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Angela Merkel se tourne vers François Hollande et boude Nicolas Sarkozy

Rédigé par leral.net le Lundi 26 Mars 2012 à 20:34 | | 0 commentaire(s)|

Angela Merkel se tourne vers François Hollande et boude Nicolas Sarkozy
Angela Merkel serait bien en train de changer son fusil d'épaule. Après avoir soutenu sans faille Nicolas Sarkozy depuis qu'il est au pouvoir, la chancelière allemande revoit sérieusement son point de vue initial, notamment depuis que le président-candidat a basculé vers une rhétorique plus droitière dans ses discours. Sa décision d'abandonner l'idée de meetings en commun et son "comportement changeant" aurait irrité aussi -en privé- Merkel.

Même si la dirigeante allemande a toujours la préférence du président sortant pour l'élection présidentielle -connivences entre leur parti politique oblige (UMP et CDU)-, voici qu'elle se préparerait "à une éventuelle victoire" de François Hollande le 6 mai. À Berlin, on parle même aujourd'hui d'"offensive de charme", le pays s'étant ému de la volonté du candidat socialiste de réclamer une renégociation du pacte budgétaire afin d'y inclure des mesures de soutien à la croissance.

Et selon un haut responsable du gouvernement d'outre-Rhin, une nouvelle formulation du pacte budgétaire pourrait même être envisagée afin d'apaiser Hollande en cas de victoire.

"L'Allemagne et la France n'ont pas d'autre choix que d'avoir des relations très étroites, quelle que soit la personne au pouvoir", a souligné Steffen Seibert, le porte-parole du gouvernement.

Un "boycott" à vite oublier

Cette nouvelle donne ne devrait vraiment pas faire plaisir à Nicolas Sarkozy, d'autant plus que c'est lui qui aurait demandé à Angela Merkel de "boycotter" François Hollande avant l'élection. C'est le très sérieux hebdomadaire allemand Der Spiegel qui avait révélé cette information au début du mois (démentie ensuite par Berlin).

Selon le journal allemand, Angela Merkel, Mario Monti, Mariano Rajoy et David Cameron s'étaient "engagés verbalement" à ne pas recevoir le candidat socialiste avant son éventuelle élection.

"L'amitié franco-allemande est indispensable pour l'Europe, et je ne vais pas me laisser aller à des déclarations qui pourraient lui nuire", avait sobrement répliqué François Hollande, ajoutant que "ce ne sont (...) pas les dirigeants étrangers qui décident une élection pour le peuple français".

Côté allemand, on espère maintenant que ce mini-incident diplomatique sera vite oublié en cas de victoire de Hollande au mois de mai...

SOURCE:huffingtonpost.fr