Ironie du sort ! Il y a une semaine, Dakar vibrait au rythme des communications de juristes français venus « valider » la candidature de Wade à un troisième mandat contre l’avis de tous les constitutionnalistes du pays. Ceux que la presse satirique désigne comme les « tirailleurs français » de Wade ont plus enflé la controverse que résolu une crise majeure dans le processus électoral sénégalais avec son lot d’inquiétudes et d’incertitudes.
Ce soir, à l’institut Français des Relations Internationales (IFRI) on reçoit en « démocrate » Macky Sall, cet ancien premier Ministre qui a « cautionné » la Loi Ezzan voulue par Abdoulaye Wade et voté afin d’offrir une totale impunité et d’amnistier tous les crimes politiques, notamment de sang, commis entre 1993 et 2004 en relation avec les élections.
On ne peut douter de la probité de cette institution très respectée dans le milieu académique et diplomatique. Mais était-ce, vraiment, le bon moment pour dérouler le tapis rouge à celui que l’Histoire politique retiendra comme la seule autorité qui a, au plus haut degré, violé la loi électorale en votant au « forceps » sans pièce d’identité, en 2001 dans son fief de Fatick avant même d’être, le super-protégé directeur de Campagne de Wade en 2007 ?
Il serait curieux de savoir quelles garanties Macky Sall pourrait-il offrir aux investisseurs étrangers après avoir été le principal fossoyeur du projet de la Plateforme du Millénaire de Diamniadio avec des milliers d’emplois engloutis dans le sillage d’une gestion peu limpide.
Son souci, pour longtemps, n’a-t-il pas été de préserver les privilèges et prébendes du clan Wade pour se maintenir comme Premier Ministre plutôt que les « intérêts vitaux du Sénégal » ?
Ses partisans louent son calme imperturbable et son « sérieux » tandis que certains de ses détracteurs le disent « sournois » à la limite de « lâcheté ».
Mais Macky Sall, en bon « disciple de Wade », s’est certainement initié à cet art de dissimuler certaines de ses « préoccupations » intérieures par la recherche de gloriole à l’extérieur. Le candidat aux présidentielles de 2012 devra disserter, à l’IFRI, sur la politique étrangère du Sénégal pour oublier, le temps d’une conférence, les nombreuses interpellations dont il fait l’objet à l’intérieur de son pays.
Il est sûr que les chercheurs de l’IFRI rompus aux théories des relations internationales, n’ignorent pas cette thèse de Claude Cheysson selon laquelle, « Il n’y a plus d’affaires étrangères », et qu’ i Il y a, simplement, « une traduction extérieure des politiques intérieures » et « une capacité d’expansion vers l’extérieur de ce qui constitue les priorités intérieures ».
A force de divagations, on peut, certes, s’échapper de la réalité en s’enfermant dans ses propres illusions. Mais, Macky Sall ne peut franchir la période de la campagne électorale sans éclairer la lanterne des Sénégalais sur sa gestion ponctuée de « scandales » pour les plus critiques et de « maladresses » pour les indulgents.
Au rythme du débat politique de ces dernières semaines, au Sénégal, il est certain que l’image policée d’une « victime-ancien-bourreau », comme dit un analyste, va, de plus en plus, laisser la place au vrai visage.
Pour qu’enfin tombent les « masques ».
Ce soir, à l’institut Français des Relations Internationales (IFRI) on reçoit en « démocrate » Macky Sall, cet ancien premier Ministre qui a « cautionné » la Loi Ezzan voulue par Abdoulaye Wade et voté afin d’offrir une totale impunité et d’amnistier tous les crimes politiques, notamment de sang, commis entre 1993 et 2004 en relation avec les élections.
On ne peut douter de la probité de cette institution très respectée dans le milieu académique et diplomatique. Mais était-ce, vraiment, le bon moment pour dérouler le tapis rouge à celui que l’Histoire politique retiendra comme la seule autorité qui a, au plus haut degré, violé la loi électorale en votant au « forceps » sans pièce d’identité, en 2001 dans son fief de Fatick avant même d’être, le super-protégé directeur de Campagne de Wade en 2007 ?
Il serait curieux de savoir quelles garanties Macky Sall pourrait-il offrir aux investisseurs étrangers après avoir été le principal fossoyeur du projet de la Plateforme du Millénaire de Diamniadio avec des milliers d’emplois engloutis dans le sillage d’une gestion peu limpide.
Son souci, pour longtemps, n’a-t-il pas été de préserver les privilèges et prébendes du clan Wade pour se maintenir comme Premier Ministre plutôt que les « intérêts vitaux du Sénégal » ?
Ses partisans louent son calme imperturbable et son « sérieux » tandis que certains de ses détracteurs le disent « sournois » à la limite de « lâcheté ».
Mais Macky Sall, en bon « disciple de Wade », s’est certainement initié à cet art de dissimuler certaines de ses « préoccupations » intérieures par la recherche de gloriole à l’extérieur. Le candidat aux présidentielles de 2012 devra disserter, à l’IFRI, sur la politique étrangère du Sénégal pour oublier, le temps d’une conférence, les nombreuses interpellations dont il fait l’objet à l’intérieur de son pays.
Il est sûr que les chercheurs de l’IFRI rompus aux théories des relations internationales, n’ignorent pas cette thèse de Claude Cheysson selon laquelle, « Il n’y a plus d’affaires étrangères », et qu’ i Il y a, simplement, « une traduction extérieure des politiques intérieures » et « une capacité d’expansion vers l’extérieur de ce qui constitue les priorités intérieures ».
A force de divagations, on peut, certes, s’échapper de la réalité en s’enfermant dans ses propres illusions. Mais, Macky Sall ne peut franchir la période de la campagne électorale sans éclairer la lanterne des Sénégalais sur sa gestion ponctuée de « scandales » pour les plus critiques et de « maladresses » pour les indulgents.
Au rythme du débat politique de ces dernières semaines, au Sénégal, il est certain que l’image policée d’une « victime-ancien-bourreau », comme dit un analyste, va, de plus en plus, laisser la place au vrai visage.
Pour qu’enfin tombent les « masques ».