Invité de la 7Tv, Ismaila Madior Fall avertit… «Si on me contraint, je vais tout déballer…»

On en sait un peu plus sur les poursuites judiciaires qui attendent Ismaila Madior Fall, mis en accusation pour corruption devant la Haute Cour de Justice. L’ancien ministre de la Justice, qui a également annoncé hier sur la 7TV, qu’il est aussi visé par une enquête sur le marché des bracelets électroniques, a semblé mettre en garde l’actuel Garde des Sceaux Ousmane Diagne.

«Je n’ai aucun problème avec lui. Il m’a devancé à l’université. Quand il faisait la maitrise, j’étais en première année. Il est plus âgé que moi. Quand je suis devenu son patron, je lui ai toujours montré du respect. On a eu de très bons rapports. Il a été loyal…Mais je sais que la décision de le changer de son poste de Procureur de général de Dakar pour le remplacer par Ibrahima Bakhoum ne l’a pas plu. J’en ai plusieurs preuves et des témoignages. Mais moi je suis un homme d’Etat, je suis un républicain», a-t-il dit.

Poursuivant, l’ancien Garde des Sceaux a ajouté : «Je savais qu’il n’a pas aimé mais je crois que l’administration fonctionne comme ça. Il y a eu des problèmes très graves au niveau du parquet mais si les circonstances l’exigent je vais dévoiler ce pourquoi on me poursuit. Je le dirai.

Il y a eu de très graves problèmes au niveau du parquet mais je ne peux pas le dire pour le moment. Mais si on me contraint, je dirai pourquoi j’ai fait ce que j’ai fait. Je vais tout déballer. Il y a eu des tensions au parquet de Dakar et je sais tout».

Il n’y a pas de surfacturation sur les bracelets électroniques, car il n’y a pas de prix d’homologation en ce qui les concerne. Donc ceux qui disent qu’il y a surfacturation n’en savent rien. Peut être il y autre chose que j’ignore. Pour l’instant je crois que c’est un esprit de vengeance de ceux qui avaient une dent contre moi quand j’étais le ministre de la Justice. Je ne veux désigner personne mais je pense que c’est une cabale.

Ismaila Madior Fall a déploré devant Maimouna Ndour Faye le fait que c’est «l’actuel ministre de la Justice qui a initié une enquête et l’a traduit devant la Haute cour de justice».

Il a ainsi martelé que les accusations de corruption sont fausses puisqu’il avait annulé le marché du Centre de surveillance électronique, parce que le promoteur n’était pas en mesure d’honorer ses engagements.

Prenant à témoin Aissata Tall Sall, il a affirmé avoir refusé «les 50 millions» que le promoteur voulait lui remettre pour la reprise des travaux. Précisant qu’il n’a jamais été mis en cause par un quelconque rapport, l’ancien ministre précise que les chefs d’accusations ne lui ont pas encore notifiés.