Pendant un peu plus de deux heures, il s’est agi, entre les différentes présentations, d’une séance de questions-réponses entre le chef de l’Etat et des responsables de commissions du Fesman. Seuls le ministre d’Etat chargé de l’organisation du Fesman, Mame Birame Diouf, et le coordonnateur général Alioune Badara Bèye ont terminé leurs discours.
Me Wade a interrompu le secrétaire permanent de la Commission nationale, Abdoulaye Racine Senghor, qui exposait sur la composition de la structure et les campagnes d’information et de sensibilisation.
Après lui avoir dit que lui et ses collaborateurs travaillent ‘’bien’’, il lui dit : ‘’Ce que je veux savoir c’est quelle est l’articulation entre ce que vous faites et le Fesman au plan international. C’est à ce point de vue que je m’attache. Du point de vue mondial, quelle est l’articulation de la Commission nationale avec le reste ?’’ M. Senghor n’a pas répondu, mais l’intervention du président de la République a ajouté de nouvelles tâches à sa feuille de route.
Le plan de communication, de marketing, de programmation, de réhabilitation des infrastructures, d’hébergement, présenté par Mediatic Events, n’a pas convaincu le chef de l’Etat qui, à propos du Village des Artistes qui doit accueillir 3000 festivaliers, estime que ce n’est pas suffisant. Abdoulaye Wade a émis l’idée de lancer un appel aux Sénégalais pour leur demander de recevoir chez eux des participants au Festival.
Youssou Ndour fait le point sur ce qui lui a été demandé : un grand concert symbolique à Gorée, coordonné par l’Africain-Américain Quincy Jones, partant, et le Brésilien Gilberto Gil qui n’a pas encore donné son accord. Ndour parle aussi de ‘’l’hymne du Fesman’’, de l’hommage à Bob Marley, d’une flamme qui partirait de Dakar pour y revenir après un passage dans certaines villes.
Mais Thione Seck lève ce qu’il qualifie de ‘’quiproquo’’, relevant que les musiciens sénégalais dont la participation a été demandée ‘’n’ont encore rien vu, ni rien reçu’’ en termes de soutien et d’accompagnement.
En réponse aux deux chanteurs qui étaient assis côte à côte, le président Wade déclare : ‘’je ne crois pas qu’il faille un hymne. Un festival passe. Ce qui va rester ce sont les messages. Une chanson oui. Et il faut que cette chanson puisse être déclinée dans les différentes langues. On peut même faire un concours de chants’’. Il ajoute : ‘’il ne faut pas vous quereller autour de ça (la composition de chansons). Je n’ai pas dit à Youssou Ndour de faire un hymne’’.
Dans son face-à-face avec les différents acteurs présents au Conseil présidentiel, Abdoulaye Wade pose des questions très précises pour connaître l’état d’avancement des préparatifs du festival prévu dans moins de six mois. Il s’étonne au passage que le contenu du volet cinéma ne lui ait pas encore été communiqué. ‘’Quel est le concept ? Pour Quels films ?’’, demande-t-il sous le regard quelque peu inquiet de Cheikh Ngaîdo Bâ, président de l’Associations des cinéastes et conseiller du coordonnateur général du Fesman.
‘’Comment voulez-vous que je sache si vous ne me dites pas ? Qu’est-ce que vous voulez pour les contenus artistiques ?’’ poursuit-il avant de donner sa vision des choses : ‘’les arts doivent être au service d’une cause. Je trouve que le cinéma africain n’est pas militant au sens élevé du terme. Le fait de porter à la connaissance des populations la vie de nos héros est un militantisme qui en vaut la peine’’. Concernant la littérature, le président de la République suggère la tenue d’une ‘’grande exposition’’ des ouvrages écrits par des Noirs.
L’échange avec le professeur Iba Der Thiam a été révélateur du niveau d’information du chef de l’Etat sur le travail mené par l’historien pour donner un contenu au volet ‘’colloques et conférences’’. M. Thiam s’étonne qu’il n’ait pas reçu de réponses aux correspondances qu’il a envoyées au président de la République.
‘’Je vous ai envoyé un lot de correspondances qui n’ont pas eu de réponses. Je ne peux pas avancer, je suis bloqué’’, dit le député, rappelant une discipline qu’il tient de sa formation de la ‘’vieille école’’. ‘’Quand j’écris une lettre à une autorité, j’attends sa réponse pour avancer’’, explique Iba Der Thiam.
‘’Je suis aussi de la vieille école, mais j’ai un peu changé. Je ne peux pas tout faire’’, lui répond Abdoulaye Wade en lui suggérant de s’adresser au ministre d’Etat chargé de l’organisation du Fesman, Mame Birame Diouf, ou au coordonnateur général, Alioune Badara Bèye. Je ne peux pas tout faire.
Vers 19 heures 20, après un peu plus de deux heures de réunion, le président Wade lève la séance. Et ce n’est que face à la presse que Youssou Ndour, Alioune Badara Bèye et Mame Birame Diouf répondent aux questions des journalistes. Ils déclarent tous avoir ‘’pris bonne note’’ des remarques et recommandations du président de la République. Youssou Ndour ajoute que ‘’maintenant, les choses sont plus claires’’.
Le Conseil présidentiel s’est déroulé en présence du Premier ministre, de nombreux ministres (Intérieur, Economie et Finances, Culture, Commerce, Education, Communication, Agriculture), d’acteurs culturels (musiciens, stylistes, artistes plasticiens, entre autres) et de représentants des animateurs et conseillers culturels.
ADC/ASG
Me Wade a interrompu le secrétaire permanent de la Commission nationale, Abdoulaye Racine Senghor, qui exposait sur la composition de la structure et les campagnes d’information et de sensibilisation.
Après lui avoir dit que lui et ses collaborateurs travaillent ‘’bien’’, il lui dit : ‘’Ce que je veux savoir c’est quelle est l’articulation entre ce que vous faites et le Fesman au plan international. C’est à ce point de vue que je m’attache. Du point de vue mondial, quelle est l’articulation de la Commission nationale avec le reste ?’’ M. Senghor n’a pas répondu, mais l’intervention du président de la République a ajouté de nouvelles tâches à sa feuille de route.
Le plan de communication, de marketing, de programmation, de réhabilitation des infrastructures, d’hébergement, présenté par Mediatic Events, n’a pas convaincu le chef de l’Etat qui, à propos du Village des Artistes qui doit accueillir 3000 festivaliers, estime que ce n’est pas suffisant. Abdoulaye Wade a émis l’idée de lancer un appel aux Sénégalais pour leur demander de recevoir chez eux des participants au Festival.
Youssou Ndour fait le point sur ce qui lui a été demandé : un grand concert symbolique à Gorée, coordonné par l’Africain-Américain Quincy Jones, partant, et le Brésilien Gilberto Gil qui n’a pas encore donné son accord. Ndour parle aussi de ‘’l’hymne du Fesman’’, de l’hommage à Bob Marley, d’une flamme qui partirait de Dakar pour y revenir après un passage dans certaines villes.
Mais Thione Seck lève ce qu’il qualifie de ‘’quiproquo’’, relevant que les musiciens sénégalais dont la participation a été demandée ‘’n’ont encore rien vu, ni rien reçu’’ en termes de soutien et d’accompagnement.
En réponse aux deux chanteurs qui étaient assis côte à côte, le président Wade déclare : ‘’je ne crois pas qu’il faille un hymne. Un festival passe. Ce qui va rester ce sont les messages. Une chanson oui. Et il faut que cette chanson puisse être déclinée dans les différentes langues. On peut même faire un concours de chants’’. Il ajoute : ‘’il ne faut pas vous quereller autour de ça (la composition de chansons). Je n’ai pas dit à Youssou Ndour de faire un hymne’’.
Dans son face-à-face avec les différents acteurs présents au Conseil présidentiel, Abdoulaye Wade pose des questions très précises pour connaître l’état d’avancement des préparatifs du festival prévu dans moins de six mois. Il s’étonne au passage que le contenu du volet cinéma ne lui ait pas encore été communiqué. ‘’Quel est le concept ? Pour Quels films ?’’, demande-t-il sous le regard quelque peu inquiet de Cheikh Ngaîdo Bâ, président de l’Associations des cinéastes et conseiller du coordonnateur général du Fesman.
‘’Comment voulez-vous que je sache si vous ne me dites pas ? Qu’est-ce que vous voulez pour les contenus artistiques ?’’ poursuit-il avant de donner sa vision des choses : ‘’les arts doivent être au service d’une cause. Je trouve que le cinéma africain n’est pas militant au sens élevé du terme. Le fait de porter à la connaissance des populations la vie de nos héros est un militantisme qui en vaut la peine’’. Concernant la littérature, le président de la République suggère la tenue d’une ‘’grande exposition’’ des ouvrages écrits par des Noirs.
L’échange avec le professeur Iba Der Thiam a été révélateur du niveau d’information du chef de l’Etat sur le travail mené par l’historien pour donner un contenu au volet ‘’colloques et conférences’’. M. Thiam s’étonne qu’il n’ait pas reçu de réponses aux correspondances qu’il a envoyées au président de la République.
‘’Je vous ai envoyé un lot de correspondances qui n’ont pas eu de réponses. Je ne peux pas avancer, je suis bloqué’’, dit le député, rappelant une discipline qu’il tient de sa formation de la ‘’vieille école’’. ‘’Quand j’écris une lettre à une autorité, j’attends sa réponse pour avancer’’, explique Iba Der Thiam.
‘’Je suis aussi de la vieille école, mais j’ai un peu changé. Je ne peux pas tout faire’’, lui répond Abdoulaye Wade en lui suggérant de s’adresser au ministre d’Etat chargé de l’organisation du Fesman, Mame Birame Diouf, ou au coordonnateur général, Alioune Badara Bèye. Je ne peux pas tout faire.
Vers 19 heures 20, après un peu plus de deux heures de réunion, le président Wade lève la séance. Et ce n’est que face à la presse que Youssou Ndour, Alioune Badara Bèye et Mame Birame Diouf répondent aux questions des journalistes. Ils déclarent tous avoir ‘’pris bonne note’’ des remarques et recommandations du président de la République. Youssou Ndour ajoute que ‘’maintenant, les choses sont plus claires’’.
Le Conseil présidentiel s’est déroulé en présence du Premier ministre, de nombreux ministres (Intérieur, Economie et Finances, Culture, Commerce, Education, Communication, Agriculture), d’acteurs culturels (musiciens, stylistes, artistes plasticiens, entre autres) et de représentants des animateurs et conseillers culturels.
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