manqué de souligner les problèmes qui se sont posés dès le départ, mais a rassuré le ministre, ‘il y aura moins de problèmes pour 2012’.

Le projet du budget du ministère de l’Enseignement supérieur, des Universités, des Centres universitaires régionaux et de la Recherche scientifique, pour la gestion 2012, est arrêté à la somme de 102 milliards 313 millions 835 mille 300 Fcfa contre 89 milliards 303 millions 066 mille 080 Fcfa pour la gestion en cours ; soit une hausse de 13 milliards 010 millions 769 mille 220 Fcfa en valeur absolue et de 14,57 % en valeur relative.

DIAMNIADIO, DEUXIEME UNIVERSITE APRES DAKAR : Les fonds de 17 milliards pour la construction disponibles

Les fonds pour la construction de la deuxième université à Diamniadio, après celle de Cheikh Anta Diop de Dakar, sont déjà disponibles. C’est la révélation faite avant-hier, à l’Assemblée, par le ministre de l’Enseignement supérieur Amadou Tidiane Bâ. Estimée à 17 milliards de Fcfa, la construction de la deuxième grande université va, selon le ministre, ‘décongestionner l’université de Dakar’. ‘Après Diamniadio, viendront les universités de Kaolack, Tambacounda’, a révélé le ministre.

Charles Malick SARR
walf.sn