Voulant terminer sa journée de travail en beauté, le taximan a pris une « belle de nuit » de force, sur le pont de Colobane, avant de prendre la fuite. En perpétrant son acte, il avait oublié qu’il devait partager les rues de Dakar, tard dans la nuit, avec les filles de joie. S’appuyant sur le procès verbal pour relater les propos de la plaignante, absente, hier, le tribunal dira que cette nuit, vers les coups de 3h du matin, la fille a été prise par Ibrahima, afin de la conduire chez un client blanc. Ignorant les manigances du chauffeur, elle accepta et entra dans le véhicule. Mais, arrivé à hauteur du pont de Colobane, le chauffeur-violeur gare sa voiture, ordonne à la fille de descendre, puis la viole. Après son forfait, il a repris sa route, laissant sa victime seule, sans son sac et ses pièces. Mais, il sera appréhendé deux nuits après les faits. Toujours, selon le procès verbal, Ibrahima a été interpellé par sa victime, aidée par un agent de sécurité, une nuit, alors qu’il était au volant. Au tribunal, Ibrahima avancera qu’il avait payé la victime qui lui avait réclamé 2000 francs, avant de passer à l’acte. C’est quand ils ont terminé, selon toujours Ibrahima, que la fille lui aurait demandé de la déposer à Guediawaye. N’allant pas vers cette direction, il n’accéda pas à la demande de la fille. Pour l’avocat de la défense, la culpabilité de son client n’ayant pas été démontrée, il a demandé la relaxe, au bénéfice du doute. Le parquet a requis l’application de loi. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré, jusqu’au 6 aout.
Fanta DIALLO
REWMI QUOTIDIEN
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