Jean-Paul Diène Sarr a comparu devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, pour abus de confiance. Gérant dans une station-service, il est traduit en justice par ses employeurs. Âgé d’une quarantaine d’années, l’homme qui a commencé à travailler à la station depuis 2015, se chargeait d’effectuer les versements quotidiens à la banque.
Mais, dit-il, le 14 novembre dernier, en allant à la banque, il a été victime d’une agression. À l’en croire, en décrochant son téléphone qui sonnait, des individus qui étaient sur’une moto, l’ont attaqué, avant d’emporter le sac qui contenait l’argent. Sonné, il a dû attendre cinq bonnes minutes avant de retrouver ses esprits. Il a ensuite appelé ses supérieurs pour les informer de son agression, a-t-il déclaré. Poursuivant ses propos, il a indiqué que pour aller verser des millions à la banque, on ne lui a donné que 3 000 FCfa pour le transport.
Mais le représentant de Zénith Énergie ne corrobore pas les allégations du prévenu. Si ce dernier prétend avoir informé ses supérieurs seulement quelques minutes après son agression, Cheikh Tidiane Ndiaye a soutenu le contraire. “Il a pris du temps avant de nous informer. De plus, il n’a pas respecté les règles établies par la structure. Il devait prendre un véhicule dans le champ des caméras de la station. C’était ça, la consigne. Aussi, la dame qui était sur les lieux de la supposée agression, n'a pas confirmé l'attaque. Elle a déclaré avoir juste vu une moto”, a raconté le représentant de la société où travaillait le prévenu.
Suite à ces déclarations accablantes, Jean-Paul Diène Sarr tient à rassurer le tribunal sur sa bonne foi. Il a affirmé ainsi qu’il lui arrivait de verser des montants avoisinant les huit millions de francs Cfa. “J’ai même versé cinq millions de francs Cfa, le lendemain de l’incident. Ce sont mes supérieurs hiérarchiques qui m’ont dissuadé de déposer plainte, car je n’avais pas suffisamment d’éléments pour le faire. En effet, après l’agression, je n’ai retenu que la plaque grise du scooter qui supportait les assaillants”, a-t-il raconté.
La culpabilité du prévenu ne souffrant d’aucune contestation selon lui, Me Abdy Nar Ndiaye, avocat de la partie civile, a réclamé la somme de sept millions de francs Cfa, en guise de dédommagement. Le maitre des poursuites, qui est du même avis que l’avocat de la partie civile, en ce qui concerne la culpabilité du prévenu, a requis deux ans d’emprisonnement ferme. Maitre Abdou Dieng, avocat du prévenu, a sollicité la relaxe de son client ou, à défaut, la clémence du tribunal. “La chronologie des faits ne permet pas à mon client de dissiper l'argent. Pourquoi ont-ils attendu trois mois pour déclencher les poursuites ? Après l’incident, il a continué à travailler là-bas”, a relevé la robe noire
Finalement, son client Jean-Paul Diène Sarr a été reconnu coupable du délit d’abus de confiance. Il a écopé d’une peine d’emprisonnement de six mois, dont un mois ferme. En sus de sa peine, il doit verser à Zenith Énergie, la somme de 6 millions 500 mille francs Cfa, en guise de dédommagement.
EnQuête
Mais, dit-il, le 14 novembre dernier, en allant à la banque, il a été victime d’une agression. À l’en croire, en décrochant son téléphone qui sonnait, des individus qui étaient sur’une moto, l’ont attaqué, avant d’emporter le sac qui contenait l’argent. Sonné, il a dû attendre cinq bonnes minutes avant de retrouver ses esprits. Il a ensuite appelé ses supérieurs pour les informer de son agression, a-t-il déclaré. Poursuivant ses propos, il a indiqué que pour aller verser des millions à la banque, on ne lui a donné que 3 000 FCfa pour le transport.
Mais le représentant de Zénith Énergie ne corrobore pas les allégations du prévenu. Si ce dernier prétend avoir informé ses supérieurs seulement quelques minutes après son agression, Cheikh Tidiane Ndiaye a soutenu le contraire. “Il a pris du temps avant de nous informer. De plus, il n’a pas respecté les règles établies par la structure. Il devait prendre un véhicule dans le champ des caméras de la station. C’était ça, la consigne. Aussi, la dame qui était sur les lieux de la supposée agression, n'a pas confirmé l'attaque. Elle a déclaré avoir juste vu une moto”, a raconté le représentant de la société où travaillait le prévenu.
Suite à ces déclarations accablantes, Jean-Paul Diène Sarr tient à rassurer le tribunal sur sa bonne foi. Il a affirmé ainsi qu’il lui arrivait de verser des montants avoisinant les huit millions de francs Cfa. “J’ai même versé cinq millions de francs Cfa, le lendemain de l’incident. Ce sont mes supérieurs hiérarchiques qui m’ont dissuadé de déposer plainte, car je n’avais pas suffisamment d’éléments pour le faire. En effet, après l’agression, je n’ai retenu que la plaque grise du scooter qui supportait les assaillants”, a-t-il raconté.
La culpabilité du prévenu ne souffrant d’aucune contestation selon lui, Me Abdy Nar Ndiaye, avocat de la partie civile, a réclamé la somme de sept millions de francs Cfa, en guise de dédommagement. Le maitre des poursuites, qui est du même avis que l’avocat de la partie civile, en ce qui concerne la culpabilité du prévenu, a requis deux ans d’emprisonnement ferme. Maitre Abdou Dieng, avocat du prévenu, a sollicité la relaxe de son client ou, à défaut, la clémence du tribunal. “La chronologie des faits ne permet pas à mon client de dissiper l'argent. Pourquoi ont-ils attendu trois mois pour déclencher les poursuites ? Après l’incident, il a continué à travailler là-bas”, a relevé la robe noire
Finalement, son client Jean-Paul Diène Sarr a été reconnu coupable du délit d’abus de confiance. Il a écopé d’une peine d’emprisonnement de six mois, dont un mois ferme. En sus de sa peine, il doit verser à Zenith Énergie, la somme de 6 millions 500 mille francs Cfa, en guise de dédommagement.
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